La France depuis la fin de la période coloniale voit affluer de très nombreux migrants en provenance des pays du Sud, des migrants qui sont essentiellement des musulmans. Les démographes estiment ainsi que ces nouveaux arrivants et leurs descendants directs représentent aujourd’hui un peu plus de 10 % de la population, et l’islam est devenue la seconde religion, en France, une religion qui a d’ailleurs beaucoup plus de pratiquants que le christianisme.
On constate, ce qui est un fait inquiétant, que tous ces nouveaux arrivants ne s’assimilent pas : la plupart, certes, s’adaptent à notre mode de vie tout en conservant leur identité : on dit qu’ils « s’intègrent ». Mais beaucoup ne font que s’inclure, c’est-à-dire conservent à la fois leur identité et les modes de vie de leur pays d’origine. L’assimilation suppose, en effet, que le nouvel arrivant abandonne son identité pour adopter celle des habitants du pays d’accueil, et cela est une démarche extrêmement difficile pour un musulman compte tenu de l’opposition séculaire existant entre notre civilisation et la sienne: on a d’un côté une civilisation fondée sur le judéo-christianisme, et de l’autre une civilisation fondée sur l’islam. Et le fait que dans un passé récent les pays musulmans qui avaient été colonisés par des nations européennes au XIXe siècle soient parvenus à s’affranchir de leur tutelle, après des luttes qui ont été parfois très difficiles, nourrit chez ces nouveaux arrivants un sentiment de revanche. L’islam, estiment-ils, a été humilié trop longtemps par les Occidentaux. Tous ces musulmans qui s’installent dans notre pays revendiquent donc le droit de conserver leur identité, et ils y sont encouragés par la Convention européenne des droits de l’homme à laquelle la France a adhéré en mai 1974 : dans une résolution de cet organisme, la résolution 1743 datant de 2010, il est dit, à l’article 11 : « Les musulmans sont chez eux en Europe » ; et une autre n’ avait pas manqué, précédemment, de souligner les aspects tout à fait positifs des migrations pour les pays d’accueil.
Notre société, en France, est ainsi devenue hétérogène au plan ethnoculturel, et Jérôme Fourquet nous dit dans « L’archipel français » paru en 2019 : « En quelques décennies tout a changé : depuis 50 ans les principaux ciments qui assuraient la cohésion de la société française se sont désintégrés ». Il explique que le soubassement philosophique constitué par le christianisme s’est effondré et que le pays est, désormais, « un archipel constitué de groupes ayant leur propre mode de vie, leurs propres mœurs, et leur propre vision du monde ». Notre société, de surcroit, est marquée régulièrement maintenant par des attentats islamistes qui font de nombreuses victimes, le plus dramatique ayant été celui du Bataclan à Paris, en 2015, qui fit 131 morts et 350 blessés, un attentat revendiqué par l’Etat islamique. Régulièrement, des djihadistes tuent des mécréants au nom d’ « Allah Akbar », sacrifiant leur vie pour gagner en martyrs le paradis d’Allah. Et en octobre 2020 il y eut l’assassinat et la décapitation, dans la rue, d’un professeur de collège à Conflans Sainte Honorine au motif qu’il avait montré à ses élèves, pour illustrer son cours sur la laïcité, un dessin satirique du prophète Mahomet qu’avait publié Charlie Hebdo.
Il se produit ce que Samuel Huntington dans son ouvrage « The clash of civilisations and the remaking of world order » paru en 1996, a appelé un « choc de civilisation ». Cet ouvrage fit grand bruit lorsqu’il parut, cet universitaire disant que « les distinctions les plus importantes entre les peuples ne sont pas idéologiques, politiques ou économiques, mais d’ordre culturel ». On assiste, en France, avec le développement de l’islam, à un phénomène de cette nature, l’islam étant une idéologie conquérante qui se propose de placer toute notre humanité sous le regard et la loi de Dieu telle qu’elle a été révélée au Prophète Mahomet au VIIe siècle de notre ère, à la Mecque.
Il faut en effet bien comprendre ce que prescrit le Coran, qui est pour les musulmans la parole de Dieu. Tout d’abord, pour tous les musulmans, une incitation à combattre afin de soumettre notre monde à l’islam, un verset du coran disant, par exemple : « Que ceux qui veulent échanger la vie présente contre celle de l’au-delà combattent dans le chemin de Dieu » (4,74) ; ou encore « Dieu a assigné un rang plus élevé à ceux qui luttent dans le chemin de Dieu :il préfère les combattants aux autres » (4,95.96). Le coran est à la fois un code civil et un code pénal. Il fixe les règles du mariage et de l’héritage, et il détaille les peines à appliquer pour les crimes et les délits : par exemple « Au voleur et à la voleuse coupez les mains en punition, à titre de sanction de Dieu » (5,38). Et il dit comment la société doit être organisée, en sorte que les dispositions qu’il contient se trouvent en opposition avec les principes et les valeurs sur lesquels repose le fonctionnement de nos sociétés dans le monde occidental. Nos démocraties, en effet, sont fondées sur trois valeurs essentielles : liberté, égalité et tolérance, des valeurs qui n’existent pas dans l’islam. Dans l’islam, les hommes n’ont pas de liberté de conscience, ils doivent obligatoirement adhérer aux vérités révélées dans le coran, islam signifiant d’ailleurs « soumission ». Ainsi, dans une société musulmane, n’y a-t-il pas égalité entre l’homme et la femme, ni entre musulmans et « gens du Livre », les juifs et les chrétiens étant considérés comme des citoyens de second rang (les « dhimmis ») auxquels on applique des mesures discriminatoires, notamment en matière fiscale (la capitation et le kharadj). Et, troisième point de rupture entre le monde occidental et celui de l’islam, le caractère tout à fait intolérant de l’islam avec des dispositions comme l’interdiction de l’adultère pour les femmes, avec éventuellement la peine de mort (en 4,15), l’impossibilité pour une musulmane d’épouser une personne qui ne serait pas de confession musulmane, le combat contre l’homosexualité, plus les nombreux interdits alimentaires. Et il y a, par ailleurs, l’obligation pour les musulmans de respecter les cinq piliers de l’islam, dont l’impôt de charité (la zakat), le jeune obligatoire du ramadan, les cinq prières quotidiennes, et le pèlerinage à la Mecque une fois dans sa vie.
Curieusement, les responsables politiques qui ont été aux commandes dans notre pays ont paru tout ignorer de l’islam, comme si la France n’avait aucune expérience en la matière. Il y avait eu, pourtant, notre confrontation avec l’islam au Moyen-Orient, au lendemain de la première guerre mondiale, avec les mandats de la France sur la Syrie et le Liban, et, plus encore, le long passé colonial de notre pays en Algérie, pays que la France était allée conquérir en 1830 pour mettre fin aux piratages en Méditerranée. La France décida de se maintenir sur place, et à partir de 1848 l’Algérie fut dotée d’une organisation territoriale comprenant trois départements : Alger, Constantine, et Oran, des départements qui sont venus s’ajouter aux départements existant dans la métropole. Et les Algériens devinrent des nationaux français.
On aurait pût dégager de cette expérience algérienne au moins les deux enseignements suivants :
1- La France a buté en Algérie sur l’islam : le 14 juillet 1865, en effet, a paru un senatus -consulte qui donnait aux Algériens la possibilité d’accéder à la citoyenneté française, alors qu’ils n’étaient seulement que des nationaux français : mais il fallait en faire la demande. Cela impliquait qu’ils abandonnassent leur statut de musulman pour être régis par le code civil français. Il y eut très peu de demandes, et les autorités françaises furent très déçues ; elles émanèrent surtout de militaires de carrière. Le motif en était l’obligation de renoncer au statut civil musulman. Le gouvernement, par la suite, organisa donc le pays en établissant le « code de l’indigénat » qui dura jusqu’en 1946, et cela fut beaucoup reproché par la suite à nos gouvernants, car les juifs, de leur côté, furent bénéficiaires en 1870 du décret Crémieux qui leur accorda collectivement la citoyenneté : ils avaient adressé, il est vrai, une très large pétition pour cela à Napoléon III par laquelle ils s’ engageaient à se soumettre aux dispositions de notre code civil. On a estimé, à juste titre, que l’on ne pouvait pas, par décret, imposer aux musulmans d’abandonner l’islam, et l’engagement de respecter l’islam avait d’ailleurs été pris dans l’acte de capitulation du Dey d’Alger.
2- La présence française en Algérie dura 130 ans et les deux populations, les européens d’un côté, et les musulmans de l’autre, ne se sont pas mélangées : il y eut très peu de mariages mixtes.
On pourrait rajouter à ces deux constats le diagnostic qu’avait formulé le cardinal Lavigérie à son arrivée en Algérie, en 1867. En allant se présenter au gouverneur de l’Algérie qui était, alors, Mac-Mahon, il lui dit : « On est face à l’alternative suivante : ou on les convertit, ou en s’en va ». La République étant laïque on respecta l’islam et l’on n’entreprit donc pas de les convertir. Et, finalement, un jour une guerre éclata et on dut s’en aller.
On peut s’interroger pour savoir combien de nos hommes politiques en charge des affaires avaient une réelle connaissance de notre histoire algérienne : combien connaissaient-ils l’existence du senatus-consulte de 1865 et la réponse qu’y avaient donné les Algériens ? Leur méconnaissance des faits ne les a évidemment pas empêchés de porter sur l’histoire de la colonisation française en Algérie les jugements les plus sévères que l’on sait.
On ne peut donc que déplorer la profonde méconnaissance de l’islam dont ont fait preuve les différents hommes politiques qui ont été en charge des destinées du pays après le départ du général de Gaulle, en 1969. Celui-ci, très lucide, avait jugé qu’il était temps de mettre un terme à notre aventure algérienne, et Alain Peyrefitte nous confie dans son ouvrage sur de Gaulle que le général lui aurait dit : « Je ne veux pas voir Colombey les deux églises se transformer en Colombey les deux mosquées ». Ses successeurs se sont montrés bien moins lucides.
Rappelons donc, parmi bien d’autres, quelques déclarations de nos dirigeants sur l’islam. Par exemple Marc Ayrault, alors premier ministre, en visite à la mosquée de Paris, à l’occasion de l’Aïd : « L’islam de paix et de concorde est partie prenante de notre pays et ses valeurs qui le fondent ». Ou, aussi, François Hollande disant au Forum du monde arabe, en 2015 : « L’islam est compatible avec la démocratie ». Et, plus encore, les innombrables prises de position en faveur de l’islam de Jack Lang, homme politique très populaire chez les jeunes qui a été ministre non seulement de l’Education nationale mais aussi de la Culture, disant par exemple en recevant François Hollande à l’IMA: « L’islam est une religion de paix et de lumière ». Précédemment, Giscard d’ Estaing recevant à l’Elysée les représentants du culte musulman avait déclaré : « Il convient d’accroitre le rayonnement de l’enseignement de la langue arabe et de la civilisation musulmane ».Quant à François Mitterrand, il était, nous dit-on, partagé : Jean-Claude Barreau qui avait été son conseiller nous confie dans un de ses ouvrages qu’il lui aurait dit : « Je suis très mal à l’aise avec l’islam » ; mais son épouse manifestait, elle, en tant que militante de gauche, toutes ses sympathies pour l’islam. Et l’on pourrait multiplier, davantage encore, les déclarations ambigües ou trompeuses de nos anciens dirigeants sur l’islam.
En remontant dans le temps on voit que nos dirigeants ont, par tactique ou par ignorance, choisi dans un premier temps, pour rassurer nos concitoyens, de dire aux Français que la montée de l’islam dans notre pays ne présentait aucun danger, l’islam étant « une religion de paix ». Ensuite, avec la multiplication des attentats terroristes, ce discours ne fut plus crédible, et ils entreprirent alors de distinguer l’islam de l’islamisme. Nos hommes politiques se firent théologiens, expliquant que l’islamisme est une déformation de l’islam, un dévoiement, dirent-ils, fait par des individus mal intentionnés qui veulent mener un combat politique contre notre pays. On a donc mis au banc de la nation les « salafistes » et les « wahhabites », et l’on a demandé aux Français de ne pas « faire d’amalgame ».Cette distinction subtile entre « islam » et « islamisme » est un artifice car l’islamisme est tout simplement l’islam pris à la lettre. En effet, dans l’islam on dénomme « salafs » les premiers compagnons du Prophète, et l’on peut donc douter que l’islam qu’ils pratiquaient n’était pas le bon, le vrai : quant aux « Wahhabites », ce sont des musulmans qui s’ inscrivent dans l’islam rigoriste de Ibn-Hanbal (780-855) un théologien connu pour avoir combattu vigoureusement les Mutazilites qui voulaient concilier la raison et la foi dans la lecture du coran. Ce qui est certain, donc, c’est que les musulmans dits « radicalisés » sont ceux qui font une lecture littérale du coran : ils veulent respecter le texte à la lettre. Entre islam et islamisme il n’y a pas une différence de nature, mais de degré.
Aujourd’hui, notamment en Europe, énormément de musulmans s’écartent d’une lecture littérale du livre saint de l’islam, prenant quelque distance avec le texte révélé. Ils pratiquent, en somme, chacun à sa manière, un islam réformé restant avant tout attachés à des pratiques religieuses marquantes, car c’est leur identité : on les voit donc respecter les interdits alimentaires et faire le pèlerinage à la Mecque. Et de plus en plus de filles portent le voile islamique, là aussi pour des revendications d’identité, le problème de l’identité étant crucial pour les individus.
L’islam gagne donc dans notre pays du terrain : l’écrivain Franco-Algérien Boualem Sansal nous dit « L’islam s’est mondialisé ». Partout des mosquées s’édifient, les boutiques halal se multiplient, et en France, aujourd’hui, 50 % des animaux sont abattus selon la méthode islamique. Et l’on voit de plus en plus de musulmans occuper des postes importants dans nos sociétés. En France, par exemple, le poste de ministre de l’Education nationale a été confié sous François Hollande à une personne d’origine marocaine, Madame Najat Vallaud Belkacem. Ce qui est préoccupant, c’est que les jeunes musulmans se montrent plus radicalisés que leurs ainés : un sondage IFOP en septembre 2020 indiquait que 57 % des jeunes musulmans français considèrent la charia, c’est-à-dire la loi islamique, comme supérieure aux lois de la république, soit 10 points de plus que dans le précédent sondage.
Christian Delacampagne, professeur à John Hopkins University nous dit dans « Islam et Occident, les raisons d’un conflit », à propos de l’attentat contre les Twin Towers à New York : « Je ne crois pas une seconde que ce qui s’est passé le 11 Septembre soit insignifiant ». Nos dirigeants ont donc fini par prendre conscience du problème. Manuel Vals, alors qu’il était premier ministre, après un attentat islamiste commis contre un chef d’entreprise dans l’Isère avait déclaré : « Nous ne pouvons pas perdre cette guerre parce que c’est, au fond, une guerre de civilisation ». Et Emmanuel Macron, à son tour, a fait le même diagnostic, déclarant à un journaliste du quotidien espagnol el Mundo qui l’interrogeait, le 27 Septembre 2017 : « Je l’assume : notre combat est aussi un combat de civilisation». Et, finalement, notre Président en est venu à parler du combat à mener contre « l’hydre islamiste » ; et dans son discours des Mureaux du 2 octobre 2020 il a affiché sa « ferme volonté de mener un combat contre le séparatisme islamique ». Le parlement s’est aussitôt saisi du sujet, et une nouvelle loi a été promulguée que les législateurs ont appelée « loi sur le respect des principes de la République ».
On entreprend donc d’écarter maintenant de la vie publique les « islamistes », en désignant par ce terme les musulmans les plus radicalisés, ceux dont on pourrait craindre qu’ils puissent un jour commettre un attentat, mais la civilisation musulmane avec ses particularités n’en est pas moins de plus en plus présente, les musulmans, même ceux qui se sont écartés de l’islam, restant profondément attachés à leur culture et à leur identité. Aussi, un lanceur d’alerte comme Boualem Sansal nous met en garde, expliquant aux Français que l’islam cumule le religieux et le politique. Et dans un entretien avec Marion Van Retenghem, dans l’Express du 30 septembre 2021, il disait : « La France vient de découvrir que l’islamisme ronge la maison », s’étonnant de ce qu’il ait fallu tellement de temps pour prendre conscience du problème.
Avec la religion des Droits de l’Homme qui est devenue la nouvelle religion des Européens il nous est extrêmement difficile de lutter contre le développement de la civilisation islamique en Europe, d’autant que dans le monde moderne il est impossible de s’enfermer dans des frontières qui seraient infranchissables. L’islam ne cesse donc pas de progresser : on vient d’apprendre, par exemple, que le maire de Grenoble va autoriser le port du burkini dans les piscines municipales. Voltaire, qui dans la seconde période de sa vie était revenu de ses préjugés négatifs sur l’islam, avait fait le constat suivant : « Le plus grand changement que l’opinion ait produit sur notre globe fut l’établissement de la religion de Mahomet ». Avec le développement de l’islam, allons-nous tomber un jour sous le coup des lois islamiques ? C’est une hypothèse, mais elle nous parait peu vraisemblable. Par contre, ce qui est certain, c’est que notre civilisation va muter vers ce que Claude Lévi-Strauss a appelé « un pattern nouveau », c’est-à-dire une autre civilisation. Et Boualem Sansal nous dit, bien à regret, de l’islam : « Il a un coup d’avance ».
2 commentaires
La France aux prises avec l’islam über alles
L’islam est extrêmement dangereux quoiqu’on en dise, il n’a pas sa place en France.
La France aux prises avec l’islam
J’ avais 8 ans lorsque j’ ai connu des musulmans en 1947, invités ils mangeaient du Porc, parce que par politesse ils ne pouvaient pas refuser la nourriture offerte. En Algérie en 1960 les Kabyles musulmans disaient volontiers que dans le Coran il était dit que seule une partie du porc était interdite, alors qu’ ils pouvaient en manger car Dieu dans sa grande sagesse les avertiraient si ils risquaient de manger l’ interdit. Depuis les années 70 jusqu’à nos jours l’ évolution c’ est dégradé dans les familles musulmanes l’ autorité des Parents a disparu, l’ idée des Grands Frères étaient une mascarade, même PASQUA Ministre de l’ intérieur a accepté la construction de la Mosquée de Lyon qui 6 mois après son ouverture servait de cache d’ armes. En Grande Bretagne on acceptait le voile islamique et en France la discussion battait son plein pendant qu’ en Irak Sadam interdisait le voile islamique dans les Écoles à Baghdad, cherchez l’ erreur.