La « gauche » mouvement traditionnel du peuple et la social-démocratie qui le représente est depuis longtemps séduite par l’idée que la nouveauté, le progrès, la culture et l’intelligence du futur lui impose de courtiser les élites intellectuelles, financières, médiatiques, numériques et culturelles, souvent « riches » et surtout qui pensent bien, politiquement correct. Mais cela « en même temps » l’amène en conséquence à se dégager de sa relation historique avec le peuple.
Dans son introduction à la version française de l’excellent livre de Thomas Frank « Pourquoi les riches votent à gauche » (Titre original « Listen Liberal : Whatever Happened to the Party of the Poeple ») Serge Halimi tire en 2018 les enseignements de ce livre paru avant les élections de Trump et Macron.
L’élection de Donald Trump, un homme « non qualifié » « inculte » sinon « stupide » aux yeux des élites américaines a frappé de stupeur la planète gauche et fait apparaitre que l’américain ne se résume pas à une élite politiquement correcte qui trace le chemin du bien pour un peuple qui le suit aveuglement. Mais le mépris de ces élites pour ce peuple grossier et ignorant (voir les déclarations de Hillary Clinton durant la campagne présidentielle américaine), la certitude d’avoir raison contre ce peuple inculte qui rejette l’immigrant qui lui prend son job, fait pression à la baisse sur les salaires ouvriers et détourne à son profit les aides sociales (ce qui ne touche pas l’élite) les a aveuglé. Le réveil fut brutal et on connait la suite.
Les grandes tendances sociétales naissent souvent de l’autre côté de l’atlantique et arrivent chez nous 10 ans plus tard. C’est en fait l’immense espoir que le peuple américain avait mis en B. Obama et que celui-ci a déçu, qui a éloigné le peuple des élites dites de gauche. Sa situation était très favorable : élection triomphale, majorité parlementaire aux ordres : un nouveau monde ouvert au peuple pouvait se mettre en place.
Las, B. Obama s’entoure de conseillers venant de Wall Street, fréquente les stars de Hollywood et éloigne de lui l’espoir des classes populaires … et prépare la défaite historique d’Hillary Clinton.
Mutatis mutandis, on voit une situation similaire se développer en Europe, où les « petites gens » (incluant les classes moyennes…) se sentent méprisés, oubliés, pressurés par ces élites de la social-démocratie qu’ils avaient portées au pouvoir pour les défendre. Et la sphère médiatique enfonce le clou : ceux qui ne pensent pas comme ces élites de gauche sont des racistes bornés, en gros des imbéciles « infréquentables ».
Stupeur ! Ces imbéciles ont une voix dans les urnes comme ces élites éclairées et vont se trouver des leaders qui les comprennent : on les appelle communément des populistes !
Dans ce mouvement, le libéralisme économique, historiquement de droite, est dévoyé ou remplacé par un soi-disant libéralisme social qui met l’Etat au centre des jeux et fait fi des traditions car on ne peut pas faire confiance à ce peuple ignare. C’est pour son bien !
Nous sommes en train de vivre cette évolution en France avec l’élection d’E Macron et sa majorité bien-pensante… Cette élection risque d’être un dernier soubresaut …. Si les élites françaises ne se réveillent pas et ne font pas leur examen de conscience. Un certain nombre de Libéraux l’ont compris. Croisons les doigts !
Les riches votent à gauche…. Mais une gauche dans laquelle le peuple ne se reconnait plus. Et c’est encore le peuple qui a le pouvoir dans les urnes !!
5 commentaires
le peuple et la gauche
et oui , vive le peuple ; il a toujours su si il fallait collaborer ou résiter depuis jeanne d’arc
pendant que les intellos tergiversent et finassent comme jean Paul Sartre pendant l’occupation ,
aujourd’hui il faut résiter à l’islam ! résitons ! meme si cela déplait à St Germain des prés
La dérive à gauche du libéralisme
Ce constat est particulièrement flagrant aux USA : à chaque fois qu’un président est du Parti Républicain (à droite), c’est un inculte, recalé au Certif et frisant l’asile psychiatrique.
C’est cependant Reagan qui a fait tomber le rideau de fer.
Après le 11 septembre, sous Bush, il n’y a plus eu d’attentats terroristes aux USA. Ils ont repris sous Obama.
Trump est l’archétype du mec qui a un pet au casque : avec un chômage à moins de 4% et une croissance à plus de 4%, oh!!! que j’aimerais avoir un président débile mental plutôt qu’un énarque !
Trump avait fait le constat que 2 pays étaient particulièrement dangereux de par leur régime et leur désir d’obtenir l’arme nucléaire. Il est en train de traiter le sujet. La Corée du Nord a bien compris son intérêt et fait profil bas. Le régime des ayatollahs risque, lui, l’implosion à brève échéance. Mais face à des fanatiques religieux de cet acabit…
En matière de terrorisme, cela bouge aussi du côté palestinien (c’est effectivement du terrorisme que subissent les Israéliens). Ses décisions sont courageuses, mais… pas vraiment dégoulinantes de bons sentiments. Face à des assassins, a-t-on le droit de dégouliner ? « Celui qui a pitié des méchants, finit par se montrer cruel envers les justes… » Talmud
merci pour vos tres judicieux sommentaires
On voit qu’il y a de la résistance aux politiquement correct du libéralisme de gauche….
Reagan / Trump ?
Pour ceux qui s’en souviennent, rappelez vous les articles de la presse française à l’élection de Reagan !
C’était un cowboy à peine capable de faire des pubs pour Malboro, une inculte crasseux…
L’histoire le reconnaîtra comme un des plus grands présidents des USA.
l’inverse
C’eut été bien mieux que les gauchiards deviennent libéraux au lieu de polluer le libéralisme en lui faisant dire le coran marxiste