Page d'accueil Regards sur l'actualité Le-droit-de-l’hommisme occidental est-il un néocolonialisme qui ne dit pas son nom ?

Le-droit-de-l’hommisme occidental est-il un néocolonialisme qui ne dit pas son nom ?

par Yves Buchsenschutz
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Merci Monsieur Zemmour pour votre article sur les droits de « l’hommisme » occidental paru dans le Figaro Magazine du 27 mars. Vous avez complètement raison sur le fait que vouloir imposer le système onusien ou occidental à l’ensemble de la planète et des civilisations n’est pas, contrairement à ce que beaucoup semblent penser ou ressentir, une solution évidente et juste. D’autres systèmes existent et peuvent revendiquer également leur prise en compte.[[Voir à ce sujet :De la religion universelle à la guerre des valeurs et Valeurs universelles et fake news : la montée des populismes .]]

Très simplement toutefois, le système occidental, s’il a le défaut de ne pas être universel, a deux mérites évidents que les autres n’ont pas : il existe et fonctionne et est déjà largement répandu et surtout il a réussi. C’est tout de même ce système qui a permis globalement à l’humanité, ou au moins à une large partie de celle-ci, de sortir de l’impuissance, de la misère et de la pauvreté. Le seul système à date qui pourrait se comparer est celui de la nouvelle Chine mais, sauf sur la COVID, il est encore loin de la plénitude du système occidental et l’on ne sait rien de ses chances de survie dans le long terme, car il mélange économie capitaliste (libéralisme) et dictature politique-socialiste. (cf. la situation à Hong Kong ou les déboires d’ALI BABA, de Monsieur MA ou de TIK TOK).

En fait le moteur du système occidental est le remplacement de la force pure par la collaboration et l’optimisation de l’utilisation des ressources en particulier humaines intégrées dans un large système de volontariat individuel : le marché.
Il ne faut pas le voir comme un colonialisme mais comme une proposition positive de solution collaborative. On peut remarquer au passage que le colonialisme, voué aux gémonies depuis Eléonore Roosevelt en particulier, a été un progrès par rapport à la méthode antérieure qui était la conquête pure et simple : on faisait la guerre à son voisin, on l’envahissait, on pillait, on violait et tuait. D’une manière générale on s’appropriait les richesses et les terres. La distinction entre conquête et colonialisme est bien entendu un peu délicate mais comme le disait Churchill, les Indiens d’Inde, colonisés, sont encore là et libres, alors que les indiens d’Amérique du Nord, conquis, ont purement et simplement disparu.
Une autre qualité de ce système est qu’il a prouvé sa très grande adaptabilité : la Chine est en train d’en inventer une nouvelle version sous nos yeux, mais avant elle, le Japon et une grande partie de l’Asie ont inventé des hybrides efficaces du libéralisme occidental et de leur culture historique, et il y a des degrés possibles dans ce système à l’intérieur même de l’occident : la France, la Suède ou le Danemark sont des versions très différentes de celle des Etats-Unis d’Amérique, voire même de la Grande-Bretagne.
Il semble par contre que l’hybridation soit réellement difficile avec les pays islamiques ou d’Afrique et que les expériences (libérales) menées, soit par des dictatures, soit par des pays gangrénés par la corruption, voire les deux simultanément, ont des difficultés à s’épanouir et se développer même en prônant un pseudo-libéralisme. Quant au socialisme, il s’est révélé, pour le moment, comme un échec répété même s’il a atteint quelques résultats partiels comme en Russie.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’évolution de la Chine est particulièrement intéressante : l’hybride va-t-il continuer à prospérer ? va-t-il se heurter à des écueils et lesquels ? trouvera-t-il de nouvelles combinaisons et pourra-t-il les appliquer ? Les expériences de Hong Kong et de Taïwan interrogent. Aucune situation n’est identique et n’a en fait valeur d’exemple universelle mais si l’ONU et l’OMS… sont les symboles de « l’ordre occidental » il peut sembler préférable, malgré tous leurs défauts, de les soutenir que de les condamner.

 

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