Avec le remaniement ministériel qui vient de s’opérer, nous nous trouvons dotés d’un nouveau ministre de l’« Éducation nationale », Gabriel Attal. Succédant à Pap Ndiaye, il est confronté à un chantier considérable. Le point sur la question.
Gabriel Attal est un proche collaborateur d’Emmanuel Macron et il connaît bien le ministère qu’il prend en charge, ayant été précédemment Secrétaire d’État auprès de Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale de 2017 à 2022. Malgré son jeune âge – il est en effet le plus jeune ministre de l’Éducation nationale que notre Ve République ait jamais connu – la plupart des commentateurs de notre vie politique pronostiquent qu’il sera un très bon ministre. Il a seulement 34 ans, et il est diplômé de Sciences Po, un diplôme qu’il a obtenu de cette prestigieuse école en 2012. On va voir que la tâche qui l’attend est herculéenne.
La passation de pouvoir s’est faite, comme à l’accoutumée, rue de Grenelle, le 20 juillet dernier. Il y eut, selon le protocole habituel, le discours d’adieu de son prédécesseur, Pap Ndiaye, un ministre dont Le Figaro du 21 juillet 2023 nous dit « qu’il n’a pas brillé par sa capacité à mettre en musique la feuille de route présidentielle», un discours intellectuellement de bonne tenue ; puis, ensuite, celui de Gabriel Attal. Par contraste avec celui du ministre sortant, le discours du nouveau ministre a paru avoir été griffonné à la hâte sur un coin de table : Gabriel Attal n’a sans doute guère eu le temps de le préparer. Il a, tout d’abord, fait le constat que « tant reste à faire ! » ; effectivement, la tâche va être très ardue. Aussi n’a-t-il pas manqué d’indiquer avoir conscience que le défi était « colossal ». Et, dans son discours, le nouveau ministre a très vite dévoilé ce que seront ses priorités. Elles sont au nombre de trois :
– Rétablir le respect de l’autorité et des savoirs fondamentaux au cœur de l’école ;
– Garantir que chaque élève aura un professeur ;
– Faire de l’école un lieu où chaque enfant soit heureux.
On est surpris par une ambition aussi limitée, et l’on ne peut donc que s’interroger : dans l’état dans lequel se trouve le système d’éducation nationale et de formation de la jeunesse de notre pays, sont-ce réellement là les priorités que doit assigner à son action un nouveau ministre ? Et n’y en a-t-il que trois ? Cela semble très peu, vu qu’iI s’agit du ministère qui a la responsabilité de préparer nos enfants à affronter le monde de demain. On aurait dit que notre nouveau ministre, qui a parlé en haletant, était comme pris au dépourvu. Il est en charge de la formation de jeunes générations qui demain se trouveront confrontées à un monde où notre nation affrontera les jeunes pays asiatiques qui se battent avec acharnement pour déloger les pays occidentaux – dont nous sommes un des leaders – de la place qu’ils se sont faite internationalement, tant au plan économique que politique, voire militaire. Certes, Gabriel Attal a mentionné la nécessité de « remettre les savoirs fondamentaux au cœur de l’école », et c’est bien le moins que l’on puisse attendre de notre nouveau ministre. Effectivement, ses prédécesseurs paraissent avoir par trop oublié que ce ministère est, avant tout, celui de l’instruction publique : ils se sont essentiellement préoccupés de réduire les inégalités, un problème central dans l’esprit des dirigeants français.
C’est donc, là, pour nous, l’occasion de s’interroger sur ce que sont, effectivement, aujourd’hui, les priorités, pour un ministre en charge de ce grand ministère, un organisme tentaculaire qui emploie plus d’un million de personnes et à qui il est attribué un budget de près de 60 milliards d’euros. La nation confie à ce ministère le rôle d’« éduquer » tous les jeunes éléments de notre pays, une mission bien plus large, donc, que celle consistant à simplement les instruire : c’est Édouard Herriot qui, en juin 1932, a décidé de transformer l’ancien ministère de l’« Instruction publique » en ministère de l’«Éducation nationale ». La République a voulu qu’en matière d’éducation l’école prenne le relais des parents, et l’on peut s’interroger sur cette appropriation par l’État du rôle d’éducateur. Le philosophe Luc Ferry, qui n’est pas tout à fait d’accord sur l’élargissement de la mission de ce ministère, nous rappelle les propos de Victor Hugo dans un article de FigaroVox en date du 31 août 2022 : « L’éducation c’est la famille qui la donne ; l’instruction c’est l’État qui la doit ». Notre ministère de l’Éducation nationale a bien une double fonction : instruire et éduquer, et il aurait été utile que notre nouveau ministre s’exprimât sur chacune de ces deux missions, ce qu’il n’a pas fait.
Relever le niveau général de l’instruction
En matière d’instruction, tout d’abord : les reformes à faire sont considérables. Il y a une pente à remonter, et elle est abrupte. Les classements PISA sont là pour nous éclairer : il s’agit d’un classement réalisé tous les trois ans par l’OCDE, depuis l’année 2000, PISA signifiant « Programme international pour le suivi des acquis ». Les enquêtes portent sur les connaissances des élèves de 15 ans. Dans le dernier PISA, qui a porté sur l’année 2019, la France se place en 24e position pour la compréhension de l’écrit, en 25e pour la culture scientifique, et en 26e pour les mathématiques. Et elle a fortement régressé depuis les premières enquêtes : en 2000 elle était 11e en maths et 13e en sciences. Ce sont les pays asiatiques qui sont en tête : la Chine est numéro 1 dans les trois disciplines, ce qui est remarquable, et Singapour numéro 2. Viennent ensuite Macao et Hong Kong : toujours les Chinois, donc, mais on ne le dit pas ! En Europe, le pays le mieux placé est la Finlande. Il existe pour les mathématiques un autre instrument de classement, mis en œuvre, lui aussi, par l’OCDE : le TIMSS, qui mesure les performances en mathématiques au niveau de la quatrième dans les collèges et les lycées. Notre pays, là, se situe tout à fait en queue de peloton : il occupe l’avant dernière place, juste devant le Chili (Note d’information n° 20, ministère de l’Éducation nationale, TIMSS 2019). Ce sont alors à nouveau les pays asiatiques qui se trouvent en tête, et cette fois il s’agit de la Corée du Sud, qui est numéro 1, suivie de près par le Japon. Il va donc falloir tout mettre en œuvre pour remonter la pente, et cela va passer nécessairement par plus de travail. En Corée du Sud, les cours de soutien scolaire dans les « hagwons » commencent dès la petite enfance, et ils se déroulent jusqu’à très tard, le soir : aussi le gouvernement a-t-il dû finalement instaurer une limite, qu’il a fixée à 22h. En Chine, l’école commence à 7h du matin pour se terminer autour de 20h30, et les élèves font à l’école les devoirs du soir avec l’aide de leurs enseignants. On est par conséquent bien loin des pratiques françaises. II y a donc pour notre nouveau ministre du pain sur la planche : il va falloir mettre nos jeunes au travail et piocher dans les mesures proposées par Cédric Villani, notre brillant mathématicien qui a obtenu la médaille Fields en 2010 (la plus haute distinction pouvant être attribuée à un mathématicien). Jean-Michel Blanquer, le ministre ayant précédé Pap Ndiaye, l’avait chargé d’une mission visant à déterminer les mesures à prendre pour combler le retard en matière d’enseignement des mathématiques, et il en avait fourni une liste importante : 21 mesures. Notre nouveau ministre n’a rien dit des mesures à prendre pour relever le niveau d’instruction générale de nos jeunes, et c’est fort dommage, d’autant que la matière ne manquait pas. Il ne pouvait pas ne rien dire.
Former les jeunes républicains
Dans son allocution, le ministre a déclaré : « C’est à l’école que se forment les jeunes républicains ».Certes, c’est bien là la tâche qui est assignée à notre ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, et le défi à relever est extrêmement difficile, comme l’ont montré les toutes récentes émeutes qui ont eu lieu dans les banlieues de nos villes. Les jeunes issus de l’importante immigration que connaît notre pays depuis la fin de la période coloniale sont originaires dans leur grande majorité de pays musulmans, et, même à la troisième génération, ils restent dans leur identité. On constate à différents signes que bon nombre d’entre eux tiennent à revendiquer publiquement leur différence. Nos dirigeants ont été surpris de constater que tous ces nouveaux migrants ne s’assimilent pas comme l’avaient fait dans les années passées les précédents arrivants : la politique d’assimilation qui est celle de notre pays ne fonctionne plus. Les immigrés précédents relevaient tous de la civilisation occidentale, provenant de Belgique, de Pologne, de l’Italie ou du Portugal… des pays dont le fond culturel est identique au nôtre. Ce n’est plus le cas, à présent, avec les nouveaux arrivants, et l’on s’aperçoit que faire adopter nos valeurs à tous ces nouveaux venus est très difficile. Il s’agit donc pour nos enseignants de faire adopter à tous les jeunes issus de cette nouvelle immigration les valeurs sur lesquelles est fondée notre démocratie, valeurs qui sont illustrées par la devise républicaine affichée sur tous les frontispices des bâtiments publics : « Liberté, Égalité, Fraternité ». La tâche pour nos enseignants est particulièrement ardue, car ces valeurs issues, sans qu’on le dise, du christianisme sont en opposition avec les croyances des musulmans. Nous rappellerons donc, succinctement, où se situent les oppositions avec ce qu’enseigne le Coran.
La valeur « Liberté »
Dans la religion musulmane, il n’y a pas de liberté de conscience : les hommes doivent nécessairement être croyants et ils ont l’obligation de se soumettre aux lois qui ont été dictées par Dieu au Prophète Mahomet lorsqu’il avait la charge de la communauté qu’il avait créée à Médine, en Arabie, au VIIe siècle de notre ère. Dans notre société, ce sont les hommes qui se donnent à eux-mêmes les lois auxquelles ils doivent obéir.
La valeur « Égalité »
Il n’y a pas égalité, dans l’islam, entre tous les individus : l’homme est supérieur à la femme et il la domine, surveillant sa conduite et ses façons d’agir y compris en matière vestimentaire ; et il a le droit, s’il en a les moyens, de prendre jusqu’à quatre épouses. Le Coran enseigne que dans la société les musulmans sont supérieurs aux juifs et aux chrétiens (les gens du Livre) : il fait d’eux des citoyens de second rang (le statut de la dhimmitude). Quant aux incroyants, ils ne sont pas tolérés dans la société : il faut les « soumettre », en employant éventuellement la force, s’il le faut. Dans notre société, tous les hommes sont égaux : il y a égalité entre les hommes et les femmes et la polygamie est interdite.
La valeur « Fraternité »
Quant à la fraternité, troisième terme de notre devise républicaine, le Coran prévoit qu’elle ne peut s’exercer qu’entre musulmans seulement, plusieurs versets du livre saint de l’islam étant très clairs à cet égard. Et les juifs sont particulièrement ostracisés. Dans notre société, la fraternité s’exerce sans restriction entre tous les individus.
Il faut voir, par ailleurs, que la civilisation musulmane s’est réveillée au cours du siècle dernier, sous l’impulsion de l’Égyptien Hassan el-Banna, qui a créé en 1928 la confrérie des Frères Musulmans. Cet instituteur, très religieux, a engagé les musulmans à prendre appui sur l’islam pour combattre les pays occidentaux qui les dominaient. Avec son second, Sayyid Qutb, qui fut le théoricien du mouvement, il recommanda d’utiliser le Coran comme arme de guerre. Ainsi, un esprit combattif, voire de revanche, s’est installé chez beaucoup de musulmans, et l’on vit les pays qui avaient été placés au XIXe siècle sous la tutelle de nations occidentales se révolter pour accéder à l’indépendance, ce qu’ils firent les uns après les autres, aidés souvent en sous-main par les pays du bloc soviétique. Et, de surcroît, les pays musulmans se trouvent être détenteurs de réserves considérables d’hydrocarbures (un « don d’Allah », disent les musulmans), une matière première devenue vitale pour le bon fonctionnement de nos économies. Un certain nombre de jeunes musulmans installés maintenant dans nos banlieues se montrent très fiers de ces succès, et ce renversement de situation les incite à conserve leur identité. Ce n’est donc pas, pour eux, le moment de la perdre ! L’ouvrage de Florence Bergeaud-Blackler Le Frérisme et ses réseaux, qui vient de paraître chez Odile Jacob, a le mérite de nous dévoiler l’ampleur des réseaux souterrains tissés par ces activistes fréristes qui travaillent, dans l’ombre, à l’islamisation de nos sociétés en Europe…
L’adoption de nos valeurs par les nouveaux arrivants, qui est nécessaire pour qu’il existe une bonne harmonie dans la société et que les individus partagent une même conception du bien commun, est une tâche, par nature, vouée à l’échec, et l’on voit nos enseignants, partout, échouer dans leur mission pédagogique consistant à prêcher la bonne parole.
Notre ministre face à une tâche herculéenne
On voit à la lumière du bref état des lieux que nous venons d’effectuer que c’est véritablement une tâche herculéenne qui attend notre jeune ministre. Sans doute en a-t-il conscience.
Pour ce qui est de l’amélioration du niveau général d’instruction de nos jeunes, il faudra inévitablement que dans leur parcours scolaire les élèves des collèges et des lycées travaillent bien davantage, et cela nécessitera que les enseignants qui les guident et les encadrent augmentent beaucoup leurs heures de travail. En Chine, les élèves font leurs devoirs du soir à l’école, et les enseignants travaillent ainsi jusqu’à 60 heures par semaine : c’est la façon des Chinois de résoudre les problèmes d’inégalité. Évidemment, la sociologie française interdira que l’on se mette demain à l’heure coréenne, ou à l’heure chinoise, mais il faudra certainement en venir à ce que les jeunes Français travaillent davantage. Dans un article de Madame Figaro du 14 juillet 2023, on nous apprend qu’Elon Musk, lorsqu’il était jeune, s’interdisait de dormit la nuit pour lire. Les connaissances s’acquièrent par le travail, il est donc essentiel d’inculquer très tôt aux jeunes le sens de l’effort. Ce doit être là une des missions de notre ministère de l’Éducation nationale. Dans l’article sur Elon Musk que nous venons de citer, l’auteur nous apprend qu’il exige de ses collaborateurs qu’ils travaillent 80 heures par semaine. On en n’est donc pas aux thèses utopiques de Martine Aubry, et les performances économiques des pays asiatiques sont là pour nous indiquer dans quel sens il faut aller.
Quant à la conversion à nos valeurs des jeunes issus de l’immigration en provenance des pays musulmans, pour qu’ils les adoptent et les fassent vivre en remplacement de celles transmises par leur famille, il s’agit pour la grande majorité de nos enseignants d’une tâche qui les dépasse car ils n’ont pas sur leurs élèves l’ascendant moral de maîtres à penser. Et, au demeurant, les jeunes issus de l’immigration musulmane resteront dans leur grande majorité des individus fermés, de toutes façons, à ces types de discours. Il faut une nouvelle approche, qui reste à trouver. La psychanalyste Cynthia Fleury, dans son ouvrage Ci-gît l’amer, guérir du ressentiment ((Ed. Gallimard, 2020) explique que pour guérir du ressentiment il faut « apprendre à un individu à produire de la reconnaissance pour autrui, même s’il n’en a pas vu la trace dans sa propre vie ». Cette spécialiste du ressentiment nous donne une piste : apprendre à ces jeunes à être reconnaissants envers ce que leur apporte notre pays, alors qu’ils sont plutôt dans une démarche revancharde. En somme, leur apprendre à être fiers d’être Français. Cela suppose évidemment que l’on cesse, de notre côté, de s’auto-flageller et de dénigrer notre passé. Notre jeune ministre devra faire travailler des anthropologues sur ce problème, car pour l’instant nous n’avons pas de solution. On n’en est plus à l’assimilation, mais simplement à de l’intégration, ce qui conduit à une société multiculturelle où la tolérance est la vertu principale.
On doit craindre que, pour faire les réformes qui s’imposent, Gabriel Attal ne se heurte à l’opposition des syndicats, et on les sait puissants dans son ministère. Il sera très difficile de demander aux personnels enseignants de travailler plus. Ils nous diront que l’exemple des Chinois ou des Coréens n’est pas un argument : nous sommes chez nous, et nous avons le droit de décliner ! Avec les écologistes on est d’ailleurs bien sur cette voie. Et pour ce qui est du problème de l’acquisition de nos valeurs par les élèves issus de la civilisation musulmane, la solution reste à trouver : notre président en est venu à demander au Conseil français du culte musulman, le CFCM, de travailler à faire naître un « islam de France », c’est-à-dire un islam qui soit compatible avec nos valeurs et nos principes démocratiques. Mais sitôt cet organisme a-t-il entrepris de s’acheminer sur cette voie qu’il a éclaté : nous n’avons donc plus de CFCM, et toujours pas un islam de France.
Notre jeune ministre se trouve donc face à un défi extrêmement difficile à relever. Il a dans ses priorités de faire que les élèves soient heureux à l’école : on peut donc lui recommander d’enseigner à nos jeunes élèves ce proverbe chinois qui dit : « Le bonheur issu du bonheur n’est pas le vrai bonheur ; le bonheur né de la souffrance est le vrai bonheur ».
4 commentaires
l’IRDEME aurait des auteurs et des lecteurs en plein mois d’août?
l’IRDEME aurait des auteurs et des lecteurs en plein mois d’août?
je croyais qu’il y avait suspension jusqu’en septembre?
Ce programme d’Education Nationale manque de réalisme.
Ce programme d’Education Nationale manque de réalisme.
En supposant que Attal reste ministre jusqu’à la présidentielle de 2027 que peut il réellement faire pour résoudre les problèmes de l’éducation nationale.
Pour PISA, je commencerai par sortir tous les français de papier qui ne veulent pas se déclarer français.
Selon les patrons d’ETI industrielles interviewés par la BPI, le problème n’est pas le classement PISA mais le niveau des « diplômés » en dessous du BTS… C’est urgent et accessible indépendamment de la francisation des quelques % de jeunes qui terrorisent leurs quartiers et s’opposent à toute autorité qui conteste la leur. Cette francisation ne relève pas de l’éducation nationale de base mais d’un vrai plan global banlieues abandonnées aux bandes de rues.
Notre nouveau ministre de l’Éducation nationale face à une tâche herculéenne
et que faire des #400 000 non-enseignants rattachés à la rue de Grenelle qui obstruent le bon sens de la transmission des savoirs ?
que faire des #400 000 non-enseignants rattachés à la rue de Grenelle
« »que faire des #400 000 non-enseignants rattachés à la rue de Grenelle « »
Belle question ! Que font ils ? Que sont ils supposés faire ?
Sur Internet , la première mention du sujet date de 1971. Qui trouvera des infos sur cette question clé?