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Macron ! Abandonne tes culottes courtes !

par Bernard Zimmern
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Les émeutes qui secouent Paris confirment le sentiment de ceux qui ont écouté le discours d’Emmanuel Macron pour essayer d’arrêter les gilets jaunes :
Un discours d’élève de Sciences Po, au mieux d’énarque, démontrant le manque de maturité de son auteur, son infantilisme, pas celle d’un chef d’état aux prises avec une révolution.

Pourtant les avertissements n’ont pas manqué.

Pour que quelqu’un d’aussi mesuré qu’Agnès Verdier Molinié, directrice de l’iFRAP sorte en marche vers l’immobilisme, (Albin Michel) ce qu’il faut bien appeler un brûlot où sur près de 300 pages elle dénonce abus et privilèges ou un édito repris par le Figaro du 30/11/18 « Emmanuel Macron doit stopper le train infernal de la fiscalité verte », il fallait que la maison brûle.

Heureusement il n’est pas trop tard pour braquer les lances d’incendie ; le chemin des pompiers est parfaitement balisé par « en marche vers l’immobilisme » où avec sa perspicacité habituelle et son réseau d’informateurs plongeant aux sources, l’auteure a développé diagnostics et remèdes dont l’absence dans la politique du gouvernement est le carburant qui a déclenché la crise actuelle et ne cesse de l’alimenter.

La critique que l’on peut adresser à ce travail monumental est d’avoir oublié de mentionner que les pompiers sont aussi les incendiaires et se recrutent dans les grands corps de l’Etat dont Emmanuel Macron est membre comme la plupart des présidents qui l’on précédé, à égalité avec Valéry Giscard d’Estaing, inspecteur des Finances ou François Hollande et Jacques Chirac, membres de la Cour des comptes.

Si les infirmités de la France et ses remèdes sont clairs, quelle chance y a-t-il qu’ils soient appliqués lorsque les principaux infirmiers sont ceux qui sont aux commandes économiques du pays ?

Pour que la révolution des gilets jaunes ne débouche pas sur le néant, il faudrait qu’ils comprennent quel est leur principal adversaire, et que celui-ci se situe à Bercy.

Ce qui conduit à poser la question qui pourrait être la cible des futures enquêtes par journalistes, économistes, chercheurs : comment expliquer qu’après avoir truffé son ministère des Finances des plus brillants esprits sortis de notre système éducatif, ceux ayant réussi les examens les plus difficiles, bref confié la gestion du pays à une élite triée sur le volet, la capitale de ce merveilleux pays qu’est la France, puisse présenter au monde ébahi le spectacle des quartiers les plus prestigieux, la place Vendôme, les Champs-Elysées, livrés aux émeutes, à la « chienlit » aurait dit De Gaulle ?

Est-ce la suffisance qu’affecte cette élite et dont Macron a donné de multiples témoignages, qui dresse la France du bas contre celle du haut, une élite certes, mais une élite de privilégiés dont les revenus, les retraites, la sécurité d’emploi, sont des injures permanentes à la devise de la France, celle de l’égalité ?

Quels sont les motifs du comportement irresponsable de cette élite ? La peur de faire des vagues ? Ou de perdre des privilèges ? ou la solidarité avec le reste de l’élite excluant l’émergence d’un prophète des réformes indispensables ?

 

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5 commentaires

HUBIN décembre 5, 2018 - 6:13 pm

Macron abandonne tes culottes courtes
Le titre devrait être Macron abandonne tes copains d’école , c’est eux qui te tuent .
Depuis40 ans jamais l’énarchie n’a été si puissante 100 énarques par an 4000 au total à se répartir les postes mais surtout et pire à en créer
si un VRAI révolutionnaire voulait passer à 50 postes au concours par an cela ne changerait rien avant 40 ans
et depuis tous ces lieux de pouvoir (de nuire ) on continuerait à nous bombarder de textes inutiles , couteux à appliquer (ils sont conçus pour cela car ainsi plus de postes de sous directeur , de chef de bureaux etc. )et rien ne marcherait mieux que aujourd’hui , paralysant . Non la révolution c’est de dire que tous les énarques n’auraient plus que 20 ans de carrière dans l’administration et que tous ceux qui ont plus de 20 ans de service doivent être remis à disposition du privé , VIRES !
et au lieu de les remplacer on supprimerait la moitié des postes qu’ils occupent à date.Vous verriez l’effet de souffle : l’administration reviendrait à sa taille normale deux fois moins grosse qu’à date et aucun gilet jaune ne viendrait défendre les privilèges de ceux qu’on enverrait se heurter à la vraie vie !

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Sarah LENTY décembre 5, 2018 - 7:31 pm

Un sale gosse
Macron me fait penser à Abdallah dans Tintin au pays de l’or noir.
On lui pardonne tout, à commencer par celle qui était chargée de faire son éducation nationale.
Il a achevé son éducation nationale dans un milieu où le mépris des sans-dents fait office de passeport.
Le bas peuple, la piétaille est en train de lui faire comprendre qu’il ne peut plus continuer à insulter la France et donc les Français qui sentent profondément Français, indéfiniment.
Il a le cul qui sent la savate…

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Marc Soufflet décembre 6, 2018 - 10:01 am

Que du bon sens
Merci pour toutes ces réflexions, notamment celles de virer les énarques à près 20 ans de carrière et de supprimer leur poste par deux, je serais encore plus radical je propose de supprimer L’ENA, cette école ou l’on apprend à mentir, à raconter avec les mêmes « éléments de langage » une chose et son contraire avec le même applomb, pour les hauts postes on ferait comme ailleurs en repérant les hauts potentiels surtout ceux dotés de bon sens et de courage, ça changerait des larbins et des pas de vagues
Oui, il faut aussi taper dur sur Bercy cette High Tech à pondre des impôts et des taxes et à complexifier pour se rendre utile
Bref bravo à Eric Zimmern et aux commentaires précédents

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BAUER décembre 6, 2018 - 10:23 am

très bon article gâché par son titre
L’auteur a visiblement choisi le titre pour se faire plaisir à lui même..mais c’est le meilleur moyen de dissuader ceux à qui il est destiné de le lire!

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BARRE décembre 6, 2018 - 11:32 am

Autre proposition (on peut rêver)
Obliger les énarques à faire un stage de longue durée (2 ou 3 ans) à des postes de haute responsabilité dans le privé et d’y montrer leur capacité à réussir dans leur entreprise (si possible PME), avant de les nommer à des postes de haute responsabilité dans l’administration.
Et merci à Bernard Zimmern et à l’iFrap, de continuer à combattre les raisons du déclin de la France.

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