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DEUX PETITS COINS DE CIEL BLEU

par Yves Buchsenschutz
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EDF : Après douze ans de retard sur la date de mise en service initialement prévue, l’EPR de Flamanville dans la Manche devrait démarrer sa production d’électricité dans les semaines à venir. Le gendarme du nucléaire a en effet donné son accord pour charger le combustible dans le réacteur.

EDF devra encore solliciter l’avis de l’ASN à trois reprises : « avant de démarrer la réaction nucléaire », « au palier de puissance de 25 % puis au palier de puissance de 80 % », a indiqué Julien Collet, responsable du programme. La production effective pourrait commencer en fin d’année 2024. Si le démarrage se confirme à l’été 2024, la facture totale estimée s’élèvera à 13,2 milliards d’euros, selon EDF, soit quatre fois le devis initial de 3,3 milliards.

Fort de cet achèvement, EDF veut accélérer et construire au moins un réacteur par an en Europe. (Rappelons qu’EDF a largement participé tant à la construction d’un EPR en Grande Bretagne (Hinkley Point) qu’en Chine (Taishan)). Le principal concurrent international est actuellement la Russie …

AIRBUS : L’extension de 54 hectares supplémentaires sur le site de TOULOUSE, a été autorisée le 19 Avril 2024 !

26 000 employés, 700 hectares, six sites, le complexe Airbus à Toulouse est particulièrement impressionnant. Les usines du constructeur s’y sont installées à partir de 1970.

Pour ce faire, Airbus a dû obtenir de figurer sur la liste des projets permettant de s’affranchir de la loi Zéro Artificialisation Nette (ZAN). Le constructeur se voit bénéficier d’un crédit de 54 hectares. (exemption Européenne). Mais il a fallu multiplier les interventions.  Pour mémoire, AIRBUS représente un solde positif de près de 30 Milliards d’€ en 2023, premier contributeur de notre balance commerciale. Il n’est pas besoin de rappeler les déboires actuels de Boeing, principal concurrent actuellement d’Airbus dans l’aviation civile, en attendant la Chine, en construction.

Tout ceci pour signaler qu’il existe parfois de bonnes nouvelles, qu’il faut s’en réjouir et les consolider autant que faire se peut. D’aucuns s’alarment de l’absence de France dans les GAFAM. Ils ont raison mais notre pays n’a plus la dimension pour lutter contre les géants de l’époque : les États-Unis bien sûrs et encore, mais désormais la Chine et probablement un jour l’Inde. C’est d’ailleurs la situation de tous les pays d’Europe, morcelée par l’histoire. Elle peut par contre choisir un certain nombre de domaines d’excellence dans laquelle elle voudrait avoir une voix au chapitre seule, ou encore mieux, comme représentant de l’Europe, laquelle, unie, peut probablement représenter un interlocuteur valable.

Encore faut-il choisir le « développement durable » plutôt que l’écologie « naturelle et sauvage ». Les Français ne peuvent pas raisonnablement demander la même évolution de leur niveau de vie que leurs voisins s’ils n’acceptent pas en parallèle l’adaptation et le développement de leur activité en particulier industrielle.

Par chance, la France a encore un certain nombre d’expertises (le luxe et la mode avec LVMH, Hermès, Kering, L’Oréal, l’aéronautique avec Airbus, Dassault, Thalès, Safran, Ariane Espace, l’agroalimentaire avec Lactalis, Danone, l’énergie avec Total, EDF, Air liquide, les transports avec Renault et Stellantis, CMA-CGM , Air France, Michelin, voire Alsthom, les travaux publics, les banques, la pharmacie, la distribution, le conseil…, et de nombreuses jeunes pousses y compris dans les domaines comme l’intelligence artificielle : IL FAUT LES AIDER ET LES ENCOURAGER : certainement pas en taxant les « superbénéfices » qui sont tout de même en général le signe du succès et la capacité d’investir ou en interdisant le rachat d’actions qui n’est qu’un acte de gestion ordinaire,  mais en favorisant leur développemengt. Ce sont elles qui feront la richesse de demain.

Comme on ne peut pas tout faire, examinons le potentiel européen et français, choisissons les champions à soutenir et développer ainsi que les industries « de survie » en cas de blocage mondial, la pharmacie ou les puces par exemple – à préserver- et organisons l’emploi et la richesse de nos enfants.

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2 commentaires

moulin mai 10, 2024 - 3:36 pm

Selon Louis Gallois, à la fois haut fonctionnaire et dirigeant d’entreprises variées, les coins de ciel bleu n’apportent pas tjrs le beau temps. La France a deux secteurs leaders mondiaux, le luxe (merci louis XIV, le 18ème, l’Empire, la belle époque…) et l’aéronautique, commencée à la belle époque. Nous devrions avoir une 3ème avec l’agro alimentaire, mais les conditions socialo-taxes en France font que nos produits agricoles vont souvent se transformer chez nos voisins européens et même en chine). Pour Gallois, la troisième industrie devrait redevenir le nucléaire au sens large, tant pour construire des centrales que pour les équiper puis les gérer dans les territoires et y créer de l’industrie high tech, tant par les tech directes que par l’abondance d’énergie bon marché (meilleure marché que les fossiles liquides et gazeux si financée avec des taux d’intérêts inférieurs à 4%). Souhaitons, rêvons à une politique forte pour reconstruire un leadership mondial et élargir les petits coins de ciel bleu.

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zelectron mai 14, 2024 - 10:26 am

Et la mise en chantier des centrales suivantes ? à l’mage des routes de la Pax Romana, l’énergie irrigue TOUTES les industries . . . .

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