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Les nouvelles formes de la dictature du prolétariat

par Bernard Zimmern
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L’une des évolutions les plus pernicieuses des régimes socialistes des dernières années est l’apparition de transformations législatives et réglementaires opérées par le pouvoir en place, sans débat public, parce que le pouvoir est trop faible pour s’autoriser un débat, mais qui transforment en profondeur notre société.

La France en est témoin chaque jour.

Nous savons que les syndicats ont perdu tout poids pour ne pas dire toute existence dans le secteur privé et ne subsistent que dans le secteur public pour la défense de leurs privilèges.

Ce qui nous avait échappé, c’est que semble-t-il en douce, les cotisations URSSAF ont été majorées pour pouvoir reverser aux syndicats un pourcentage des salaires, certes encore faible, mais dont le principe signe l’acceptation de syndicats payés par l’État à l’image de ce qui était la structure de l’ex-URSS.

Nous invitons nos lecteurs à bien vouloir nous adresser la liste de toutes les mesures prises ainsi en douce par l’administration française sans qu’il y ait eu même un débat au sein du Parlement.

Aux États-Unis, la présidence Obama a utilisé le pouvoir de l’exécutif pour décider de nouvelles règles malgré l’opposition affichée du Congrès, et transformer ainsi en profondeur l’économie américaine.

Parmi les mesures les plus connues figurent :

• l’autorisation donnée à l’EPA (environmental protection agency) pour qualifier la production du gaz carbonique comme celle d’un polluant et obliger ainsi les centrales à charbon, qui constituent encore l’une des sources principales de production d’électricité aux États-Unis, de fermer ou d’investir considérablement. D’où une augmentation du coût du kilowatt ;

• la mise sous contrôle des grands distributeurs d’Internet en les assimilant à des opérateurs de télécommunication comme AT&T ;

• l’introduction d’un salaire minimum beaucoup plus élevé que celui légalement en vigueur dans les services publics dépendant de l’État ;

• Le « National Labor Relations Board », un des organismes publics sous contrôle des syndicats, vient d’émettre une décision qui rend des entreprises non directement impliquées dans la gestion de salariés, responsables de cette gestion, comme par exemple les franchiseurs pour le personnel de franchisés ;

Ces quelques rappels ne sont qu’un tout petit échantillon de la masse de réglementations et d’obligations nouvelles dont le coût est probablement une des causes principales du manque de reprise de l’industrie américaine.

Une des façons de créer une dictature est en effet d’étouffer la création d’une multiplicité de règles qui finissent par écarter toutes les personnes de bonne volonté et dissuader tous les entrepreneurs, d’entreprendre et de prendre des risques.

Le logement en France en est l’un des exemples les plus achevés ; avec une telle complexité de rêve pour protéger le consommateur, que le nombre de logements mis en construction n’a cessé de chuter.

La dictature du prolétariat n’a plus besoin de s’exercer par l’archipel du goulag, il lui suffit d’occuper le pouvoir exécutif.

 

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2 commentaires

IImryn novembre 15, 2015 - 1:58 pm

une représentativité syndicale meilleure que la représentation politique.
avec un taux de participation moyen de 63,8% dans les entreprises de plus de 50 salariés, je ne suis pas certain qu’on puisse dire que les syndicats ont perdu tout poids dans le privé…. C’est sans doute un fantasme onaniste de votre part, mais ce n’est pas la réalité.
En savoir plus sur http://www.contrepoints.org/2015/11/15/229099-les-nouvelles-formes-de-la-dictature-du-proletariat#8i8LbVzy9h6POKhB.99

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tmtisfree novembre 15, 2015 - 10:35 pm

Financement des syndicats
Je ne sais pas si c'est ce que vous recherchez, mais suite à un courrier de la MSA en début d'année, il y a bien maintenant une ligne Contributions Syndicales de 0.016% du salaire brut en cotisations patronales sur les bulletins de salaire que j'édite tous les mois.
C'est donc pire qu'en URSS : ici c'est le patron qui paie les syndicats.

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