Les Entrepreneurs pour la France avaient pour ambition de remettre l’emploi au cœur du débat public lors des élections de cette année. Or, non seulement le problème n’a même pas été traité pendant le quinquennat de François Hollande, mais il a disparu ou presque de l’horizon politique récent. Quelle direction adopter désormais ?
Chers amis, chers lecteurs,
Les élections ne sont pas terminées, mais elles sont déjà bien avancées. Les Français ont choisi un président de la République, lequel a désigné un Premier ministre puis un gouvernement. La prochaine étape sera les législatives qui décideront des appuis parlementaires du nouvel élu.
Bien malin celui qui pourrait dès maintenant dire dans quelle direction nous allons désormais nous diriger. Oui, le nouveau Président a élaboré un programme mais à vrai dire il est assez flou et ce qu’il en sort est essentiellement un souhait de continuer à construire l’Europe, une certaine promesse d’aménager la loi Travail, et la volonté de gouverner à l’équilibre, au centre, surtout si la composition de la nouvelle Assemblée le lui permet. Dans le même axe, il a le désir de rassembler les Français, mais ceci ne se commande pas.
Nous sommes tous aujourd’hui submergés d’avis, d’articles, de prises de positions, d’analyses, etc., et cela ne va pas s’arrêter tout de suite.
Les Entrepreneurs pour la France (EPLF), ont choisi il y a déjà plusieurs années un thème bicéphale : l’Emploi et l’Entreprise. Ce choix a été construit au fil du temps par des études de l’IRDEME – cellule de recherche à laquelle nous sommes associés – et des comparaisons internationales. Il s’avère que l’emploi et l’entreprise sont indissolublement liés.
De ce point de vue, nous considérons que nous avons fait des progrès depuis 5 ans : il est quasiment admis par tous aujourd’hui que c’est l’entreprise qui crée l’emploi. On distingue désormais l’emploi marchand – seul susceptible de création de richesse collective effective – des emplois publics. Pour mémoire, au début du quinquennat du Président Hollande, créer de l’emploi était le rôle de l’État et il suffisait de lancer des emplois-jeunes pour résoudre la crise de l’emploi…
Nous avons aussi mis en évidence que les entreprises qui créent l’emploi sont les nouvelles entreprises, à condition de démarrer à une certaine échelle : plusieurs centaines de milliers d’euros de capital et de l’ordre d’une dizaine d’employés, soutenues par des professionnels expérimentés.
Enfin, nous constatons que désormais, l’envie de beaucoup de jeunes est de créer une entreprise – ce qui n’était pas le cas il y a vingt ou quarante ans. Mais le chemin reste ardu et la réussite, donc la création importante d’emplois, met souvent de dix à vingt ans à se concrétiser. Il est à souligner que les auto-entrepreneurs ne créent malheureusement en général que leur propre emploi.
Observant que l’emploi est un nœud central de notre société, nous en avons conclu qu’il fallait le favoriser par tous les moyens, donc favoriser la création d’entreprises ouvertes sur le monde et capables d’exporter. Dans le cas précis de la France de 2017, ceci débouche ensuite tout naturellement sur la maîtrise du rôle tentaculaire de notre État et de son coût insupportable, lequel détériore notre compétitivité, ainsi que sur la réforme d’une fiscalité confiscatoire, qui décourage les créateurs d’entreprises.
Nous ne retrouvons malheureusement pas suffisamment cette ardente obligation dans les programmes électoraux actuels.
EPLF continuera donc à défendre l’emploi et l’entreprise, la sveltesse de l’État et une fiscalité raisonnable et équilibrée, tout en travaillant sur quelques autres sujets sélectionnés dont au moins la Santé, l’Éducation et le Logement. Nous espérons que vous garderez un intérêt pour nos analyses et réflexions, et vous êtes comme toujours les bienvenus pour y participer par vos avis et commentaires.