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Pourquoi les jeunes Français partent vivre en Australie

par Dominique Mercier
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On peut se demander à juste titre pourquoi tant de Français abandonnent la France et partent tenter leur chance en Australie, pays très éloigné, à la fois géographiquement et culturellement, de leur terre d’origine. La réponse est fort simple : c’est parce que l’avenir économique y paraît meilleur.

Le discours du ministre australien du budget de mardi dernier est l’occasion de constater un élément frappant de la politique australienne. En effet, celle-ci continue d’être très préoccupée par la réduction de la dette publique… alors qu’elle est à peu près trois fois inférieure à la nôtre, autour de 35% du PIB. À l’aune de ce chiffre, plus besoin de se demander pourquoi les jeunes Français préfèrent s’envoler vers l’Australie plutôt que de rester en France où ils sont quasi assurés, non seulement de payer des impôts considérables jusqu’à la fin de leurs jours, mais où ils sont aussi quasi certains de ne pas percevoir leurs allocations retraites par implosion d’un système devenu insoutenable.

En Australie, cette faible dépense publique est le fruit d’une volonté politique présente depuis les années 1980, initiée d’ailleurs par un gouvernement travailliste et qui, hormis quelques politiques de relances ponctuelles, a continué jusqu’à nos jours. Le contrôle du déficit public fut ainsi le premier élément annoncé par le ministre du budget Joe Hockey lors de son discours. Il a annoncé que le déficit est passé de 123 milliards de dollars[[Dollars australiens, montant annuel.]] sous le gouvernement précédent, à seulement 82 milliards aujourd’hui, soit une réduction de plus du tiers. Le déficit atteint donc 2,3% du PIB, alors que, rappelons-le, le gouvernement français peine à passer en deçà de la barre des 4,5%. Cette bonne gestion est d’autant plus marquante que le pays connaît depuis 3 ans un fort ralentissement de ses exportations de minerai vers la Chine, ce qui pèse beaucoup sur ses recettes fiscales.

Par ailleurs, alors que la France continue de s’occuper chaque jour d’accroître les contraintes sur les entreprises – le compte pénibilité en est l’exemple le plus frappant – l’Australie s’occupe sérieusement de réduire sa règlementation pourtant bien moins prolifique qu’en France. Ainsi, depuis 2 ans, l’Australie a supprimé 50.000 pages de régulations et règles administratives pesant sur les entreprises, ce qui représente un équivalent de baisse de charges de 2,5 milliards de dollars[[Dollars australiens.]] par an.

Contrairement à la France, le gouvernement australien semble en outre avoir compris d’où vient la création d’emplois, le ministre ayant en effet déclaré : « Notre croissance future viendra de la transformation des petites entreprises en grandes entreprises ». Joe Hockey a ainsi annoncé des mesures destinées uniquement aux petites entreprises, consistant notamment en réductions d’impôts.

À 6,2% le chômage australien est bien inférieur au chômage français qui est près du double, et il diminue régulièrement. Cela semble en tout cas démontrer que l’emploi et la bonne gestion de la dépense publique ne sont pas des éléments incompatibles.

 

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