Page d'accueil Revue de presse 8 idées fausses qui causent depuis 40 ans  le déclin de la France

8 idées fausses qui causent depuis 40 ans  le déclin de la France

par Alain Mathieu
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Comparées à celles d’une dizaine de pays développés, les statistiques françaises sur le niveau de vie, l’endettement, les dépenses publiques, les prélèvements obligatoires montrent un déclin économique incontestable de notre pays depuis plus de quarante ans.

Les causes de ce déclin sont ignorées, car nos dirigeants politiques préfèrent propager des idées fausses, ce qui leur évite de remettre en cause leurs convictions erronées.

  1. Dans les années 30, la guerre à venir était prévue comme celle de 1914, une guerre de tranchées. D’où la ligne Maginot qui devait nous en protéger, alors qu’en 1940 ceux qui misaient sur les avions et les tanks ont gagné.
  2. « Le réchauffement climatique est le risque principal qui menace l’humanité, car le CO2 émis par la combustion des combustibles fossiles réchauffe le climat et provoque des catastrophes ». D’où la politique de décarbonation. Celle-ci a ruiné nos finances publiques par un excès de subventions, a commencé à détruire l’industrie automobile européenne, a surchargé de normes nos entreprises, a doublé le prix de l’électricité, a interdit la location de logements peu calfeutrés et la recherche de gisements d’hydrocarbures existant sous nos pieds. Les trois quarts de l’humanité ne croient ni à la responsabilité unique de l’humanité dans le réchauffement ni aux conséquences désastreuses de ce réchauffement. Seuls quelques pays européens, la France en tête, intoxiqués par une annexe de l’ONU en soif de pouvoir, y croient encore et propagent ces idées fausses.
  3. « La concurrence déloyale des pays à bas salaires et à faibles normes est un risque majeur ». D’où le protectionnisme, qui doit nous protéger de la Chine, de l’Inde, de la Corée, de Singapour, qui exportent des produits et services qu’ils produisent mieux que nous et se sont ainsi développés plus vite que nous. A notre protectionnisme ils répondent de même, freinant nos exportateurs, qui devraient profiter de leurs avantages comparatifs. Le protectionnisme empêche les efforts d’adaptation des plus faibles de nos entreprises et bloque les meilleures dans leurs exportations. Se protéger de la concurrence étrangère prétendue déloyale, c’est se tirer une balle dans le pied.
  4. « Il y a deux sortes de capitalistes : les entrepreneurs, qui créent des entreprises, innovent, embauchent, exportent, et les financiers, assoiffés de profits, exploitant leurs employés, spéculant, licenciant pour plaire à la Bourse ». Pourtant dans les pays au niveau de vie supérieur au nôtre, on croit qu’il n’y a que deux sortes de chefs d’entreprise (les bons et les mauvais) et on constate que la plupart des mauvais sont dans le secteur public. Contrairement à la France, ils diminuent la part de  leur secteur public.
  5. « La hausse des dépenses publiques relance la consommation et la croissance et fait baisser le chômage ». En 1981, c’est ce qu’a cru pendant six mois le gouvernement de François Mitterrand, jusqu’au jour où Jacques Delors a décrété « la pause ». Certains le croient encore.
  6. « Baisser le taux des impôts, c’est réduire les recettes fiscales ». Pourtant tous les dirigeants qui ont baissé les taux de leurs impôts ont constaté une augmentation de leurs recettes fiscales. On ne peut pas obliger à voir celui qui ne veut pas voir.
  7. « On travaillera de moins en moins ». La baisse du temps de travail est en effet depuis deux siècles un progrès de l’humanité. Mais les pays qui, comme la France, le font plus vite que leurs concurrents (35 heures, retraite à 60 ans, plus fortes indemnités de chômage sans conditions) perdent en compétitivité et en croissance.
  8. « Baisser les dépenses publiques fait perdre les élections ». Pourtant les dirigeants de pays qui les ont baissées ont été réélus deux fois aux élections qui ont suivi une période de baisse : Irlande (baisse commencée en 1986), Canada (93), Belgique (82), Royaume-Uni (97), Suède (94), Danemark (83).

Comme la ligne Maginot, la décarbonation, le protectionnisme, la hausse des dépenses et du secteur publics, la baisse du temps de travail, l’augmentation des impôts, le déni des conséquences électorales des politiques de redressement sont les idées fausses qui causent notre déclin.

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3 commentaires

Eschyle 49 janvier 17, 2025 - 10:13 pm

Voici le summum: Qu’est-ce que l’URSSAF ?
– une société-mère, l’ACOSS (ordonnance n° 67-706 du 21 août 1967, art. 48) et 22 filiales de droit privé, ayant la nature juridique de sociétés en participation, faute de statuts (en clair, des ectoplasmes juridiques, dépourvus de toute personnalité morale);
– une mise en concurrence avec tous leurs homologues de l’Union Européenne, depuis 2003;
– 705 milliards d’€ de cotisations annuelles;
– 3,5 milliards d’€ de pénalités annuelles, grâce à la déclaration sociale nominative (DSN), télétransmise mensuellement & moulinée par des algorithmes;
– 90 % des entreprises débusquées par ces algorithmes, donc contrôlées et redressées; en clair, 90 % de fraudeurs;
– depuis 1945, la Cour des comptes, après avoir tenté de contrôler la comptabilité des URSSAF, rend un constat de carence, eu égard à son opacité;
– la moitié des liquidations judiciaires sont provoquées par l’URSSAF ou son homologue agricole, la MSA;
– 95,35 % des entreprises françaises ont moins de 10 salariés, elles «passent en dessous des radars» et supportent 62,2 % de charges:
[ https://www.juritravail.com/Actualite/qu-est-ce-que-le-rsi-deux-catastrophes-trois-problemes-une-solution/Id/286404 ]
[ https://www.juritravail.com/Actualite/coulez-le-bismarck/Id/163551 ]

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moulin janvier 18, 2025 - 6:38 pm

La caractéristique des idées fausses est d’être partagées, sinon elles seraient mortes. Pourquoi les idées fausses perdurent elles? comment meurent elles ? Ya-t-il des études sur le sujet?

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Eplf IRDEME janvier 18, 2025 - 9:16 pm

Comment peut-on défendre si fréquemment des théories erronées ?
Le sociologue Raymond Boudon a consacré une bonne partie de son œuvre à explorer ce phénomène,
qu’il refuse d’imputer à l’irrationalité humaine.

https://www.books.fr/bonnes-raisons-de-croire-aux-idees-fausses/

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