Aux élections législatives de janvier 2015 les Grecs donnaient le pouvoir à Alexis Tsipras, le Mélenchon local, dont le programme électoral avait été « la fin de l’austérité ». Le taux des emprunts publics montait alors à 20 % l’an et le 29 juin 2015 toutes les banques grecques fermaient.
Le 13 juillet, Alexis Tsipras signait un accord avec les institutions européennes. Celui-ci prévoyait : « pour le 15 juillet » (soit 2 jours après la signature), « rationalisation du régime de TVA, élargissement de l’assiette fiscale et programme global de réforme des retraites » ; « d’ici le 20 juillet », programme de « réduction des coûts de l’administration » ; « pour le 22 juillet », nouveau « code de procédure civile, pour accélérer considérablement les procédures judiciaires ». L’accord prévoyait en outre des « privatisations de 50 milliards d’euros », un droit du travail « aligné sur les meilleures pratiques internationales » en particulier pour « les procédures de licenciements collectifs » et des « réductions quasi-automatiques des dépenses en cas de dérapages par rapport à des objectifs ambitieux d’excédents primaires » (l’excédent primaire est le solde positif du budget avant paiement des intérêts de la dette). De plus, « tout projet législatif » devait être approuvé par les institutions européennes. L’accord concluait : « Quand le Parlement grec aura approuvé tous ces engagements », il sera possible de « négocier un protocole d’accord » pour de nouveaux prêts (« 82 à 86 milliards d’euros »).
Un article d’Alain Mathieu paru sur l’IREF, … Lire la suite :
Grèce : l’austérité et les réformes, ça marche.