Avec la crise du Covid-19 la France et ses gouvernants ont découvert que notre pays était très fortement désindustrialisé, et ils ont pu en mesurer concrètement les graves inconvénients. Il a fallu importer pour plus de 6 milliards € de masques de protection et nos salles de réanimation dans les hôpitaux ont manqué de respirateurs artificiels, car les fabricants étrangers complètement débordés ne pouvaient pas nous approvisionner : l’Allemagne en compte deux et la Suisse, un qui est très réputé, mais la France, aucun. Et la population a appris avec stupeur que 90 % de nos médicaments sont produis en Chine ou en Inde, d’où une très grande dépendance à l’étranger en cette matière.
Alors, la nécessité de réindustrialiser le pays est apparue comme une évidence, et les pouvoirs publics se sont immédiatement attelés à la tâche.
Pourquoi notre industrie a-t-elle si fortement décliné ?
On doit s’interroger tout d’abord pour comprendre pourquoi la France s’est si fortement désindustrialisée. Cela tient à deux raisons :
– La perte de notre empire colonial : très longtemps nos industriels ont bénéficié de ces marchés protégés que constituait notre empire colonial, et lorsque la mondialisation s’est mise en place, la plupart d’entre eux n’étaient pas préparés à lutter dans ce cadre nouveau : manque de compétitivité des entreprises qui s’étaient quelque peu endormies faute de concurrents, et manque d’expérience à l’international (une totale méconnaissance des langues étrangères, dont l’anglais) de nos chefs d’entreprise ;
– La théorie dite des trois secteurs de l’économie de Jean Fourastié, selon laquelle une société dans son évolution passe obligatoirement du secteur primaire, l’agriculture, au secteur secondaire, l’industrie, puis ensuite, du secteur secondaire au secteur tertiaire, les activités de service, en sorte qu’une société moderne ne serait plus constituée que par des activités de service.
Le manque d’expérience de nos chefs d’entreprise à l’international et le manque de compétitivité de nos entreprises industrielles ont fait décliner assez rapidement notre secteur industriel lorsque la France a perdu son empire colonial et qu’elle est entrée dans la mondialisation. Les pouvoirs publics ne s’en sont guère alarmés car nos élites avaient toutes été formées à la même école, celle de Jean Fourastié qui avait publié, en 1949, un ouvrage qui marqua fortement les esprits et eut un succès considérable : « Le grand espoir du xx siècle ». Et Jean Fourastié a formé nos élites : il a enseigné à Sciences- Po de 1947 à sa retraite en 1978, ainsi qu’à l’ENA, en sorte que nos dirigeants, après la fin des trente glorieuses, ont tous été des personnes qui avaient eu son enseignement. De surcroît, cet économiste a été éditorialiste au Figaro de 1969 à sa retraite.
Sa théorie sur l’évolution des trois secteurs de l’économie a beaucoup marqué les esprits de nos responsables politiques : aussi, nos dirigeants n’ont -ils pu que se réjouir du déclin rapide de notre industrie, voyant là, le signe manifeste de la modernisation à vive allure du pays. (cf. mon article paru dans Figaro-Vox que EPLF a reproduit le16 avril 2020). Il a donc paru naturel que notre société devienne une société « post-industrielle », sans plus d’industrie. Et on a estimé qu’il allait y avoir tout naturellement, dans le monde, un partage des rôles : aux pays en voie de développement les tâches fastidieuses et salissantes de l’industrie, avec la main d’œuvre disciplinée et bon marché qui est la leur, et aux pays développés les tâches nobles consistant à faire avancer la science : on a même qualifié ces sociétés modernes de « sociétés du savoir et de l’intelligence ». Ce que l’on peut reprocher à Fourastié c’est d’avoir raisonné en termes d’effectifs et non pas en prenant en compte l’évolution de la valeur ajoutée des secteurs de l’économie : dans une économie moderne les emplois industriels, certes, déclinent, mais la valeur ajoutée par emploi augmente considérablement. Quant à la répartition des tâches dans le monde, on s’est complètement trompé : on a totalement sous-estimé cette capacité extraordinaire qu’a eue la Chine de se développer et d’accéder très rapidement à toutes les technologies : on en était encore, à cette époque, à la suprématie de l’homme blanc.
On rajoute, généralement, à ces causes le fait que les Français n’aiment pas l’industrie, et c’est ainsi que dans l’histoire de notre pays on a vu Colbert créer le « colbertisme », une doctrine d’intervention de l’Etat dans l’économie destinée à pallier les insuffisances du secteur privé, doctrine qui s’est traduite, notamment, par la création de grandes manufactures publiques afin de rattraper notre retard sur nos voisins. A cette époque, il s’agissait des Anglais, les inventeurs de l’industrie, qui avaient pris une grande avance sur nous.
Il y a également une autre raison, celle-là fiscale : la désastreuse fiscalité française sur les successions. La fiscalité sur les successions en France explique que nous ayons relativement peu de ETI, des entreprises de taille intermédiaire. Les héritiers d’un industriel, en France, se trouvent contraints très souvent de passer la main, à la différence de ce que l’on constate en Allemagne ou en Italie, et cela a eu pour conséquence que nos entreprises petites n’ont pas grandi pour devenir comme ailleurs des ETI à caractère familial. Or, en matière d’exportation de biens industriels, les ETI jouent un rôle fondamental. Des entreprises trop petites sont incapables d’exporter durablement, car pour créer des courants d’exportation durables il faut pouvoir nouer des partenariats dans les pays étrangers (et notamment en Chine) avec des entreprises industrielles locales afin d’avoir une présence sur place ; Il faut très souvent faire des « joint-ventures », et ceci est particulièrement important pour les biens industriels qui nécessitent une après-vente. Il s’agit, en effet, de pérenniser des exportations, et pas seulement de « faire un coup ». C’est faute d’avoir procédé de cette manière que le secteur français de la machine-outil a finalement complétement disparu : les industriels étrangers qui achetaient des machines-outils françaises n’avaient pas d’après-vente sur place et cela a coulé ce secteur d’activité en France. Il faut bien voir que les entreprises étrangères avec lesquelles on souhaiterait pouvoir travailler durablement, souhaitent que leur partenaire français soit une entreprise solide, et pas une petite PME fragile et sans moyens pour agir.
Le rôle de l’industrie dans l’économie
L’industrie joue un rôle-clé dans l’économie des pays, intervenant de manières très diverses.
Tout d’abord, c’est le secteur d’activité où la productivité augmente le plus rapidement, et Jean Fourastié avait précisément pris ce critère pour établir son classement des activités en trois secteurs :
Secteur primaire ; l’Agriculture où le progrès technique est moyen (PTM) ;
Secteur secondaire ; l’Industrie, où le progrès technique est élevé (HPT) ;
Secteur tertiaire : les Services, où le progrès technique est faible (PTF).
Second intérêt : les économistes considèrent qu’un emploi créé dans l’industrie induit la création de 3 emplois dans le secteur des services : transports, bureaux d’études, maintenance, gardiennage, commerces, etc.
Troisième intérêt : la génération de devises par les exportations. Elle est indispensable à tout pays pour pouvoir payer ses importations. Et l’on constate que les exportations des pays développés sont constituées à 70 % ou 75 % par des biens manufacturés. C’est précisément, parce que son secteur industriel a failli que la France a une balance commerciale chaque année déficitaire, et ce depuis maintenant une vingtaine d’années. Une société constituée uniquement d’activités tertiaires, et cela a échappé semble-t-il à Jean Fourastié, exporte très peu, et cela conduit à des balances commerciales déséquilibrées. En effet lorsqu’une entreprise du secteur tertiaire s’internationalise elle le fait d’un manière « multi-locale », c’est-à-dire en créant des activités, chaque fois, sur place dans les pays où elle agit. C’est le cas des firmes œuvrant dans la restauration collective, dans la location de voitures, dans la maintenance industrielle, dans les loisirs, dans le domaine de la santé, etc. et même dans le domaine bancaire tout comme dans celui de l’assurance. Dans tous ces cas il n’y a pas exportation à partir du territoire national : seuls les profits sont rapatriés dans la maison mère, pour autant qu’ils n’aillent pas se dissimuler dans des paradis fiscaux.
Quatrième intérêt : la Recherche – Développement. Les entreprises industrielles lorsqu’elles atteignent une certaine dimension font beaucoup de R&D car pour lutter contre leurs concurrents et se doter d’avantages compétitifs elles ont besoin d’innover. C’est ainsi que naissent en permanence de nouveaux produits ou que les anciens sont améliorés. La Recherche publique, dans les pays, est en charge de la recherche fondamentale, et les entreprises font de la recherche appliquée, celle qui a des effets directs sur l’activité économique des pays.
Le rôle de l’industrie dans la création de richesse
Nous allons voir que l’impact des activités industrielles sur la création de richesse dans un pays se démontre par une approche économétrique toute simple où l’on prend en abscisse comme variable explicative la production industrielle des pays (calculée par habitant), et en ordonnées les PIB/tête de ces pays. La corrélation est illustrée par le graphique ci-dessous, l’équation figurant en bas de graphique : on voit que le coefficient de confiance de la corrélation est particulièrement élevé.
Sur ce graphique la France se trouve sensiblement au-dessus de la droite de régression du fait qu’elle a un secteur tertiaire très fort, auquel s’ajoutent les recettes de ses activités touristiques importantes (140 milliards d’euros en 2019).
Les effets économiques désastreux de la désindustrialisation du pays
Curieusement les économistes n’ont pas joué leur rôle d’éclaireurs auprès des pouvoirs publics, pour les tirer de leur indifférence face à la désindustrialisation du pays. On a donc manqué de voir que la France était entrainée dans un cercle vicieux, un cercle infernal créé par le phénomène de désindustrialisation du pays.
Il eut été pourtant facile de soupçonner qu’il y avait des relations de cause à effet entre les variables suivantes :
– D’un côté, des ratios qui en sont venus très vite à être les plus élevés de tous les pays développés en matière de chômage, de prélèvements obligatoires, de dépenses sociales, et d’endettement du pays ;
– De l’autre, un secteur industriel qui est allé constamment en déclinant, et qui a été assez rapidement le plus réduit de tous les pays européens (la Grèce mise à part), en proportion du PIB du pays.
L’explication logique que l’on peut voir entre ces différents paramètres est la suivante :
– Le déclin de l’industrie a amené un appauvrissement progressif de la population, comme le montre d’une façon évidente le graphique ci-dessus ;
– Il s’en est suivi un accroissement régulier des dépenses sociales de l’Etat pour compenser l’appauvrissement de la population, des dépenses sociales sous différentes formes. Celles -ci représentent ainsi, à présent, 70 % des dépenses publiques, un niveau n’existant nulle part ailleurs ;
– Les dépenses publiques s’accroissant régulièrement du fait des dépenses sociales, il s’en est suivi une augmentation régulière des prélèvements obligatoires, c’est-à-dire de la fiscalité (particuliers et entreprises), et la France est devenue ainsi le pays où ils sont les plus élevés ; et la forte taxation des entreprises a réduit leur compétitivité ;
– Et les prélèvements obligatoires se révélant toujours insuffisants, un recours chaque année à de l’endettement.
On en est ainsi arrivé à avoir :
– Les dépenses sociales les plus fortes (en pour cent du PIB) de tous les pays de l’OCDE ;
– Les prélèvements obligatoires les plus élevés de tous les pays de l’OCDE ;
– Un endettement extérieur extrêmement élevé, dépassant de très loin la barre des 60 % du PIB qui était fixée par le traité de Maëstricht.
Conclusion ; il s’agit d’un cercle vicieux, et cela ne peut pas durer indéfiniment. Il faut donc s’attaquer au problème de la réindustrialisation du pays.
Comment réindustrialiser la France
+Considérations+
Le déclin de notre secteur industriel a fait que la France a perdu énormément d’emplois dans ce secteur : on en est actuellement à 2,7 millions d’emplois seulement dans l’industrie. L’objectif visé serait de remonter le secteur industriel a 20 % du PIB, ce qui porterait les effectifs à 4,5 millions d’emplois, soit 1,8 million de plus qu’actuellement. On notera que si 1 emploi industriel crée au moins 2 emplois dans les services, il n’y aura plus alors de chômage en France, en fin de plan : au contraire, même, une pénurie de main d’œuvre.
Première considération : la réindustrialisassions du pays doit se faire essentiellement à partir de technologies nouvelles, et non pas en rapatriant des fabrications relevant de technologies anciennes.
Deuxième considération : rien, vu l’urgence qu’il y a à reconstituer notre tissu industriel, ne pourra se faire sans une intervention de l’Etat, notamment sans des aides financières importantes.
Troisième considération : Il va falloir s’affranchir des contraintes de Bruxelles en faisant valoir à nos partenaires de l’UE que nous sommes dans une situation d’urgence, notre pays étant sinistré : ils devront accepter cette thèse sans quoi nous devrions quitter l’Europe et il n’y aurait donc plus d’Europe !
Quatrième considération : il va falloir innover aux plans social et fiscal, et ne pas chercher à simplement procéder à des modifications à la marge : et c’est là que se trouve la difficulté majeure pour nos gouvernants. On doit craindre qu’il ne soit pas possible de procéder, dans notre pays, aux réformes nécessaires, et il en résulterait alors que le pays continuerait à décliner.
+Les deux principales mesures à prendre+
a- Créer un code du travail nouveau, spécifique au secteur industriel.
Il y a bien une cinquantaine de régimes spéciaux dans le domaine des retraites, car chaque profession a ses particularités : pourquoi donc, en matière de droit du travail, n’y aurait- il pas un régime spécial, notamment dans cette période où l’on se trouve en état d’urgence, pour le secteur de l’industrie ?
On ne s’en sortira pas avec le code du travail tel qu’il est aujourd’hui en France. Mesure à prendre, donc : adopter le code du travail de la Suisse pour ce secteur d’activité qui est à redresser, en faisant valoir que ce pays est celui qui a la production industrielle par habitant la plus forte de tous les pays européens, et qu’il en résulte un PIB par tête qui est le plus élevé d’Europe ! Au demeurant, on rappellerait aux Français que chaque jour plus de 200.000 travailleurs frontaliers se précipitent en Suisse pour y exercer un emploi : un signe, donc, que ce code du travail n’est pas si dissuasif que cela. De surcroit, la Suisse est un pays où il n’y a jamais de grèves, signe que les salariés helvètes se trouvent satisfaits de leur sort.
b- Une aide financière de l’Etat :
Cette aide se justifierait, officiellement, par le fait qu’il faut compenser les écarts de salaire considérables existant aujourd’hui entre la France et les pays de l’Europe de l’Est, sans quoi nos entrepreneurs seraient tentés d’aller y localiser leurs nouvelles usines.
Le tableau suivant donne la mesure des écarts existant en Europe, entre les pays de l’UE :
France | 36,5 |
Allemagne | 35,0 |
Hongrie | 9,90 |
Pologne | 9,90 |
Roumanie | 6,50 |
Bulgarie | 5,30 |
En euros, par heure – Source Statista pour 2018 |
Les écarts de salaires existant entre notre pays et les pays de l’Europe orientale seraient donc l’argument à faire valoir auprès des autorités de Bruxelles. Il pourrait s’agir, par emploi créé, de 20.000 € pendant les 5 premières années, et de 10.000 les cinq années suivantes. Cette aide financière permettrait, incidemment, aux entreprises de beaucoup mieux rémunérer leur personnel, car il va falloir inciter les personnes à venir travailler dans l’industrie, en drainant les meilleurs éléments. On sait qu’actuellement les entreprises ont beaucoup de mal en France à pourvoir les emplois disponibles, et que l’on butte beaucoup, dans l’industrie pour trouver du personnel compétent. Et cette nécessité de très bien rémunérer les personnels dans ce secteur s’imposerait d’autant plus que l’on s’en réfèrerait au cas de la Suisse, pays où précisément les salaires sont bien plus élevés qu’en France.
– Salaire moyen en France : 45.600 US$/ an
– Salaire moyen en Suisse : 64.824 US$ /an
(source OCDE, 2020)
La compensation pleine pour les écarts de salaires existant entre notre pays et les pays de l’est de l’Europe est de l’ordre d’une vingtaine d’euros de l’heure, soit pour une année pleine la somme d’un peu plus de 36.000 euros.
Nous suggérons donc d’adopter comme mesure d’aide financière aux entreprises une subvention de 20.000 euros pendant les cinq premières années, par emploi créé, puis de 10.000 euros ensuite pendant à nouveau 5 ans, soit 10 ans d’aide et de soutien dans ce secteur sinistré, une aide basée sur les emplois créés.
En fait, on l’a bien compris, il s’agirait d’épauler au maximum les entreprises dans leur développement, des aides nécessaires car il s’agira bien souvent de technologies nouvelles et de start-up ayant du mal à décoller sans un soutien de la puissance publique.
Le coût de ce programme
L’objectif visé serait la création de 1,8 million d’emplois, soit 180.000 par an pour un plan se déroulant sur 10 ans. Le coût de ce plan s’élèverait ainsi à 245,5 milliards d’euros, avec un rythme annuel de dépenses pour l’Etat d’une vingtaine de milliards d’euros en milieu de plan, ce qui serait tout à fait supportable : il faut rappeler qu’il ne s‘agirait pas moins que de remettre la France sur pied, en dix ans, ce qui est une période extrêmement courte, et cela nécessite bien un effort financier de cette importance pour la collectivité.
Il s’agit en fait d’un pari très difficile. Ce n’est, là, qu’une première esquisse des mesures à prendre pour redresser la situation de la France. Bien d’autres mesures, certes de moindre importance, seraient nécessaires pour compléter ce plan, notamment pour alléger bon nombre de règlementations qui paralysent les industriels dans leur action, et on sait qu’elles sont nombreuses.
3 commentaires
Pourquoi et comment réindustrialiser la France: Arrêter la stratégie du « 100 % Chine, 100% pétrole » !
Avec tout le respect du à votre article, je bondis au plafond sur ce terrible procès mené à Jean Fourastié !? Cet esprit éclairé bondirait et vous expliquerait en 30 secondes pourquoi votre action a amené les « 50 furieuses ». L’antilibéralisme, donc, mené par les soixante huitards, avec 1) le 100 % Chine (au pays des zina, ces sozialistes nazionaux, stalino hitlériens avec plus de 30 millions de prisonniers politiques dans des camps avec des idéologues qui, avant la COVID, nous ont transfusé le maoisme de 68 !)et même si c’est plus cher (DS9 fabriquée dès le départ en RP China à 70 000 euros, par exemple), sachant qu’avec la voie libérale, c’est 60 % maxi du marché pour le meilleur rapport qualité prix avec 4 fournisseurs minimum de quatre zones géographiques différentes. Avec ce principe, nous n’aurions plus eu d’arrêt de chaîne pour manque de pompe à essence 100 % RPC… pendant la grippe aviaire de 2008 ! Le 100 % pétrole, qui finance des attentats, des talibans, achète toujours des armes telles qu’avions, chars par milliers, qui est responsable (on ira jusqu’à la faillite planifiée sans rien changer !?) de l’endettement de la France et de tous les autres états méditerranéens, qui n’ont pas une goute du seul carburant planifié à long terme(donc antilibéral!), qui, par voie de conséquence, nous a amené 25 millions de personnes « en dispositif » depuis le premier choc pétrolier de 1967, avec 60 % du PIB pour « réguler » tout cela, aide à ceci, aide à celà…le tonneau percé des danaïdes. 3) La très « petite comptabilité » qui n’a toujours pas vu la raison de la dette et trouve toujours des coûts de 40/50 euros de l’heure, seule raison des problèmes(effectivement, en Chine, les détenus politiques travaillent moins cher, cela au moins, c’est vrai!), même lorsque les dipomés de l’enseignement supérieurs à salaires bloqués/déchargés depuis 1983 travaillent 50/60 heures quand ce n’est pas 80 à l’oeil. C’est aussi vrai que l’intégration des salaires grands-patronaux dans le coût ont tendance à les débloquer ! Pas de concurrence, pas de libéralisme donc, là non plus ! Jean Fourastié ne coûtait pas cher, lui et il voyait clair, ce libéral – éclairé !
Pourquoi et comment réindustrialiser la France
Et ce ne sera pas que les écolos qui seront pas contents si toutes les voitures (et camions) devenaient « électriques ». Ce sera les fournisseurs de pétrole qui, pour garder leur « pré-carrés », nous feront des misères religieuses plus voyantes.
Quant à réindustrialiser la France, réfléchir simplement aux multiples façon de transformer nos véhicules actuels en les équipant des composants électriques pour les faire « durer » encore quelques années.
Et comme les parisiens veulent rouler à 30Km/h alors on devra changer les carrosseries de nos bagnoles en tôles, par du plastique plus léger et moins énergivore pour les fabriquer. Ainsi, chaque village, pourra avoir sa petite usine de modification de voitures thermique/électrique et garder sa jeunesse et son dynamisme sur place. Et les avions seront aussi convertis à tout l’électrique, et ce sera les oiseaux qui seront contents. Le kérozène et ses non taxes sur les produits pétroliers n’enrichira plus les américains. On pourra ressortir le slogan: « En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées ».
désindustrialiser demande un claquement de doigt, réindustrialiser 20 ans et plus !
Les économistes et les hommes politiques sont incapables de concevoir que les PME/PMI & ETI et même certaines grandes entreprises ont été mortellement atteintes et ce depuis le désarmement des avions au Bourget en juin 1981 (réécriture et traces effacées même sur Wikipedia) la TOTALITÉ DES AVIONS AVAIT ÉTÉ DÉSARMÉ sur ordre de Mitterrand : coût gigantesque à partir des annulations de commandes totales de nos clients d’alors (80 milliards de francs) + autres dégâts collatéraux gigantesques.
Ps. Petit détail : j’étais présent à ce salon.