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Réindustrialisation et écologie : esprit du Grenelle de l’Environnement, es-tu là ?

par Yves Buchsenschutz
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Les constats récents et les études de Claude Sicard et d’autres semblent confirmer que le rôle de l’industrie est bien particulier. Pour le moment, je n’ai personnellement pas d’explication claire sinon l’observation déjà faite par Jean Fourastié que c’est dans ce domaine que l’amélioration de la productivité est la plus forte.

Cependant, d’une part elle tend forcément vers une asymptote ou une consommation infinie d’investissement, d’autre part si les progrès des services sont la plupart du temps immédiatement réutilisés en amélioration des performances administratives, il n’est écrit nulle part qu’ils ne pourraient pas servir à améliorer la productivité de ces derniers plutôt qu’à gérer une croissance incohérente (utile ?) de la complexité.[[À date, il n’existe plus de société sérieuse qui n’ait son site Internet sur lequel vous pouvez tout retrouver instantanément sauf la facture dont vous avez besoin et que vous ne recevez plus par la Poste. Le plus souvent, 10 minutes de recherche plus une imprimante et tous les sites sont différents.]]

L’autre explication est que la croissance générale, mais en particulier celle des services, se greffe de facto sur la croissance de l’industrie et la production de biens matériels. Sans croissance du support, il n’y a pas de croissance des services.

L’industrie à un autre inconvénient, c’est qu’elle prend de la place physique et a des conséquences sur l’environnement : elle le modifie.[[C’est le cas également du développement des services mais les conséquences sont alors plus mentales que physiques.]]

Ce propos nous ramène à un des atouts majeurs de la France : son attraction potentielle. Oui, la France peut être attirante, encore ne faut-il pas gâcher systématiquement cette carte. Curieusement, ce sont les mêmes personnes qui s’insurgent contre la pauvreté et les inégalités, veulent lutter contre le changement climatique, défendre la nature, et refusent le progrès « industriel » et scientifique. On pourrait proposer que tous ces gens soient privés demain de vélo électrique, de téléphones portables, d’hôpitaux et de soins médicaux, etc. puisqu’ils en refusent systématiquement les contreparties « industrielles », et ceci de manière totalitaire et violente (cf. la fameuse démocratie sociale). La France étant un pays très divers mais peu densément peuplé, il devrait être possible de trouver des compromis acceptables sans courir sur toutes les balles et alimenter les services d’urgence, lesquels doivent sauver tout le monde, dans tous les cas et tout de suite.

Pour revenir à nos moutons, il semble qu’il ne peut pas y avoir pire déception que celle de Brioche Dorée qui crée de l’activité, de l’emploi, de la richesse et se voit refuser de développer son activité dans son pays au profit de ses concitoyens aussi. Si la France n’est pas capable de gérer ce genre de contradiction de manière paisible et consensuelle, alors oui, nous importerons nos fleurs de Hollande et nos puces de Taïwan. Mais nous n’aurons pas l’argent pour les acheter.

Le problème des difficultés et des délais administratifs, des multiples réglementations et autorisations est identique et mérite le même traitement, ainsi d’ailleurs que celui des impôts. En tant que consommateur, s’ils sont à la même distance, allez-vous faire vos courses dans le magasin le plus cher et le moins bien achalandé ? Non, Certes. Nous vivons désormais dans un système européen voire mondial assez largement ouvert, lequel a permis de sortir une grosse partie de l’humanité de la pauvreté. Nous ne pouvons pas ignorer les contraintes de la compétitivité.

Également, dans une période de pénurie évidente de capacité d’investissement, nous aurons à surveiller en permanence nos concurrents et tenter de faire mieux qu’eux !
Et si les « écolos » et les « industriels », pour faire simple, se mettaient autour d’une table pour trouver des solutions communes et équilibrées comme ils l’ont d’ailleurs tout à fait accepté lors du Grenelle de l’environnement – lequel était basé sur le développement durable ? Cela éviterait peut-être quelques morts et permettrait d’avancer.[[ Toutes les usines ne sont pas à construire mais tous les arbres ne sont pas à sauver.]]

 

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3 commentaires

moulin juin 20, 2023 - 8:08 am

Le niveau de négociation n’est ni adapté ni respecté
Le niveau de négociation n’est ni adapté ni respecté.

Quelle majorité est légitime pour décider contre l’avis de minoritaires qui vont chercher des militants dans toute l’Europe?

Que ce soit pour la Brioche ou Sainte Soline ou les éoliennes, les négociations raisonnables ne sont pas acceptées par les minoritaires , à qui ont ne propose pas d’alternatives.

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zelectron septembre 8, 2023 - 6:09 pm

Réindus et éscrologie : esprit, tu n’est pas là ?
Quand la maison brûle on s’occupe d’abord d’éteindre l’incendie plutôt que de s’occuper d’une écologie politisée à outrance et donc sans queue ni tête.
Le tohu-bohu, tintamarre, brouhaha, charivari et autre cacophonie ne permettent aucunement d’apporter quelque crédit que ce soit aux « verts »(plutôt de gris)
L’industrie sait fabriquer des produits durables (bon nombre de décennies voire plus pour certains donc hyper écologiques à part les déchets (contrôlés) de la prime manufacture) mais ce, au prix d’un gigantesque accroissement du chômage.
CHOISISSEZ !

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zelectron septembre 8, 2023 - 6:11 pm

Réindustrialisation et écologie : esprit du Grenelle de l’Environnement, es-tu là ?
j’ajoute: parfois, même avec des hausses de prix de revient ridicules . . . .

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