Depuis la COP21, les émissions de GES ont continué d’augmenter notamment dans les pays émergents dont le développement reste une priorité. Quant à la part des combustibles fossiles, il n’a que très faiblement baissé dans le mix mondial. Ces chiffres laissent très peu d’espoir quant à satisfaire l’objectif de 1,5% gravé dans les Accords de Paris.
De son côté, l’Union Européenne s’est engagée à réduire ses émissions de 55% à l’horizon 2030 ceci afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050. L’objectif est-il réaliste et surtout soutenable ? Compte tenu de son coût, ce Pacte Vert augmentera fortement la dette, la fiscalité et le déficit de la balance commerciale. Il ne sera pas sans conséquences sur la vie des Européens. Par ailleurs, en imposant une réduction uniforme à partir de 1990, il est particulièrement défavorable à la France dont le mix énergétique est structurellement beaucoup plus décarboné que celui de ses voisins.
Malgré ces efforts, le Pacte Vert ne contribuera que marginalement à la lutte contre le réchauffement climatique. Compte tenu du poids démographique des pays émergents, sans effort équivalent de leur part, la décarbonation restera lettre morte.
Les Européens sont-ils prêts à adhérer à ces objectifs ? Cette accélération encouragera-t-elle réellement les pays émergents à nous suivre ? Habitat, transports, industrie quels secteurs faut-il décarboner en priorité ?
Sous la supervision de Philippe Charlez Directeur de l’Observatoire « Energie, Climat », l’Institut Sapiens fait le point sur l’avancement de ces deux projets majeurs, en relève les incohérences et propose, en prévision des élections Européennes de Juin 2024, des pistes correctives permettant de soulager l’effort du citoyen tout en réindustrialisant le pays et en garantissant notre sécurité énergétique.
Destiné aux décideurs politiques et aux industriels il vise aussi à éclairer le citoyen ordinaire sur les grands enjeux économiques, sociétaux et environnementaux relatifs au réchauffement climatique et à la transition énergétique.
Contributeurs
Philippe CHARLEZ est ingénieur des Mines de l’École Polytechnique de Mons (Belgique) et Docteur en Physique de l’Institut de Physique du Globe de Paris. Expert internationalement reconnu en énergie, il est l’auteur de nombreux ouvrages sur la transition énergétique. Philippe Charlez enseigne à Dauphine, Mines Paris Tech, l’Institut de Formation Politique, l’ISSEP, le Centre International de Formation Européenne et l’Institut Galilée. Il est éditorialiste régulier pour Valeurs Actuelles, Le Figaro, Contrepoints, Boulevard Voltaire et Atlantico. Il est Directeur de l’observatoire « Energie Climat » de l’Institut Sapiens
Diplômé de l’Ecole Centrale de Lyon en 1976, et de l’IAE en 1983, François HENIMANN a réalisé l’essentiel de sa carrière dans les groupes EDF et Gaz de France comme manager d’entités opérationnelles, responsable ressources humaines, développeur et administrateur des filiales de GDF en Hongrie, puis Directeur Départemental et Directeur National pour l’expertise réseaux d’électricité et raccordement au réseau ENEDIS. Consultant indépendant dans le domaine de l’énergie, il est membre de l’observatoire « Energie, Climat » de l’Institut Sapiens.
Pierre COINDREAU est ingénieur Civil des Ponts et Chaussées. Il détient un MS de l’Université de Stanford et un MBA de l’INSEAD. Il a réalisé sa carrière en partie dans la construction puis dans le secteur financier. Spécialisé dans le financement privé des infrastructures publiques, il est un pionnier des Partenariats Public Privés (PPP) en France. Il a aussi été Associé au cabinet PwC, conseiller auprès de l’European PPP Expertise Center et membre du comité d’investissement Meridiam. Il est membre de l’observatoire « Energie, Climat » de l’Institut Sapiens.
Diplômé de l’école Polytechnique de Lille, Vincent HOUART bénéficie d’une expérience de plus de 20 ans dans l’ingénierie dont 10 ans dans le nucléaire à l’International. Très actif dans le domaine de l’énergie, il intervient régulièrement sur les réseaux sociaux, dans des conférences ou dans les médias pour expliquer et promouvoir l’énergie nucléaire. Il est membre de l’observatoire « Energie, Climat » de l’Institut Sapiens.