Les dysfonctionnements de notre système de santé sont de plus en plus apparents : des urgences super-encombrées, des remboursements de soins faméliques, des médecins généralistes conventionnés payés la moitié du tarif horaire d’un plombier ou d’un serrurier, des procédures administratives de plus en plus restrictives.
Les gouvernements successifs ont essayé toutes les ficelles sans oser s’attaquer aux vrais problèmes : des hôpitaux publics où le nombre des administratifs dépassent celui des opérationnels, un coût de l’hôpital public, hors recherche et enseignement, près de 3 fois celui des cliniques privées pour des prestations comparables, la nécessité d’unifier les coûts de remboursement des soins entre public et privé repoussée d’année en année et maintenant renvoyée aux calendes grecques, la montée d’une bureaucratie administrative de la CNAM devenue un fardeau insupportable.
Peut-on continuer à payer ?
Alors que notre système s’est construit avec un payeur unique, l’URSSAF, de façon à réaliser au maximum l’égalité de tous devant la santé, il est devenu complètement inégalitaire.
Les solutions de rapiéçage nous ont conduits dans le mur.
C’est le fondement même de notre système de santé qu’il faut revoir.
Il se trouve que d’autres pays ont eu le courage politique de le faire.
C’est la solution la plus évoluée et son premier bilan que présente à la Maison de la Chimie la Commission Santé d’IMPACTENT, association regroupant des chefs d’entreprise sortis des pressions journalières.
J’espère avoir le plaisir et l’honneur de vous y retrouver.
Bernard Zimmern
Le problème est universel. La demande de soins de santé augmente sans limite avec les innovations plus performantes (mais chères) et les dépenses de santé grimpent plus vite que la croissance.
Tous les pays, et surtout les pays les plus développés, sont confrontés à ce phénomène, et chacun tente d’y apporter une réponse plus ou moins satisfaisante.
En France, notre modèle reste un système bureaucratique, avec l’État, devenu gestionnaire de soins, qui fait face à une dépense non maîtrisée. Et (i) soit il en reporte le fardeau sur les générations futures en creusant les déficits, (ii) soit il essaie de contenir les dépenses « publiques » par une limitation des soins ou un renvoi vers les mutuelles et assurances privées : il en résulte une dégradation de la qualité des soins (contingentement) et une augmentation des inégalités due aux réductions des remboursements et des couvertures santé qui exposent les plus démunis à ne plus être protégés.
Plusieurs pays sont sortis de ce modèle « étatique » et ont introduit avec succès un modèle concurrentiel très régulé avec des assurances se substituant à l’État comme gestionnaire commanditaire de soins : l’Allemagne, la Suisse, les Pays-Bas, la Nouvelle Zélande. Nous avons pris comme exemple le modèle de mise en concurrence des acteurs le plus abouti, celui introduit en 2006 aux Pays-Bas.
Programme
14h30- 15h00 : introduction par Gérard Dosogne. Président, Business Satcom Consulting, ancien président SkyBridge LP (groupe Alcatel), diplômé des universités de Louvain et Chicago
15h00-15h30 : La demande de soins et son évolution par Bernard Biedermann, Économiste, Consultant Télécom réseaux d’entreprise
15h30-16h00 : Un modèle français condamné, de plus en plus inégalitaire par Richard Krieger, ancien DRH à l’international, ancien Président de sociétés dans la distribution, Conseil en stratégie sociale.
16h00-16h30 : La solution Pays-Bas : concurrence, qualité et égalité pour tous par Gérard Dosogne.
16h30-17h30 : propositions de réforme du système de santé et discussion avec la salle.
Inscription :
– Par bulletin joint :
Avec chèque de 20 € à l’ordre de l’association IRDEME.
bulletin_d_inscription.doc