Début Avril dernier délai, un nouveau décret devrait paraître organisant la production et la commercialisation de l’électricité en France.
Or celui-ci a déjà été contesté par le CÉRÉMÉ, mais porte en lui tous les défauts de la terre au moins du point de vue français.

La France a en effet un point de vue historique différent de celui la plupart des autres pays et en particulier de l’Allemagne , car elle a choisi il y a maintenant longtemps, dans le but de décarboner la production, la voie du nucléaire, ce qui n’a pas été le choix des autres pays. À noter à ce sujet que le résultat de l’Allemagne qui a massivement voté pour l’éolien et le solaire en la matière est particulièrement mauvais.
En termes de résultat après plusieurs dizaines d’années d’exploitation que peut-on dire ?
Le système nucléaire (combiné avec principalement l’hydroélectrique mais également quelques réalisations en éolien et solaire) a tout à fait assuré un approvisionnement régulier efficace.
Nous n’avons pas à date à regretter d’accident notoire. Il n’en reste pas moins il est vrai qu’en cas de conflit il pourrait poser des problèmes particuliers mais honnêtement dans ce cas là tous les systèmes en sont susceptibles.
Il a résisté à l’introduction prioritaire des ENR (éolien et solaire en particulier) lesquels ont bénéficié d’avantages « anticoncurrentiels » manifestes puisque prioritaires en termes d’injection, imposant au nucléaire des stop and go répétés quotidiennement, parfois en totale contradiction avec la variabilité des besoins. Cette assignation du nucléaire comme fournisseur de complément a détérioré mais jamais empêché son fonctionnement et sa rentabilité.
Il a assuré et de loin le meilleur prix de revient et de vente ainsi qu’une stabilité du marché qui par ailleurs a eu des mouvements erratiques, peu compatibles avec l’industrie en particulier électro intensive. Ceci est d’ailleurs également vrai pour le consommateur particulier, même atténué par des subventions étatiques temporaires.
Elle a permis à la France d’être un des rares spécialistes de cette industrie et d’exporter cette technologie dans d’autre pays. Ceci malgré une fois de plus des stop and go pénalisants.
Elle a permis à la France d’être un exportateur régulier d’électricité au moins dans cette période de fonctionnement normal ce qui a quasiment été toujours le cas sauf au moment de la fermeture de Fessenheim et dans le déclenchement des grands carénages et corrosion sous contrainte de ces dernières années.
Elle vient de réussir, merci à EDF, une remise à niveau et une prolongation quasi générale du parc historique. Elle prépare activement (pas assez vite selon certains) une deuxième marche d’escalier qui pourrait faire de la France pays un attractif grâce à une électricité abondante et d’un prix raisonnable tout en étant décarbonée. Pour mémoire c’est l’objectif de base des chantres du climat.
Rarement le chemin d’une industrie aura été aussi pavé d’entraves et de contraintes inutiles. Il faut pourtant bien se rappeler que tant pour le consommateur final que pour l’industrie, la gestion de l’énergie «électrique est l’une des composante voire une composante de base de la richesse du développement.
Au passage signalons tout de même les dégâts causés par des idéologies, lesquelles pour finir se révèlent génératrices de distorsions de concurrence, stigmatisées en général dans les mêmes lieux.
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