Contrairement aux idées reçues, la Chine n’est pas l’usine du monde, en tout cas pas pour les puces électroniques[[Shuhei Yamada, China chipmakers lagging at home, article du Nikkei du 29 juillet 2013.]]. Cela alors même que le pays est le premier demandeur de puces au monde, avec 54% de la demande mondiale. Les puces électroniques fabriquées en Chine ne totalisent ainsi que 36% de cette demande en 2012, ce chiffre incluant les entreprises étrangères implantées localement.
Contre toute attente, le plus gros fabriquant de puces en Chine est le coréen SK Hynix, il est suivi par l’américain Intel Corp, et le premier fabriquant chinois SMIC vient seulement en troisième position. SMIC, fonderie fabriquant des semi-conducteurs pour d’autres marques, est le seul industriel chinois véritablement compétitif au niveau international et il vient récemment de décider de ré-investir le marché japonais. Le quatrième fabricant de puces en Chine est lui aussi chinois mais ses ventes représentent moins du tiers de celles de SMIC. Ainsi au total seulement 17% des circuits intégrés faits sur le sol du pays viennent de fabricants uniquement chinois.
Les fabricants de matériel informatique en Chine restent donc extrêmement dépendants des importations. L’une des principales raisons vient du retard technologique de l’industrie domestique en matière de circuits intégrés, par manque de main-d’œuvre qualifiée. Comparés à leurs concurrents mondiaux, les fabricants sont près de deux générations en retard en termes de micro-fabrication. Par ailleurs, le prix au poids des puces électroniques est tellement élevé qu’ils génèrent toujours des profits considérables, même importés de l’extérieur.
Les observateurs disent que la diffusion des smartphones et des tablettes électroniques pourrait cependant augmenter l’utilisation des semi-conducteurs fabriqués en Chine. Les fabricants chinois détiennent en effet une plus grande part de marché pour ces produits que pour les ordinateurs PC et pourraient ainsi jouer un rôle plus important à l’avenir.
2 commentaires
La Chine des circuits imprimés sous-développée
Bonjour, pour voir la Chine comme un marché d’exportation et non la craindre comme un ennemi, il faut être en mesure de proposer des produits qui sont attirants pour le marché local : haute technologie et luxe. Merci pour l’article qui est « objectif » pour une fois, c’est appréciable.
Lucille de hotels 5 etoiles hong kong
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Bonjour, pour voir la Chine comme un marché d’exportation et non la craindre comme un ennemi, il faut être en mesure de proposer des produits qui sont attirants pour le marché local : haute technologie et luxe. Merci pour l’article qui est « objectif » pour une fois, c’est appréciable.
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