Depuis son discours du 2 octobre sur le séparatisme islamique, et surtout depuis l’assassinat de Samuel Paty et l’attentat de Nice, notre président accentue la pression qu’il met sur les instances dirigeantes de l’islam en France. En compagnie de Gerald Darmanin, il a reçu le 18 novembre dernier, à l’Elysée, le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), et les représentants des neuf fédérations qui composent le CFCM. Il avait convié, également, à cette réunion, le recteur de la mosquée de Paris. Il leur a demandé de créer un « Conseil national des imams » qui serait chargé de labéliser les imams qui officient en France, et il leur a donné quinze jours pour qu’ils lui présentent une « charte des valeurs républicaines » qu’auraient à ratifier ces imams, une charte énonçant les valeurs de la République que tous ces imams s’engageraient à respecter. Et il leur a donné six mois pour élaborer un référentiel de formation des imams. Il a conclu cette réunion en leur disant « ma confiance vous oblige ». Ne voilà-t-il donc pas les représentants de l’islam, en France, enfin mis au pied du mur ? On ne peut que s’en réjouir. La façon dont Emmanuel Macron s’y prend est, enfin, la bonne, mais le combat à mener pour que l’on en arrive à une société qui cesse de se désagréger, n’est pas gagné pour autant.
Article paru dans la Lire la suite sur la Revue politique et parlementaire