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Cameron, modèle pour l’Union Européenne

par Valérie Pascale
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David Cameron, Premier ministre britannique, était cette semaine la cible des critiques européennes pour avoir subordonné l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne à une modification des règles de l’Union et à un référendum.
On peut le comprendre quand on mesure le trajet parcouru par le Royaume-Uni depuis qu’il a pris les rênes du pouvoir, le 11 mai 2010.

Les chiffres publiés par l’Office national des Statistiques britanniques sont accablants (pour la France) :
Depuis 2010, ce sont 500.000 emplois publics qui ont été supprimés, dont 196.000 privatisés, et 1 million d’emplois privés créés.
D’où un solde net de 500.000 emplois créés qui fait que le taux de chômage est tombé à 7,8% et continue de chuter (alors que le taux français dépasse 10% et grimpe).

Et le meilleur est à venir, car avec une fonction publique qui a été débarrassée d’une partie importante de ses emplois inutiles, le secteur privé est moins ponctionné et est devenu plus compétitif.
Les médias français n’ont jamais donné que de mauvaises nouvelles sur la santé économique du Royaume-Uni, mais Cameron a eu le soutien ferme d’Angela Merkel à Davos et l’accroissement des emplois privés, que l’on verra en annexe (issu des statistiques publiées par l’ONS, l’INSEE britannique), montre que le Royaume-Uni se redresse. On comprend que David Cameron et son Chancelier de l’Échiquier (George Osborne) s‘obstinent dans leur politique. Elle devrait porter ses fruits sur l’emploi et le chômage avant les élections générales de 2015.
Ce début de bilan contraste avec la chute de l’emploi marchand en France, notamment depuis l’arrivée de François Hollande : 41.700 emplois perdus au troisième trimestre 2012

Devant ce bilan, les syndicats français vont immédiatement protester en soulignant combien cette réduction du nombre des fonctionnaires britanniques, d’environ 10% alors qu’ils étaient proportionnellement déjà moins nombreux qu’en France, va émasculer les services publics, en réduire l’étendue et/ou la qualité.
Fidèles à leur mantra, ils vont continuer de se plaindre du manque de moyens et accuser le gouvernement de David Cameron de maltraiter le public, notamment les plus pauvres.
L’article que nous publions simultanément ce jour dans notre rubrique « inégalités » fait justice de cette imposture.

Mais il faut aller plus loin, car si l’on réduisait de 20% à 40% les effectifs totaux des fonctionnaires, on ne réduirait pas la qualité des services publics, on l’améliorerait.
Le très gros problème de l’administration française, qu’elle soit nationale, régionale, départementale ou communale, est qu’une très grande partie des fonctionnaires n’ont rien à faire, sont mis au placard et dépriment, créant dans l’ensemble de l’administration une ambiance qui ne favorise ni l’optimisme ni la performance.
Pour ceux qui sont au placard, c’est en effet un stress constant à la recherche de postes et l’obligation de se satisfaire de postes souvent inutiles. Pour ceux qui ne sont pas encore au placard, c’est une pression constante pour justifier leur poste et créer des règlements et contrôles nouveaux sous les prétextes les plus divers, et paralyser encore davantage un secteur privé déjà asphyxié par un interventionnisme dément.

PLUS DE 20% DES FONCTIONNAIRES N’ONT RIEN À FAIRE.
La placardisation ou le maintien dans des postes inutiles, déprimants pour leurs titulaires, dépasse largement 20% des effectifs de la fonction publique française.
Selon Bernard Balthazard, un éducateur spécialisé ayant vécu le « placard » et devenu chercheur à l’université de Montpellier sur ce thème, « environ 20% des fonctionnaires sont en souffrance dans leur travail et on peut penser que la placardisation en fait partie »
On peut remarquer que les Japonais sont très bien administrés avec des fonctions publiques locales, nationales ou de santé représentant une fraction inférieure à 7% de la population active dans le total, pas 23% et 25% suivant les décomptes comme en France ; même l’Allemagne ou le Royaume-Uni s’en tirent avec des pourcentages entre 15 et 20%.
Une des administrations où la placardisation est visible est l’administration locale où l’électoralisme joue à plein.

Il est extrêmement étonnant qu’il n’y ait jamais eu à notre connaissance d’enquête dans un certain nombre de communes dont les effectifs de fonctionnaires sont particulièrement élevés.
Si l’on regarde en effet le nombre de fonctionnaires pour 1.000 habitants travaillant dans les différentes communes de France, en enlevant tous ceux qui sont en dehors de l’administration communale, on constate que le nombre de fonctionnaires par 1.000 habitants atteint pour ces communes plus de 3 fois celui des communes les plus économes (et elles ne sont pas toutes orientées à gauche). Les dépenses salariales telles que publiées dans les budgets municipaux aboutissent à des écarts presqu’aussi considérables.

L’un des objectifs que l’on devrait pouvoir s’assigner pour les élections de 2014, c’est de bâtir une base chiffrée permettant de demander des justifications aux municipalités dont les effectifs sont manifestement au-dessus de la médiane.
Le gouvernement Cameron a montré que le retour à la croissance de l’emploi était possible, même dans un pays fortement touché par la crise financière: il nous reste à en mettre en place les rouages qui manquent en France.

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