Notre président vient une nouvelle fois de se faire remarquer en affichant un constat impertinent sur les aides sociales. En résumé, à peine caricatural : on passe son temps à investir le temps et l’argent de l’État, (et par conséquent des contribuables), dans la lutte contre la pauvreté. Malheureusement, il semblerait que cela ne serve à rien, ou plutôt, ne la fasse pas reculer. Que faire ?
Il serait peut-être intéressant d’observer de plus près l’indicateur choisi : si nos renseignements sont exacts, la pauvreté peut être définie de deux manières : soit par un seuil en valeur absolue, (c’est la méthode reconnue par l’ONU avec le fameux un dollar devenu 1,50 $ par jour), soit par un seuil « relatif » en pourcentage le plus souvent du revenu médian[[revenu médian = 50 % de la population au-dessus et 50 % en dessous]] : le plus souvent 50 %, en France 60 %.
La première méthode a l’avantage d’être simple mais peut facilement devenir simpliste. La pauvreté ou la richesse ne sont pas seulement une valeur absolue mais aussi une valeur relative et le pouvoir d’achat d’un dollar n’est pas le même au Burkina Faso et aux États-Unis. La deuxième méthode semble apparemment plus élaborée car elle tient compte de la situation relative des individus mais elle a l’inconvénient de faire bouger l’indicateur au cours de la mesure.[[si l’on enlève des pauvres de l’échantillon, le salaire médian augmente et donc on en recrée. Paradoxalement d’ailleurs également, si l’on enlève des riches, (par expatriations par exemple) le salaire médian baisse et l’on diminue le nombre de pauvres !]]
Peut-être que démarrer par une définition commune, stable et raisonnable de la pauvreté, (par un mélange équilibré des deux méthodes), permettrait de mieux maîtriser ce combat incessant contre des moulins à vent.
Une sorte de « carte vitale » unique regroupant toutes les aides pourrait être une autre approche : à date on aide pour « tout et n’importe quoi » (y compris les cours de guitare) et de tous les côtés : Etat, SS, CAF, régions, départements, communes, associations, bénévoles, etc. Il existe pourtant des assistantes sociales en principe dédiées ! Qui s’y retrouve ?
Enfin, last but not least, créer de l’emploi, qui reste envers et contre tout le meilleur remède, et pour cela favoriser délibérément les entreprises créatrices de l’offre, quelle qu’en soit la forme : apprentissage, temps partiel ou complet, CDI, CDD, voire intérim, etc. Et en face adapter la formation. La pauvreté, absolue au moins, reculera.
2 commentaires
simple citoyen
Et si notre président, par un coup de sa baguette magique, multiplie tous les revenus par deux n;ous aurons exactement le même nombre de pauvres
Bravo
Un bon résumé synthétique.
On observera que la gauche et ses économistes utilisent le deuxième taux de pauvreté pour comparer les pays entre eux. Leurs dires sont repris par la plupart des commentateurs journalistes économiques et politiques. Or c’est une aberration comme l’a montré Entrepreneurs pour la France.
Il serait aussi temps de montrer que l’égalitarisme veut nier les différences entre les hommes : talents, pas talents, sportifs, pas sportifs, dynamiques, faignants, entrepreneurs, frileux,… et toutes les nuances entre ces extrêmes. L’égalitarisme veut-ils détruire le genre humain ?