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IA : Quelques questions d’ordre général  (à compléter)

par Bernard Biedermann
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IA : Quelques questions d’ordre général (à compléter)

Pour beaucoup de professionnels, l’IA va déclencher une véritable révolution économique comme l’avaient fait, l’invention de la roue, l’électricité, le transport ferroviaire, … Au niveau mondial, on estime à 430 millions, soit 13%, les emplois qui seront impactés. 75 millions d’emplois pourraient être complètement automatisés … Le nombre de créations d’emplois serait supérieur à celui des destructions. On peut aussi s’attendre à une fracture de productivité entre les économies riches et celles qui sont en sous-développement.

Définir l’IA est un exercice particulièrement difficile surtout lorsqu’on y intègre ses applications, et d’autant plus qu’elle interagit avec plusieurs autres domaines comme la logique, l’informatique, la linguistique, la recherche, la psychologie, les neurosciences, le management de décisions, la robotique, l’organisation du travail, l’épistémologie, et bien d’autres. Par ailleurs, la prise de conscience de cette nouvelle révolution s’accompagne de débats d’ordre idéologique, politique, économiques et éthique comportant des jugements positifs et négatifs, comme toujours, depuis que l’homo-sapiens a inventé les premiers outils.

Je suggère donc que l’approche de l’IA fasse preuve de méthode et de modestie. Dans cet objectif, je me contente de proposer une liste de petites questions ; A compléter bien évidemment ! 

  • L’objectif de l’IA est -il d’obtenir les mêmes résultats que ceux de l’intelligence humaine ?
  • Pour l’homme, l’explication est une démarche scientifique grâce à des lois, la compréhension est une démarche de sens. Quid de l’IA ?
  • L’IA (même générative) subit-elle des fluctuations comme l’intelligence humaine : hésitations, glissements, tâtonnements, … ?
  • L’IA pourra-t-elle faire des jeux de mots, des métaphores, comme l’exercice de l’esprit et gérer les ambiguïtés de langage ?
  • L’IA pourra-t-elle tirer parti de ses échecs ? L’homme réussit à prendre en compte ses erreurs répétées plusieurs fois.
  • Sera-t-il possible d’utiliser des programmes produisant de l’intuition, des inventions ? Pour l’homme, l’invention est souvent une rupture qui bat en brèche un cadre devenu trop étroit. Avec de l’intuition, on trouve la solution d’un problème en l’observant sans cheminement ordonné.
  • Peut-on mesurer le degré de fiabilité et de marge d’erreur des résultats produits par l’IA ?
  • La révolution de l’IA va-t-elle aussi changer les produits et services que nous consommons ? Dans ce cas, des comparaisons entre le présent et un futur imaginé ont-elles du sens ?
  • Peut-on vraiment affirmer que 82 % des tâches de bureau peu qualifiées seront fortement impactée par l’IA ?
  • Dans des domaines comme la finance ou le marketing peut-on confier à l’IA, la définition des objectifs et des plannings ?
  • Quel impact sur l’emploi en termes de destructions, de créations, de modifications du travail, dans quels secteurs et dans quels pays ?
  • Ne faudrait-il pas plutôt rechercher les métiers qui ne seront pas impactés par l’IA, comme par exemple les notaires, l’humour ?
  • Qui va organiser les réformes du marché de l’emploi ? L’état ou le marché lui-même ?
  • Dans la mesure où l’IA va concerner tous les domaines, quelles sont les universités, les écoles, les instituts qui ont déjà intégrés les formations à l’IA ?
  • Des nouvelles règlementations applicables à l’IA, comme le RGPD, ne risquent-elles pas de ralentir la recherche fondamentale comme par exemple dans la santé ? Faut-il les envisager ? Quid des droits d’auteurs ?
  • Comment faire pour rattraper le retard de l’intérêt pour l’IA auprès des entrepreneurs français ? Il semblerait que moins de 10 % des DRH ont réfléchis à l’utilité de l’IA dans leurs directions. Il ne faudrait pas faire les mêmes erreurs qu’avec les GAFAM !
  • Dans le contexte de déséquilibre budgétaire français comment pourra-t-on financer les développements de l’IA que l’on estime à 5 milliards par an ? Pourrait-on imaginer que ce serait les administrations qui déclencheraient la révolution dans le privé ?
  • Des économistes ont estimé à plus de 1% l’impact de l’IA sur les PIB ; uniquement dans les économies développées ?
  • Quelle serait la durée de la révolution de l’IA ? 5 ans, 10 ans, plusieurs décennies ?
  • Imaginons un pays qui refuse catégoriquement l’IA pour des raisons idéologiques, que va-t-il lui arriver sur le long terme ?
  • Avec l’IA pourra-t-on vraiment trancher sur des théories contradictoires comme par exemple le réchauffement climatique ? Et quid des extra-terrestres ?
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2 commentaires

moulin mai 18, 2024 - 1:14 pm

Liste hétéroclite ne permettant pas de se concentrer sur ce qui pourrait être le plus important.

Répondre
Yves Montenay mai 19, 2024 - 7:33 am

Je suis abonné à GP T 4. Mais je n’arrive pas à bien l’utiliser. Par exemple, quand je cherche une illustration dans mon domaine, il me répond : « lisez les articles d’Yves MONTENAY » 🙂

Bref, une condition nécessaire est d’apprendre à m’aider les bonnes questions, ce qui de toute façon est un exercice utile

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