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Premier échec d’Obama dans la bataille du séquestre

par Bernard Zimmern
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L’emploi aux USA comme en France dépend de la capacité des PME à émerger et se développer. Le niveau de la dépense publique comme celui atteint en France est un des freins les plus énormes à cette expansion. Les étatistes qui vivent de cette dépense accusent au contraire une réduction de la dépense publique de créer le chômage.

On peut donc se demander si le peuple américain n’a pas remporté une première bataille contre le Président Obama, victoire que les médias français paraissent vouloir ignorer.
On sait en effet que confrontés à un déficit du budget fédéral qui atteint quelque 8% du PIB, une commission de parlementaires, représentant tant le parti démocrate que le parti républicain, avait, à l’automne 2011, repris une suggestion de la Maison Blanche et fait voter un « séquestre ». Si l’exécutif et le législatif n’aboutissaient pas à une réduction conjointe de la dépense publique, des réductions de dépense publique prendraient effet automatiquement. Les mesures envisagées et votées avaient été aussi draconiennes que possible, pour forcer au compromis : réductions sur le Pentagone, sur l’enseignement, etc. Elles étaient cependant modestes dans un premier temps, conduisant à réduire de 85 milliards de dollars un budget de 3.600 milliards, soit 2,5%.

On sait qu’à la date de mise en œuvre du séquestre, le 1er janvier 2013, le Président Obama a refusé tout accord tendant à rendre son application moins douloureuse. En contrepartie d’une extension de la mise en œuvre du séquestre jusqu’en mars, les seules mesures adoptées par le Congrès ont été des augmentations d’impôts : accroissement du taux marginal de l’impôt sur le revenu pour ceux gagnant plus de 400.000 dollars par an, augmentation du taux sur les plus-values, etc. Les Républicains acceptaient ainsi d’abandonner leur thème identitaire : « pas d’augmentation d’impôt » ; mais en laissant le séquestre opérer le 1er mars si un nouvel accord n’était intervenu.
Le Président a cru pouvoir continuer à pousser son avantage en refusant toute diminution de dépense et tout accord avant cette date, en pensant que les conséquences du séquestre effraieraient l’opinion et pousseraient les Républicains à abdiquer. Il a fait campagne tout le mois de février en prédisant l’apocalypse.

La date est passée et rien ne s’est produit sauf une augmentation spectaculaire de Wall Street.
Le Président Obama a-t-il donné acte de sa défaite ? Ou est-ce seulement une phase dans une guerre qui risque de durer jusqu’en 2017 ? Les médias américains annoncent chaque jour qu’il reçoit à la Maison Blanche des parlementaires du parti républicain, le dernier invité à déjeuner le jeudi 7 mars étant Paul Ryan, député du Wisconsin et co-équipier de Mitt Romney pour le poste de vice-président dans la campagne présidentielle. Le Président serait à la recherche d’un « grand bargain » pour sortir d’une impasse qui risque d’empêcher toute autre réforme pendant son deuxième terme.

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