Le Conseil d’Analyse Économique1 a encore frappé (fort) en proposant 170 propositions (je ne parlerai pas d’économie) pour alléger le déficit et la dette française.
Avant d’aller plus loin dans l’analyse , il ne s’agit pas évidemment dans leurs recommandations de supprimer le CAE ni aucune des agences inutiles qui fleurissent dans notre beau pays , ni bien sur de s’attaquer à l’immigration ou l’AME, ni de proposer des réformes structurelles comme celle que j’ai proposé pour le système de santé en établissant un payeur unique. Il s’agit surtout d’augmenter les recettes ( c’est-à-dire en augmentant la pression fiscale ) de 111,4 milliards dès 2026 sur un total de « recettes » de 1250,9 milliards , avec en face de pauvres économies de 30,9 milliards (108 milliards à l’horizon 2030). Une partie des recettes sont en fait des nouveaux prélèvements déguisés par diminution de prestations ou subventions, y inclus une baisse substantielle de la contribution de l’État à l’enseignement privé ( ce qui représenterait 12% du total des économies proposées…).
La liste me glace : augmentation de la CSG, augmentation du barème de l’impôt, augmentation de deux tranches de la TVA, retour de l’lSF, retour de la taxe d’habitation, augmentation de l’IS à 33,5 %, de la flat tax à 33%, suppression des avantages fiscaux sur l’assurance vie, limitation des déductions pour les dons, limitation des allocations et du quotient familial …
Ce que ces économistes de salons ont oublié, c’est que leurs propositions sont terriblement récessives et produiraient sans aucun doute une baisse substantielle de l’activité, et donc … des recettes de l’État. On pourrait estimer la baisse de croissance à environ 1,5% du PIB par rapport à la croissance de 0,7% prévue par le gouvernement, soit environ 45 milliards de perte de PIB. À ces mesures s’ajouterait sans doute une augmentation importante du coût du service de la dette à moyen terme.
« Le Conseil d’analyse économique a pour mission d’éclairer, par la confrontation des points de vue et des analyses, les choix du gouvernement pour l’économie »
Nous ne sommes pas sortis de l’auberge…..
- Le Conseil d’analyse économique, créé auprès du Premier ministre, a pour mission d’éclairer, par la confrontation des points de vue et des analyses de ses membres, les choix du gouvernement en matière économique. Membres Adrien Auclert, Emmanuelle Auriol, Antonin Bergeaud, Antoine Bozio, François Fontaine, Julien Grenet, Fanny Henriet, Xavier Jaravel, Florence Jusot, Sébastien Jean, Isabelle Méjean, Thomas Philippon, Vincent Pons, Xavier Ragot, Alexandra Roulet, Katheline Schubert, Emmanuelle Taugourdeau, Jean Tirole Toutes les publications du Conseil d’analyse ↩︎
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