Manifestement, Le Problème Des Économies bute sur sa concrétisation. Ayant quelques heures de vol dans l’entreprise sur ce sujet ainsi qu’une longue observation de notre fonctionnement collectif national, y compris récent, je me permets de suggérer une méthodologie possible … Elle n’est pas intangible mais c’est un tout.
Préalables :
Tout le monde doit avoir compris que le règlement de ce problème est une question de survie.
Tout le monde doit participer à l’effort, tant dans sa conception que sa réalisation.
Déroulement
- accepter de faire un budget dit « année blanche ». Cela bloque le système, fait faire quelques économies, oblige à questionner et montre qu’il est possible de bouger. Accessoirement le budget est revu et examiné en entier et pas seulement sur les nouveautés.
- adopter une loi telle que toute loi nouvelle ne peut être acceptée que si elle apporte les économies correspondantes à minima à son coût, y compris celui de mise en place et de fonctionnement.
- faire glisser le rôle de la Cour des Comptes vers un NAO de type anglais et parlementaire. L’administration (et les députés) doit apprendre à faire de la productivité.
- inventer une gestion active du temps de travail « de vie ». Ce temps, surtout dans un système pour le moment en quasi totale répartition, doit être corrélé avec l’espérance de vie et la démographie.
On peut raisonnablement penser que les actifs en France devront augmenter leur durée de travail d’environ un trimestre par an par an pendant plusieurs années. (Effet de rattrapage par rapport à des décisions contre-productives et anti compétitivité internationale).
Un effort pourrait être demandé aux retraités « en jouissance » via une revalorisation minorée de 1% par an pendant une certaine durée (10 ans ?). De facto, cela a été déjà réalisé avant la COVID, et pourrait coïncider avec l’abandon des 10 % d’abattement IRPP, car les besoins avec l’âge diminuent avec les années sauf et avant maladies et handicaps.
Il faut rendre le chômage long inintéressant et pourvoir plus activement les jobs disponibles.
Il nous faut réfléchir sur le travail des jeunes qui est une composante importante du mauvais classement de la France sur ce paramètre et sur le taux d’emploi ou le nombre d’heures de travail par habitant.
5 . Travailler sur la création d’emplois. Pousser les ténors et les jeunes pousses plutôt que soutenir les canards boiteux. Pousser l’export et l’innovation.
6. Identifier et supprimer les doublons de l’État pour pouvoir réaliser concrètement les économies de personnel, assouplir la capacité de reclassement dans un nouveau job.
Diminuer le nombre de fonctionnaires statutaires (à aménager).
7. Questionner et remettre en cause les fonctions assurées par l’État. Pousser les privatisations économiques potentielles, type éducation ou santé, tant que le privé est moins cher et reste inclusif.
8. Initier Madame Amélie de Montchalin à des méthodologies participatives de réduction de coûts (cela existe et est bien connu dans les entreprises en difficulté). (Expérience disponible à titre gracieux).
9. Financer une partie de la dette par un emprunt d’État obligatoire ou non. Au minimum assumer nous-mêmes une partie de notre dette à des taux plus bas que ceux du marché.
10. Introduire une TVA « sociale » pour reporter les charges des entreprises et des salariés vers les consommateurs. La concurrence devrait ramener l’équilibre des prix et freiner les importations.
11. Raisonner en terme d’espérance mathématique de gain.
Enfin une bonne nouvelle : cette purge passée, la France devrait retrouver sa place et surtout la baisse continue du temps de travail, régulière depuis le XIX ème siècle, pourrait reprendre son cours, en parallèle avec les autres pays « développés »1.
- ainsi d’ailleurs que l’amélioration du niveau de vie, qui stagne depuis 15 ans. ↩︎
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