VIVRE

par Yves Buchsenschutz
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Ce doit être la première fois que nous nous permettons de vous recommander un film. Une fois n’est pas coutume, tout de même : pourquoi ?

L’intrigue rapidement résumée, décrit la vie d’un chef de bureau d’une mairie britannique dans les années 50, qui, un jour, suite à un événement inattendu, décide de donner une nouvelle orientation à sa vie.

Pourquoi notre recommandation et ceci dans une lettre qui a pour vocation de s’intéresser à l’emploi et aux entreprises ?

Parce que ce film, même s’il a un côté un peu historique et caricatural, décrit parfaitement les déviations de la bureaucratie par son impuissance à résoudre les problèmes. Dès lors qu’un cas demanderait un tant soit peu d’action, d’initiative voire de volonté pour ne pas dire de courage, le problème est mis sur la pile « en attente ». Cette pile, chaque employé s’efforce de la conserver aussi élevée que possible, afin de ne pas se voir attribuer un dossier supplémentaire. On pourrait nommer cela éventuellement la gestion par évitement ou par noyade ou dissolution dans l’espace-temps.

Heureusement, il existe de temps à autre des dossiers qui, comme des ludions, ressurgissent régulièrement, car les clients-citoyens, dans certaines circonstances, peuvent faire preuve d’une rare persévérance.

C’est une parfaite description de la lutte éternelle entre la volonté d’action des uns et l’inertie, voire la paresse, où les compromissions des autres. Que l’on ne se trompe pas : le problème ne se situe pas, en tous cas pas toujours, entre l’administration et les entrepreneurs voire les citoyens.

Comme le faisait souvent remarquer Bernard Zimmern : il y a dans le monde des « diseux » et des « faiseux » ! La répartition est relativement aléatoire. Chacun doit choisir son camp mais il est clair que ce sont les faiseux, qui globalement font avancer les entreprises, l’emploi et la société. Même si ces derniers ne sont pas parfaits, ce sont eux qui vivent.

Ajoutez à cela, une merveilleuse description par eux-mêmes de nos cousins anglais et de leur manière si originale d’aborder la vie, une observation acérée des relations entre les personnes, les hiérarchies et les jeux de pouvoir, du déroulement des carrières, de l’embauche à la consécration, enfin de la maladie et de la mort, voire d’une certaine résurrection.

Vous aurez, je l’espère comme moi, un grand plaisir à visionner cette histoire, qui pour une fois ne se termine pas par un échec (avez-vous remarqué comme moi que les seules nouvelles dont on nous inonde sont les mauvaises : les gens heureux n’auraient pas d’histoire).

Entreprendre, c’est vivre !

 

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