Le système de santé public au Canada est sous la gouvernance du Canada Health Act. Le système est national mais chaque province administre son propre programme.
Quelle couverture santé fournit l’assurance maladie canadienne ?
On distingue les soins de santé primaires qui concernent les services des médecins et autres professionnels de santé, et les soins hospitaliers.
Les prestations gratuites fournies par le médecin sont les consultations à son cabinet ou à l’hôpital, le diagnostic et les traitements. Tous les soins considérés comme médicalement nécessaires sont gratuits.
Les médicaments avec ticket modérateur sont partiellement pris en charge par le régime provincial de santé si l’on ne dispose pas d’une mutuelle. Les soins dentaires (sauf ceux dispensés à l’hôpital) et optiques ne sont pas pris en charge, d’où le recours par de nombreux canadiens à des assurances privées qui couvrent ces frais. Il est interdit de s’assurer via un système privé pour des soins de santé primaires. Les établissements privés ne proposent donc aucune prestation de ce type et sont communément réservés aux médecines spécialisées (chirurgie esthétique, etc.) .Le médecin généraliste ou de famille reste un médecin libéral, et reçoit de l’État, pour chaque visite de patient, une rémunération fixée par l’État. Et 99% des hôpitaux sont publics au Canada.
Combien coûte l’assurance maladie au citoyen Canadien ? Le financement du système de santé public revient au gouvernement fédéral, mais aussi aux provinces et aux territoires. Il s’effectue par l’intermédiaire des impôts et taxes. Le canada est au 6e rang mondial en termes de coût par habitant.
C’est donc magique : médecine « gratuite » (mais chère pour le pays), égalité théorique parfaite, puisque un malade au Canada ne peut se faire soigner que dans le système public et n’a pas le choix de son hôpital ! De plus, les assurances privées sont interdites pour les soins primaires, donc, pas moyen de passer entre les mailles du filet ! Oui Marisol, cela existe et si les réformes en France continuent dans le sens que vous leur donnez, c’est sûr, on y arrivera en France !!
Mais tout n’est pas si merveilleux, et comme il n’y a pas de « free lunch » comme le rappelle Milton Friedman, il n’y a pas de bonne qualité dans un système sans concurrence !
Les temps d’attente pour les soins d’urgence et pour consulter un spécialiste sont considérables au Canada, de même que pour la chirurgie élective où les délais dépassent souvent les 6 mois : et si vous relevez d’un hôpital surchargé, tant pis ! Il est interdit d’aller voir ailleurs ! Alors, certains « riches » traversent la frontière pour se faire opérer du dos, de la hanche ou de la cataracte au Minnesota ou un autre état américain où cela leur coûtera 20.000 à 50.000 US$ sans assurance. Et pouvoir se trouver un médecin « de famille » relève du parcours du combattant. À moins d’avoir des relations …
Des exemples ? Darcy Allen, un dentiste de Okotoks, a dû abandonner sa pratique en 2009 en raison de maux de dos chroniques et de douleurs insupportables issus d’un accident de hockey survenu deux ans auparavant. Au lieu d’attendre plus de deux ans dans le réseau public albertain – son rendez-vous ayant été ?xé au mois de septembre 2011 –, il a dû se résigner à payer sur ses économies une somme de 77.000 $ pour obtenir la chirurgie requise au Montana.
Richard Cross, un homme d’affaires de Calgary, a dû quant à lui endurer pendant quatre années des douleurs intenses au dos, avant de prendre ?nalement la décision de débourser 24.000 $ pour aller se faire opérer en Arizona en mai 2010.
Mais le gouvernement du Canada est fier de montrer dans une étude sur 11 pays (où il termine avant-dernier sur la qualité) que si le Canada éprouve de graves problèmes d’accès, sa performance est très bonne en ce qui concerne l’égalité des soins. «Les patients à revenu supérieur et les patients à revenu inférieur attendent un temps comparable pour consulter un spécialiste», indique notamment l’étude.
Selon le président de l’Association médicale canadienne (AMC), le Dr Chris Simpson, cette conclusion est pour le moins ironique. «Le seul indicateur pour lequel le Canada affiche un résultat meilleur que les autres pays démontre que nous faisons un travail également mauvais dans tout l’éventail socioéconomique en ce qui a trait à l’accès opportun aux soins», dit-il.
Le système étatique, sans concurrence, a donc engendré un système cher, de relativement piètre qualité, et avec des délais d’attente très supérieurs à la moyenne de l’OCDE pour tout le monde !! C’est l’égalité dans la médiocrité
Exemple à suivre ???
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Langues du Canada
Le français est l'une des deux langues officielles du Canada et la langue maternelle de près de dix millions d'habitants de ce pays.
Il existe donc une version française de l'expression "Canada Health Act". Pourquoi ne pas l'utiliser ?
Céderiez-vous à l'impérialisme et à l'autocentrisme indécrottables des anglophones ?