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Renouveler la science économique en regardant les chiffres

par Bernard Zimmern
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Il est frappant de voir ceux qui se disent économistes en France s’affronter dans de grands débats sur le sexe des anges ou le nombre de cheveux sur la tête du sphinx. Cela serait plutôt distrayant si leurs théories n’étaient pas prises pour argent comptant ou plutôt pour argent par défaut par les politiques qui n’ont pas les ressources pour démonter leurs conclusions.

On ne peut qu’être inquiet de voir l’interrogatoire mené par un journaliste réputé de TF1 d’une nouvelle étoile de gauche de la politique qui a fait appel pour cet interrogatoire à Eric Heyer, directeur à l’OFCE, sans mentionner que cet organisme est un organisme de gauche créé par un collaborateur de Lionel Jospin, Jean-Paul Fitoussi, et qu’il vit aux frais de l’État à travers la Fondation des Sciences politiques. Elle lui verse plus d’une vingtaine de millions tous les ans pour entretenir une dialectique qui ne pouvait constituer un sérieux obstacle pour l’interrogé.

Le plus gros problème auquel se heurtera tout gouvernement qui voudrait réformer la France est la désinformation économique.
Il est vrai que certains concepts fondamentaux sont difficiles à faire passer dans une information devenue de plus en plus chaotique et sans aucun chiffre.
Il est vrai par exemple que l’emploi dépend beaucoup plus des entreprises qui n’existent pas encore que des entreprises existantes.

L’IRDEME s’est employé à montrer que l’emploi dépend à 40 % de ces entreprises nouvelles et pas des entreprises existantes. Quoi que fasse le gouvernement, ces dernières ne cesseront de perdre des emplois, même si des réformes que nous réclamons à grands cris depuis près de 20 ans – comme la suppression du motif réel et sérieux en cas de licenciement – permettraient de regagner quelques 2 millions d’emplois.

Mais la plus grande réforme est sans conteste celle qui ferait regarder comme un héros et non comme un escroc celui qui sait s’enrichir en enrichissant la collectivité par la création massive d’emplois.

L’IRDEME est heureux d’offrir à ses soutiens en cadeau de Noël les résultats de ses derniers travaux ; à travers un modèle tentant d’expliquer la loi la plus répandue en économie, celle de Pareto, et son application tirée des chiffres des grandes enquêtes statistiques de la Réserve fédérale américaine et de la Banque centrale européenne ils permettent de montrer que les riches, des millionnaires aux milliardaires, sont ceux qui ont créé des emplois et que plus ils en créent, plus leurs chances de s’enrichir s’accroissent.

Mais ce sont des concepts qui heurtent les fonctionnaires qui dirigent notre économie et que la médiocrité de leurs conditions empêche de voir.

Il est temps de changer les règles d’entrée dans la fonction publique et que ce soit ceux qui ont créé des emplois qui s’emparent de la haute administration.
C’est totalement irréaliste pour qui sait comment la haute administration a rendu impossible l’accès à sa forteresse.

Mais au terme d’une année où l’impossible s’est déjà produit, Emploi-2017 et Entrepreneurs pour la France sont heureux de présenter à leurs lecteurs les vœux que 2017 apporte enfin un début de réalisation à ces réformes impossibles.

Bernard Zimmern

Premier cadeau :

Un modèle thermodynamique pour les distributions de revenu

Second cadeau :

Quelle lumière projettent les données du SCF sur l’avenir des économies occidentales ?

 

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2 commentaires

David Cousquer janvier 16, 2017 - 3:43 pm

Renouveler la science économique en regardant les chiffres
l’ofce a été créée en 1981 à l’initiative de raymond barre !

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Bernard Zimmern janvier 16, 2017 - 3:44 pm

Renouveler la science économique en regardant les chiffres
Réponse à David Cousquer : Vous avez raison: Raymond Barre s’était bien rendu compte du manque d’organismes économiques indépendants en dehors de l’INSEE qui, sortant de la création de données, domaine de responsabilité de l’Etat, s’était lancé dans leur interprétation en payant sur le budget public des traitements que le privé ne pouvait plus concurrencer. Mais tout ce qu’il a pu faire est de faire créer l’OFCE et Rexécode, tous deux financés non par la vente de leurs productions mais par des subventions, l’OFCE par la Fondation des Sciences Politiques à hauteur de plu d’une vingtaine de millions par an et Rexécode par le CNPF devenu le MEDEF.

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