La révolte des gilets jaunes qui vient d’avoir lieu a embrasé toute la France. Comme la plupart des Jacqueries qui ont marqué l’histoire de l’Europe d’ancien régime, elle a été déclenchée par des taxes nouvelles jugées insupportables. La première grande jacquerie fut celle de 1381, en Angleterre, en réaction aux taxes levées pour financer la guerre de Cent Ans : les rebelles entrèrent dans Londres, incendièrent de nombreux bâtiments et tuèrent toutes les personnes associées au pouvoir royal.
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Gilets jaunes: pourquoi une nouvelle jacquerie en France
L’article de M. Sicard est très intéressant mais omet cependant de mettre l’accent sur un élément très important de la révolte des gilets jaunes qui n’a pas été calmée par les couteuses mesurettes du gouvernement annoncées juste avant son déclenchement pour tenter de calmer leur colère.
Cet élément très important, à mon avis, est la décision sortie de nulle part (ou presque) de limitater la vitesse des automobiles et des deux roues à moteur, à 80 km/h sur le réseau des routes secondaires.
La colère et l’incompréhension des conducteurs envers cette limitation de la vitesse n’a pas cessé depuis son annonce pendant l’hiver et le printemps de 2018.
Emmanuel Macron n’avait pas inclus cette mesure dans son programme de candidature à la présidence de la république. C’est Edouard Philippe et exclusivement sinon principalement lui qui l’a voulue et l’a imposée en sa qualité de premier ministre, sans débat préalable avec la population et les organisations concernées et sans que le président ne soutienne vraiment cette mesure.
Il est à présent clair que cette mesure inutile, vexatoire et insupportable pour les conducteurs et motocyclistes en particulier ceux des zones extra-urbaines qui les subissent de plein fouet joue un grand rôle dans la colère de gilets jaunes.
Supprimer cette mesure calmerait certainement la colère de le province en particulier.
De tous temps, en Vème République, le premier ministre a servi de fusible pour préserver le président contre le mécontentement populaire.
Emmanuel Macron serait bien inspiré au stade où les choses se trouvent, de demander à Edouard Philippe d’annuler la limitation à 80 km/h dans l’attente d’études plus approfondies sur l’utilité de cette mesure et sans attendre la fin de la période d’observation de deux ans décidée et, par la même occasion d’accepter la démission d’Edouard Philippe dont la rigidité et l’incapacité d’anticiper la crise politique qu’il a déclenchée ne font plus de lui l’homme de la situation pour apaiser la colère des français concernés et permettre au président de rebondir.