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SNCF : droit de retrait(e) et signal d’alarme

par Robert Devos
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La SNCF fait la « une » des infos actuellement avec le débat sur les retraites et les mouvements sociaux surprises !

En ce qui concerne les retraites, les dirigeants et hommes politiques de tous bords ont depuis trop longtemps capitulé devant ce totem, tétanisés par la crainte de grèves de longue durée. En fait, le régime spécial des retraites des cheminots vient des conditions de travail extrêmement dures d’une certaine catégorie de personnel : les mécaniciens qui conduisaient les locomotives à vapeur. Exposés à tous les vents et surtout à la fumée dans les tunnels, à la chaleur de la chaudière, debout pour actionner les multiples dispositifs liés à la conduite de l’engin, attentifs à la signalisation, ces hommes avaient un métier très exigeant et fatigant. C’était l’élite de la profession et la dureté des conditions de travail faisait qu’ils avaient une espérance de vie réduite. A l’époque (années 1950), l’espérance de vie des hommes était de 65 ans et celle des mécaniciens ne dépassait pas 55 ans. Laisser partir ces hommes à la retraite à 50 ans était donc raisonnable. Las, l’abandon de la traction à vapeur remplacée par le diésel et l’électricité a complètement changé (heureusement !!) ces conditions de travail ! Il aurait fallu immédiatement prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à ce régime exceptionnel. Pire, les autres catégories de personnel des chemins de fer qui ne connaissaient pas les contraintes du travail des mécaniciens, avaient réussi, elles aussi, à obtenir des avantages considérables, le tout faisant un régime spécial particulièrement avantageux.
Ce régime spécial ne se justifie plus et est devenu un abus manifeste. La situation de monopole des cheminots leur a donné une mentalité corporatiste qui défend ses privilèges au-delà de toute raison.

Et c’est bien ce qu’on a vu à l’œuvre dernièrement avec l’utilisation abusive du droit de retrait qui a perturbé la circulation des trains sans aucun égard vis-à-vis des voyageurs, c’est-à-dire des clients !!
Un conducteur de train peut ainsi au tout dernier moment refuser de faire son travail, pénalisant ainsi tous les voyageurs. Le droit de retrait se justifie par un danger « imminent et grave » ce qui n’était pas le cas. Il s’agit donc d’un abus manifeste. Or il existe une situation analogue : c’est l’utilisation abusive par un voyageur du signal d’alarme. Dans ce cas la SNCF est en droit d’appliquer une amende qui peut aller jusqu’à 3.750€, et le voyageur peut être condamné jusqu’à 6 mois de prison avec sursis. Il serait intéressant que la direction de la SNCF applique les mêmes dispositions à ses cheminots…

En tout cas, c’est bien un signal d’alarme pour les clients de la SNCF et tous les Français en général : la SNCF va mal et il faut se préparer à des perturbations sérieuses dans les transports…

 

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2 commentaires

YVES BUCHSENSCHUTZ novembre 11, 2019 - 5:41 pm

Oeil pour oeil, dent pour dent ….
J’aime beaucoup cette idée car elle participe du principe de réciprocité. Les agents SNCF nous considèrent comme des otages et « décrètent » le « droit » dans leur domaine. Rendons-leur la pareille en tant qu’usagers. Cela les fera peut-être réfléchir. Quelqu’un a-t-il une idée de quelque chose qui pourrait leur faire au moins un peu de la peine qu’ils infligent aux usagers ? J’en avais une ; créer le mouvement des petites tomates : petite munition pas chère, facile à utiliser, assez pacifique et tout de même qui tache et colle.(1 € la boîte en SM) Munissons-nous de ces munitions et projetons les dans l’univers SNCF, dans les trains;, les gares et sur les agents. Le sol et les uniformes en pâtiront mais c’est réparable. On pourrait l’amplifier sous forme d’insignes également. Qu’en pensez-vous ? Une autre idée ?
Ce qui est certain, c’est que si nous ne réagissons pas, ces gens là vont nous faire souffrir tout l’hiver.

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gerard dosogne novembre 13, 2019 - 4:16 pm

Espérance de vie des cheminots supérieure à la moyenne nationale!
La CPRP (Caisse de prévoyance et de retraite du personnel de la SNCF) donne chaque année dans ses «chiffres clés» l’âge moyen des décès des pensionnés du régime de retraite de la SNCF sur l’année écoulée. En 2016, les hommes pensionnés de la SNCF mouraient en moyenne à 82,5 ans. Attention: cette donnée ne concerne pas uniquement les ex-cheminots, car elle agrège les pensionnés de droit direct, mais aussi ceux bénéficiant d’une pension de reversion. Toutefois, parmi les pensionnés hommes de la SNCF, seuls 1,3% perçoivent une pension de droit indirect. On peut donc considérer que l’âge moyen de décès des cheminots hommes retraités de la SNCF s’approche de 82,5 ans.

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