Une intéressante note du blog de l’OFCE sur ce qui se cache derrière la chute des chiffres du chômage aux USA[[What’s masked by the fall in US unemployment rates January 22nd, 2014 par Christine Rifflart]], montre que loin d’être créée par une reprise de l’emploi, la chute du taux de chômage aux USA traduit en fait une détérioration de la situation économique. Elle se caractérise par un retrait accru du marché du travail par une partie des actifs qui n’espèrent plus trouver un emploi ou préfèrent en sortir.
Comme visible sur le graphique ci-dessus, le taux de chômage baisse parce que le taux de participation chute. Le taux de participation est le ratio de la population au travail plus ceux qui cherchent un travail, rapportés à la population en âge de travailler[[Population de plus de 15 ans.]].
Traditionnellement autour de 66% alors qu’il est en dessous de 60% en France, il est tombé à environ 62% avec la crise et ne s’est pas relevé mais continue de chuter.
Comme le note l’auteur, la principale cause de cette mauvaise performance se situe dans le manque de création d’emplois ; les créations d’emplois salariés du secteur privé ne suffisent même pas à absorber l’accroissement démographique de la population.
Sans développer toutes les conséquences importantes que l’auteur en tire et que nous invitons à lire sur son article référencé ci-dessus, ce tableau d’une Amérique dont la reprise est famélique ne surprendra pas les lecteurs d’Emploi-2017.
Comme nous l’avons écrit à plusieurs reprises, il ne peut y avoir de reprise vigoureuse que si les entrepreneurs américains, qui constituent 75% des « riches » du 1%, ont suffisamment confiance dans l’avenir et leur gouvernement pour prendre des risques et investir.
Tant que la tactique électorale du parti au pouvoir sera de condamner les riches au nom de l’égalité afin de gagner les élections, une reprise sérieuse n’aura pas lieu et ce seront les pauvres qui continueront à payer par leur chômage les campagnes égalitaristes du parti démocrate.