Le Vercors est l’un des plus beaux massifs montagneux de France ; ses hauts plateaux herbeux ont depuis toujours été une des destinations principales de la transhumance des troupeaux de moutons de Provence, qui montaient là-haut passer l’été en liberté, au plein air, gardés par quelques bergers.
Voir la vidéo : https://vimeo.com/298197901
Le retour du loup
Depuis quelques années, on assiste (en fait on favorise) le retour du loup sur ce territoire comme sur d’autres. Et si ce prédateur n’est pas trop dangereux pour l’homme dont il se méfie à juste titre, il a un gout bien affirmé pour les animaux, particulièrement de race caprine ou ovine. Jean Giono, Frederic Mistral, Alphonse Daudet et Jean de La Fontaine, ainsi que nombre de vielles chansons ou contes pour enfants sont là pour en témoigner.
Comment résout-on ce problème historique de cohabitation aujourd’hui ? les Patous !
Le loup est protégé au niveau européen. Il est interdit de chasse, et donc sa population augmente et gagne maintenant les zones de plaines (voire urbanisées). Les propriétaires de troupeaux dont les animaux subissent des attaques sont indemnisés par l’État sous certaines conditions. Les troupeaux, souvent, ne sont plus en liberté, mais parqués dans des enclos électrifiés, et sous la garde de « Patous » gros chiens des Pyrénées pesant de 50 à 60 kg, élevés depuis la naissance au milieu des moutons, et considérant dans leur psychologie canine, que tout être vivant qui n’est pas un mouton est un ennemi qui doit être considéré et traité comme tel.
Mélange des genres
Un problème non résolu est que l’être humain (mis à part le berger… et encore) fait partie du lot. Le résultat est que pour permettre au loup de se développer librement alors qu’on avait mis plusieurs millénaires à s’en débarrasser, on parque les moutons et on interdit aux humains de s’en approcher sous peine de se faire agresser par un Patou qui les protège plus ou moins bien…
Loup y es-tu ? que fais-tu ? …. Je rigole… elle n’est pas belle la vie ?
Moralité :
Au moment où les hommes politiques ne parlent que de nous protéger, on protège effectivement bien les loups, on tente de protéger les brebis avec un succès très relatif, on rend encore plus difficile la vie des bergers qui sont en première ligne en cas d’attaque, et pour ce qui est des autres humains, on se contente de restreindre leur liberté… en attendant l’accident.
On recensait en 2016 environ 10.000 brebis victimes des loups, et un coût de protection et d’indemnisation par l’État d’environ 8 M € (hors donc préjudice économique de la filière). Cela fait près de 30 moutons par jour. Qui sera la Muriel Robin ou la Jacqueline Sauvage des moutons, animaux si proches de nous !
1 commenter
sauf à résoudre la difficulté . . .
. . . ce qui ressemble à, en paraphrasant, « ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et l’art et manière pour le faire arrivent aisément »