Le 29 avril 2014 où le gouvernement français demandait la confiance sur son plan autour du pacte de responsabilité, emploi-2017 tenait à la Maison de la Chimie un colloque pour sortir des chimères sur l’emploi.
C’est à Bercy que s’analysent et se préparent les politiques économiques qui commandent l’emploi et que ce soit la gauche actuellement au pouvoir, ou la droite qui pourrait lui succéder en cas de dissolution, il est tragique de voir que leur inspirateur commun, Bercy, est loin des réalités et des seules solutions qui peuvent réussir. En un mot loin du fil directeur que devraient inspirer 30 ans d’échecs.
Et ce fil directeur est simple :
– ce ne sont pas les entreprises existantes qui peuvent créer des emplois, mais seulement celles qui se créeront, celles qui n’existent pas encore ;
– il y a plein de créativité en France mais pas d’argent pour aider les créateurs sur le créneau critique compris entre 100.000 euros et 2 millions, la « vallée de la mort ».
– les seuls capables d’apporter ces capitaux efficacement sont les Business Angels investissant individuellement plus de 100.000 euros par projet. Ils sont 10 fois plus efficaces que les organismes d’État comme ANVAR, Oséo ou CDCE.
– mais il faut des incitations fiscales comme l’EIS britannique ou la Subchapter S américaine. L’Avantage Madelin ou l’ISF-PME ont créé de la défiscalisation, coûteuse pour le budget, avec des plafonds trop bas et sans contrôle a priori.
Le colloque s’est terminé avec des propositions dont l’essentiel est la création du statut de « jeune entreprise de croissance ». Mais également l’ouverture d’une liste de propositions à effets plus rapides, libérant la création de quelques millions d’emplois, sur le modèle de ce qu’a fait François Mitterrand en 1982, en libérant la radiotélévision du monopole étatique.