L’université de Paris-Dauphine recevait le 27 juin le professeur Joseph Stiglitz, prix Nobel d’Économie, pour le nommer docteur honoris causa ainsi que Fred S. Roberts, un mathématicien.
Le Professeur Stiglitz délivra ensuite, dans la salle Raymond Aron, devant environ 300 personnes, ses vues sur l’Économie Globale (mondiale) et répondit aux questions de l‘auditoire.
Dès le début de son allocution, il désigna comme source des maux qui affligent l’économie mondiale, le 1%. Le 1%, ce sont les personnes qui sont parmi le 1% d’Américains avec le revenu le plus élevé ou les patrimoines les plus élevés. D’après J.E.Stiglitz, ce 1% à lui seul représenterait 20 à 25% de l’ensemble des revenus américains et 30 à 40% du patrimoine total américain. Entre 2009 et 2012, ce 1% aurait capturé plus de 100% de l’accroissement des revenus. Le revenu des classes moyennes et pauvres serait maintenant plus faible qu’en 1956 et le degré d’inégalité actuel n’aurait jamais été atteint depuis la Grande Dépression (de 1929).
Le même phénomène se produirait dans tous les pays.
25% des enfants américains seraient sous le seuil de pauvreté [[on rappelle que le seuil de pauvreté relatif est fixé à 60% du revenu médian, et qu’il monte donc quand le revenu médian croît, si bien qu’on a pu montrer que le nombre de pauvres – relatif- était plus élevé aux USA qu’au Bangladesh ; le seuil de pauvreté absolu est lui fixé par rapport à un panier de consommation et il n’a cessé de baisser, sauf à quelques rares moments]].
L’inégalité n’est pas la conséquence des efforts [[Inequality is not related to endeavour]].
Ce degré d’inégalité est d’abord dû aux banques dont l’apport à la société a été nul, ensuite à la transmission par héritage, plus grand aux États-Unis qu’en Europe.
Réduire les inégalités libérerait des capitaux qui pourraient être dirigés vers l’innovation.
Parmi les scandales, il cite les prêts à des taux voisins de zéro de la Federal Reserve aux banques et les prêts en retour des banques à la Fed à des taux voisins de 3%. De même, tout le trading à grande vitesse et l’argent qui sort et rentre aux États-Unis la nuit le préoccupe car cela réduit la croissance américaine.
Après cet exposé dont le compte-rendu ci-dessus est certainement trop bref, s’est ouverte avec la salle la séance des questions-réponses.
Une question particulièrement affûtée de quelqu’un, peut-être un professeur à Dauphine : la France a l’un des Gini [[un indice qui caractérise le degré d’inégalité]] parmi les plus bas, des impôts sur les revenus plus élevés qu’aux USA et cependant l’économie est en chute alors que celle des USA se redresse.
Réponse de J.E.Stiglitz qui a semblé plutôt une esquive : la productivité par heure française est plus élevée qu’aux USA ; les Américains sont condamnés à travailler de longues heures et n’ont plus de temps libre à consacrer à leurs familles.
Le signataire de cet article eut également l’occasion de lui demander :
« Professeur Stiglitz, vous avez dit que les inégalités sont sans rapport avec les efforts dépensés. Comment expliquez-vous alors que l’enquête tous les deux ans de la Banque Fédérale sur le patrimoine des Américains, que vous avez dû connaître comme président des conseillers économiques du Président Clinton, montre que 75% des personnes qui figurent dans le 1% des patrimoines les plus élevés sont des chefs d’entreprise, le plus souvent même pas incorporées, partis de rien et ayant construit leur fortune par leur acharnement au travail ? »
Réponse, peut-être mal perçue car l’acoustique de la salle n’était pas excellente : Bill Gates avait en effet accumulé une énorme fortune mais qu’il redistribuait par ses activités charitables.
Commentaire sur la réponse : si Bill Gates est celui auquel J.E.Stiglitz pense quand on lui parle du 1%, sa représentation est hors réalité car, statistique issue de l’enquête déjà citée, la fortune moyenne des foyers du 1% est d’environ 5 millions de dollars.
L’une des conclusions qui a certainement fait plaisir au gouvernement français actuel est que d’accroître les impôts accroît l’expansion économique (comprenons, accroît les moyens de l’État qui sait mieux dépenser l’argent de la collectivité que les citoyens eux-mêmes)
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Joseph Stiglitz à Dauphine : économiste ou fanatique ?
Stiglitz est un fanatique radical que l’on devrait combattre comme on combat les fanatiques radicaux islamiques. En plus d’être fanatique je pense qu’il vit dans une bulle. Si ce Monsieur peut parler comme il le fait aujourd’hui c’est en grande partie grâce au capitalisme authentique et grâce au mécanisme d’enrichissement, qu’il dénonce.
Son discours sur les innégalités n’a pas de fondement. On ne devrait pas donner de prix Nobel à un être aussi inculte en Economie. Et Monsieur Zimmern ne devrait pas mettre en avant un tel être immonde qui déshonnore tous les économistes. Je suis docteur en économie mais pour moi Stiglitz est un fanatique pas un économiste et c’est tant mieux !
La fable keynésienne ne fonctionne plus et la crise actuelle en est la plus belle illustration. Tant que l’on fera confiance à des fanatiques on aura des pauvres et des guerres. Le jour où on fera confiance à de vrais économistes (ceux de l’école autrichienne) alors s’ouvrira pour le Monde une période de prospérité sans précédent dans l’histoire de l’Univers. Une seule solution : l’économie autrichienne, un état minimal et un maximum de liberté d’entreprendre !
STIGLITZ EST UN FANATIQUE PAS UN ECONOMISTE.