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INSEE : Multiplication des études sur les inégalités

par Bernard Zimmern
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Requête Google : inégalités insee

La consultation de la première page de Google sur « inégalités INSEE », présentée en fin d’article, est très informative : l’étude des inégalités est l’un des thèmes importants de recherche de l’Institut. Notons qu’il s’agit moins de présenter des résultats bruts sur les revenus, les patrimoines, les inégalités hommes-femmes, etc. que des études complètes dont les conclusions ne peuvent être remises en cause que par des spécialistes.

Les économistes socialistes du CNRS, de l’École d’Économie de Paris, de l’OFCE, etc. n’ont d’ailleurs pas attendu pour créer l’Observatoire des Inégalités qui va s’employer à faire connaître ces études ou les développer et mettre en accusation le capitalisme qui les fait vivre, car presque la totalité de ces économistes sont, comme l’INSEE, payés par la puissance publique avec l’argent du contribuable et des entreprises.

Le groupe le plus connu dans le monde de la lutte contre les inégalités est celui constitué par Thomas Piketty, Emmanuel Saez, Camille Landais, tous des normaliens passés dans les universités américaines à l’école d’Olivier Blanchard, professeur au MIT et économiste en chef du FMI.
Sans entrer en détail dans la façon dont ces Français ont su manipuler les chiffres pour faire croire que les inégalités aux USA avaient augmenté, rappelons simplement que Thomas Piketty a lancé début 2011 « Pour une révolution fiscale » où il prétendait montrer que les taux de prélèvements pour les plus hauts revenus en France, les Madame Bettencourt, étaient plus faibles que pour les chômeurs.

Il a fallu près de trois mois de travail à deux chercheurs, pourtant entraînés, pour découvrir la supercherie : la population sur laquelle se fondait le calcul ne comprenait ni Madame Bettencourt ni chômeurs. Quand on incorpore dans la population les contribuables de plus de 65 ans et les chômeurs, les résultats s’inversent.
Ce qui est étonnant, c’est la passivité des économistes français devant ce déferlement d’études à visées manifestement politiques, sans aucune réaction.
Nous voulons croire que si l’INSEE n’avait pas monopolisé le traitement des données économiques, il y aurait eu des économistes français qui se seraient intéressés au rôle du chômage dans la création des inégalités.

Résultat : nos hommes politiques sont devenus infiniment plus sensibles à joindre le gang anti-inégalités qu’à se préoccuper de supprimer le chômage. Et c’est l’UMP qui a supprimé le bouclier fiscal et qui n’a jamais osé supprimer l’ISF.
La contribution du chômage aux inégalités se retrouve certes dans de nombreux papiers mais il n’y a eu, à notre connaissance, aucune étude approfondie de l’INSEE sur l’action inverse, sur savoir si plus d’inégalités de revenus ne conduirait pas à moins de chômage. En intégrant le chômage à ses études sur les inégalités, l’INSEE aurait vraisemblablement trouvé que plus il y a de riches, moins il y a de chômeurs.[[Le nombre de millionnaires est, d’après une étude Merrill Lynch, beaucoup plus élevé en Allemagne, UK et USA qu’en France, tous pays où le taux de chômage est plus faible qu’en France.]]

Il faut aller aux USA où le US Bureau of Labor Statistics se borne à produire des chiffres et laisse aux économistes privés leur exploitation pour découvrir que les 5 comtés où les inégalités de revenus sont les plus élevés sont ceux qui sont aussi responsables des plus grands succès informatiques américains et des centaines de millionnaires que ces succès ont engendrés : Microsoft dans l’État de Washington, Santa Clara en Californie avec Google, et le même comté (Cupertino) avec Apple.
Car manifestement, la lutte contre les inégalités est au moins en France la mère du chômage ; que l’on pense à l’ISF qui a été l’outil fiscal le plus efficace de la lutte des classes ; aucune étude INSEE n’a jamais eu lieu pour essayer de mesurer l’impact de l’ISF sur la création d’entreprises, le blocage des fusions qui permettent aux entreprises de grossir vite, son effet sur le nanisme des entreprises françaises, nanisme dont l’INSEE n’a d’ailleurs jamais dit un mot à notre connaissance.

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