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Les programmes présidentiels et l’avenir de la France

par Alain Mathieu
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Depuis le Congrès de Tours de 1920, la gauche française est divisée en deux gauches « irréconciliables », selon l’expression de Manuel Valls: la réformiste et la radicale (maintenant représentée par Mélenchon).

Les sujets de division entre les deux gauches sont nombreux :

  1. Emmanuel Macron (cotisant socialiste de 2006 à 2009, ancien ministre d’un gouvernement socialiste, ayant, comme Président, choisi deux premiers ministres socialistes) considéré comme de droite par les radicaux ;
  2. l’ Europe (Fabius, Montebourg, Hamon , Mélenchon ont voté contre le référendum de 2005) ;
  3. Israël et les juifs (mal vus par les radicaux) ;
  4. l’écologie (punitive ou pas) ;
  5. les nationalisations et la place du marché ;
  6. la primaire pour l’élection présidentielle, etc.

Il y a un sujet sur lequel les dirigeants des deux gauches sont d’accord : il n’est pas question pour eux de réduire les dépenses publiques. Ils estiment qu’elles peuvent être financées en faisant payer les riches.

Kennedy disait : « quand la marée monte, tous les bateaux montent », signifiant ainsi que la croissance économique était le meilleur moyen pour améliorer le sort des plus pauvres.

Il avait donc réduit les taux des impôts sur les revenus et sur les bénéfices des entreprises. Ce raisonnement de bon sens échappe aux dirigeants de la gauche française. On ne peut pas compter sur eux pour sortir la France de son déclin.

François Bayrou a déclaré que la situation de nos finances publiques était « catastrophique », que l’augmentation des impôts (sauf peut-être la TVA) et de la dette était exclue et qu’un plan de diminution des dépenses publiques serait présenté le 14 juillet. C’est en effet la condition pour que la France échappe au sort de la Grèce, qu’elle puisse baisser les impôts, rendre ses entreprises plus compétitives, retrouver la croissance et améliorer le sort des plus pauvres.

Or les principales économies de dépenses publiques sont à trouver dans les dépenses sociales (en particulier en faveur des immigrés), qui représentent 56% de nos dépenses publiques, et dans la rémunération des fonctionnaires, des quasi-fonctionnaires et leurs retraites (27%).

Mais les familles d’immigrés, de descendants d’immigrés, de fonctionnaires, de quasi-fonctionnaires et de retraités de la fonction publique représentent environ la moitié des votants aux élections. Aucun candidat à l’élection présidentielle ne peut se priver en même temps des votes de ces catégories d’électeurs.

C’est évident pour la gauche, qui y trouve les trois quarts de ses électeurs.

A droite, la baisse des prestations sociales aux immigrés et à leurs descendants est souvent proposée. Mais Marine le Pen a indiqué que la baisse du nombre de fonctionnaires était une politique « de droite » (qu’elle réprouve) et Jordan Bardella, bien qu’ayant déclaré qu’il ne s’était jamais caché d’être de droite, devra défendre l’intérêt électoral de son parti et suivre les instructions de Marine le Pen.

La plupart des autres candidats potentiels de droite et du centre à l’élection présidentielle de 2027 sont des fonctionnaires, ou attachés à leur défense, et ne présentent pas de programmes précis de baisse des dépenses publiques, même ceux qui ont prouvé leur capacité à baisser des dépenses publiques locales.

Un seul d’entre eux (David Lisnard) a commencé à réfléchir à cette baisse. Il a demandé un plan sur ce sujet à Hervé Novelli. Celui-ci a annoncé des pistes sérieuses d’économies : « couper toute embauche, vendre des actifs, un code du travail allégé pour les PME, une allocation sociale unique (une promesse d’Emmanuel Macron en 2017 !), une partie de la retraite financée par capitalisation, supprimer des missions, agences et collectivités publiques ».

Ces propositions ne sont pas populaires. Il faudra beaucoup de courage aux candidats de la droite et du centre pour les promouvoir. Jamais autant de Français ne devront autant à si peu.

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2 commentaires

Banville juin 13, 2025 - 3:07 pm

Si l’on veut un redressement il faut absolument que l’élu ne soit pas un énarque. Condition sine. qua non

Répondre
twenty juin 29, 2025 - 8:52 am

Ma proposition, à grands traits, serait de faire un plan social basé sur le volontariat; pour certaines catégories de fonctionnaires ( à définir) => économie assurée.
Si l’idée vous percute , je veux bien détailler et développer complètement par écrit.

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