Pour réindustrialiser le pays, il faut en effet redonner envie aux entrepreneurs d’entreprendre, càd de prendre des risques calculés, avec une bonne probabilité de réussite. Bien entendu, il faut une (ou plusieurs) bonne idée et une vraie compétence. Conditions nécessaires, mais loin d’être suffisantes ! L’environnement économique, social, réglementaire, fiscal, éducatif doit être favorable. Et en France, il faudrait un Big Bang qui, j’en ai peur, sera difficile à réaliser.
Par où commencer me direz-vous? … Le problème c’est qu’il faut faire tout à la fois, sinon la potion n’est pas efficace.
Donc, on est vraiment dans le « en même temps » macronien.
– 1/ Commençons par la base : l’éducation ou plutôt l’enseignement qui doit retrouver ses bases, sa rigueur, le besoin d’effort et de dépassement, couronné par des « récompenses »
– 2/ Environnement réglementaire : la bureaucratie doit être réduite au minimum nécessaire pour éviter les abus en tout genre : réduire les normes et ne plus céder à un écologisme destructeur ou à un principe de précaution déresponsabilisateur, réduire les interdits inutiles et la bureaucratie tatillonne (ex : concernant la construction et le logement, comme l’implantation de sites de production)
– 3/ Social : redonner l’envie du travail à tous les actifs de ce pays : la responsabilité du management des entreprises est grande dans le manque de motivation des salariés: salaires trop bas , conditions de travail archaïques, gestion verticalo-pyramidale des équipes , impossibilité de « penser latéralement » hors des « procedure books » , incapacité d’utiliser les « seniors » de manière positive… et tout cela encouragé par des lois stupides sur le chômage , les lois du travail s’opposant à la mobilité, des dispositions fiscales démotivantes là aussi sur la mobilité ( géographique ou entre entreprises), syndicats obtus et charges sociales rigides quelles que soient les situations… . Et j’oubliais les stupidités d’un SMIC fixe quel que soit l’âge et le lieu de résidence, et l’allègement des charges sociales, trappe à stagnation pour de nombreux métiers. En plus, dans ce pays, les sociétés (et ceux qui les dirigent) ont beaucoup de mal à concevoir une vraie participation au capital de leurs équipes (de bas en haut). Regardez la participation des salariés au capital des GAFAM! On n’est plus au 19 me siècle messieurs! Et pour vendre ses voitures, Ford n’hésita pas à augmenter substantiellement ses ouvriers.
– 4/ Fiscal , évidemment : comment ne pas décourager l’entrepreneur quand l’URSSAF va lui demander de payer des sommes conséquentes avant même d’avoir généré un premier euro de chiffre d’affaires? Comment encourager l’emploi avec des impôts de productions liés au nombre de salariés? Comment éviter que nos meilleurs cerveaux ne s’exilent quand l’herbe est vraiment plus verte ailleurs?
Alors prêts pour le Big Bang ? Chiche!
3 commentaires
Prêts pour le Big Bang ? Chiche
Vous avez 100% raison, mais j’ajouterais 2 autres exigences :
1. la baisse des prélèvements obligatoires dont le France est championne du monde, ce qui décourage d’entreprendre ceux qui sont dynamiques, et installe certains dans le confort d’une vie sans travail
2. un changement radical des mentalités vis à vis du secteur privé fustigé en permanence, notamment par les médias, qui veut que les « patrons » soient essentiellement des profiteurs dépourvus de sens social et collectif
Malheureusement, ces deux exigences sont les plus difficiles à faire comprendre et surtout à faire admettre par une population qui n’a aucune culture économique, notamment les enseignants, là encore la France étant championne du monde.
et quelques générations plus tard . . . . réindustrialisons qui disait !
quelques pistes pour réindustrialiser le bouge français :
d’un claquement de doigts ? au coup de sifflet ? à l’abaissement de la barrière comme pour une course hippique ? au premier son du cor ? grâce à la harangue du pédésident yfokon-yaka-yrespuka ? et d’autres . . . .
Prêts pour le Big Bang ? Chiche
J’ajoute que l’argent, le nerf de la guerre, est détourné par grandes brassées par cet état monstrueux et la clique présido-ministérielle y compris pour leurs fanfreluches, et que reste-t-il pour les manufactures? à la rigueur une peau de chagrin . . . .