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L’islam de France n’aura pas lieu

par Yves Buchsenschutz
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Depuis des années, mais en fait de manière plus prégnante depuis la présidence de Nicolas Sarkozy, la création d’un islam de France, agite les couloirs et les cogitations pour trouver une solution à une intégration en profondeur et positive des migrants (appelés ou subis) de confession musulmane dans la société française. Ce dossier, réactivé sous la présidence Macron, déborde même sur une actualisation de la loi (explosive s’il en est) de 1905 sur la séparation des églises et de l’État. Si l’on ne peut que se réjouir de voir ce problème enfin considéré à sa juste difficulté, nous allons voir que la solution « islam de France » tient plus de l’incantation que d’une réelle solution réalisable.

Des religions révélées

L’islam, comme la plupart des religions, mais également le christianisme ou le judaïsme, creusets de la civilisation occidentale, est une religion « révélée ». À ce titre elle est, comme les autres et par construction, figée dans une vision initiale et datée qui rend difficile son évolution, voire son adaptation. Or il se trouve que les sociétés évoluent. Il y a donc en permanence un conflit entre le dogme et la tradition et la « modernisation » de la vision des églises. Ce phénomène est déjà compliqué dans le cas du christianisme en France, alors que la loi française est issue en grande partie de ce même christianisme. Dans le cas de l’islam ce conflit devient quasi insoluble si l’on intègre que la loi française n’est pas basée à l’origine sur l’islam, et a donc toutes chances d’entrer en conflit avec lui, ainsi que par l’affirmation « d’incréation » (révélation directe de Dieu à l’homme) de l’islam, qui renforce l’impossibilité de son interprétation.

La séparation de l’église et de l’État

Nous sommes désormais habitués, en France, à la séparation de l’église et de l’État. Cette idée a permis de faire coexister des croyants et des non-croyants en édictant des règles et lois qui s’appliquent à tous, uniformément. Les prescriptions de la foi religieuse ont été subordonnées à la loi laïque, libre à chacun de penser ce qu’il veut, mais prié de se comporter en dernier ressort selon la loi de l’État, commune. Le conflit avec l’islam ne peut être qu’immédiat dans la mesure où ce dernier confond, jusqu’à ce jour en tout cas, la religion et la loi dans un seul et unique corpus : la charia. On nous parle souvent de l’islam marocain, ou algérien, ou turc, etc. Ceci n’est possible dans ces pays que parce que leur législation est largement issue de l’islam et n’entre pas ou peu en conflit avec cette religion. On ne voit pas très bien ce que signifierait un islam de France issu du christianisme et recréant de plus une religion d’État !

Une religion protéiforme

L’islam possède une autre caractéristique, sur laquelle, d’ailleurs, les tentatives récentes de création d’un islam de France se sont toutes brisées, c’est son absence d’unicité. Pour discuter ce que d’aucuns ont appelé un « islam des lumières », il faudrait un interlocuteur, or il n’y en a pas, ou plutôt il y en a trop. L’islam n’a pas de hiérarchie « générale » de type papauté, et tout en étant basé sur un texte unique et intangible, il souffre d’une multitude d’interprétations contradictoires. (Voir pour commencer, le conflit permanent entre chiites et sunnites). Les protestants et autres évangélistes connaissent bien cette problématique. Si donc on arrivait à créer un islam de France, il ne pourrait que difficilement s’engager au-delà du cercle de ses concepteurs.

La gestion des extrémismes

A ce stade, il importe peut-être de repréciser l’objectif possible d’un islam de France. Il s’agit en fait d’organiser une coexistence pacifique et efficace entre des populations aux croyances différentes. De ce point de vue, l’islam de fait soulève 2 difficultés principales : une poussée des extrémismes débouchant sur le terrorisme, ainsi qu’une pression continue et latente pour aménager la loi laïque commune à telle ou telle pratique particulière issue de l’islam (statut de la femme, nourriture halal, prières de rue, etc.). Il paraît évident qu’un islam de France ne résoudra pas les problèmes du terrorisme, car l’extrémisme et la violence existeront toujours, quelles que soient les religions ou les croyances de référence. La volonté affichée de l’islam d’être une religion supérieure, unique (comme toutes les autres) mais de plus conquérante, n’arrange pas le tableau. Tout au plus pourrait-il participer à la limitation de sa diffusion. Quant aux pratiques « issues de l’islam » et que l’on prétendrait imposer, en contradiction avec la loi (et les usages) de ce pays, il semble qu’une réponse basée sur le trouble à l’ordre public serait plus appropriée.

Quel rôle pour chacun

Curieusement, dans ce problème, c’est l’islam qui pose question et c’est la France qui tente d’y répondre. Un certain nombre de pays, dont des pays musulmans très traditionnels comme l’Arabie Saoudite, mais aussi le Canada ou l’Australie, ont réarbitré de fait cet échange : le pays d’accueil a, librement, édicté des règles d’accueil (ou de non-accueil) des candidats à l’immigration. C’est au candidat, musulman ou autre d’ailleurs, de se conformer aux lois et coutumes du pays d’accueil sous peine de sanctions pouvant aller jusqu’à l’expulsion, et non, dans le cas précis, à la France de tordre ses lois et traditions pour les rendre compatibles avec le nouvel arrivant.

Construire un contrat d’adhésion

Plutôt que de courir après un islam de France dont il ne peut raisonnablement assumer ni la paternité ni la concrétisation, notre pays ferait mieux d’expliquer clairement ce qu’il peut admettre et ce qu’il refuse de l’islam, du Coran et de la charia, à charge pour les candidats de s’y conformer sous peine d’exclusion de la communauté nationale, sous une forme ou sous une autre. Si l’on y réfléchit bien, c’est de fait ce qui se pratique déjà avec les autres religions depuis 1905. L’Islam n’a aucune raison pertinente de prétendre y échapper.[[Un catholique, en France, à date, ne peut pas contester l’avortement ou un mariage « pour tous », quelle que soit sa conviction intime.]]

 

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3 commentaires

Eschyle 49 novembre 14, 2018 - 7:17 pm

De l’islam .
Qu’est-ce que l’islam ? La mise en oeuvre du Coran , un outil politique de destruction du christianisme, de surcroît un faux et usage de faux, ainsi que le démontrent mathématiquement ces cinq livres :
http://www.librairietequi.com/A-56805-le-coran-revele-par-la-theorie-des-codes-studia-arabica-xxii.aspx
https://legrandsecretdelislam.com/
http://www.editionsdutoucan.fr/livres/essais/revolution-nos-yeux-grand-format
http://www.editionsdutoucan.fr/livres/essais/letrange-suicide-leurope
https://www.ring.fr/livres/la-france-interdite
Sinon : https://ripostelaique.com/lislam-cest-un-oradour-sur-glane-par-jour-depuis-1400-ans.html
Ce sont encore trois congrégations, les trinitaires (https://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_des_Trinitaires), les mercédaires (https://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_de_Notre-Dame-de-la-Merci) et les lazaristes de Saint Vincent de Paul (https://www.dreuz.info/2018/09/16/saint-vincent-de-paul-contre-les-esclavagistes-mahometans-2/), qui ont été fondées pour libérer les chrétiens prisonniers des barbaresques, en leur substituant des martyrs ; ce sont encore la moitié des 7000 martyrs (étymologiquement, tués en témoignage de leur foi) inscrits au Martyrologe romain de 2004 ; ce sont encore la majorité des écrivains et musiciens, de Ronsard, Mozart, Voltaire, à Victor Hugo (http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/victor_hugo/chanson_de_pirates.html), tous passibles de 7 ans de prison et 100 000€ d’amende pour islamophobie, officiellement l’incitation à la haine raciale : https://fr.wikipedia.org/wiki/Lois_contre_le_racisme_et_les_discours_de_haine
https://www.causeur.fr/anne-hidalgo-rue-alain-antisemitisme-150258?utm_source=interne&utm_medium=sidebarshare

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Hubin novembre 15, 2018 - 12:16 pm

Islam
ce texte résume fort bien le sujet et sa conclusion me parait lumineuse :
que les gens qui sont ou veulent etre en France sachent que nous ne changerons pas ni nos moeurs , ni nos lois pour leur faire plaisir; car nous savons que notre civilisation et ses succés qui expliquent l’arrivée des migrants , sont bien sur liés à nos moeurs et à nos lois et que les échecs des civilisations d’origine des migrants qui expliquent leur désir de vivre chez nous, sont liés à leurs mauvaises moeurs et à leurs mauvaise lois
. ceci dit
si nous regardons les cinq commandements principaux de l’Islam le premier Il n’y a qu’un seul Dieu et Mahomet est son prophète est déjà à amender au sujet du propos exclusif sur Mahomet
le second sur la nécéssité du Ramadan est inaccepteble chez nous puisqu’il impose un mois de vacances flottant au fil du calendrier lunaire et que nos vacances sont fixées en fin d’été depuis que nous cultivons du blé ;
le troisiéme qui est au sujet du pélérinage à la Mecque ne nous géne pas cette obligation est simplement ridicule car Dieu est partout et il n’est pas utile de l’adorer à un endroit plutot qu’à un autre , de meme pour les cinq prières quotidiennes encore faut il que cela ne perturbe pas la vie sociale et professionnelle : priez mais dans votre coeur pas ostensiblement ni à à des endroits privilégiés
le quatrième sur le Hallal est contradictoire avec l’idée que dieu ne s’occupe pas de ce qui est insignifiant comme notre régime alimentaire mais on peut admettre le Hallal si cela ne trouble pas l’ordre public et ne coute pas un sou aux service publics
enfin le dernier commandement sur les habitudes vestimentaires notamment celles relatives aux femmes est grotesque , discriminatoire et condamnable de ce fait; à Rome il faut s’habiller en romain, à Paris en parisien et au bled comme au bled !
Au global on ne peut pas garder grand chose , alors les bons musulmans ont interet à rester chez eux , et à s’y battre pour que les choses s’y améliorent, car sinon ils devront finalemet rappeler chez eux les colonisateurs

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Gilbert Claret novembre 15, 2018 - 5:36 pm

L’islam de France n’aura pas lieu
Après avoir lu l’article de Monsieur Buchsenschutz, on ne peut en conclusion qu’être d’accord avec le titre de son article, accord que confirment les commentaires respectivement d’Eschyle 49 et d’Hubin. Dès lors la question se pose : mais pourquoi faudrait-il que les français s’échinent à trouver des accommodements qui ne sont que des formes de soumission avec et envers une religion totalitaire (l’islam) qui rejette tout ce qui ne procède pas d’elle en matière de foi, de loi, de comportement humain et culturel, d’art, d’habillement pour les femmes, de nourriture, de boisson, etc., etc. ?
En conclusion, j’approuve la conclusion quelque peu provocante mais juste d’Hubin dans son commentaire. Que de fois ne me suis-je pas fais la même réflexion, non seulement à l’égard de certains pays musulmans mais aussi de pays africains -anciennement colonisés par la France- dont les population fuient devant l’injustice et la barbarie qui y règnent depuis des décennies, alors que nombre de ces pays constituaient des petits paradis avant leur décolonisation d’origine idéologique et résultant de la propagande communiste planétaire et sans merci après la seconde guerre mondiale, même si, et il faut bien le reconnaître, des injustices existaient envers les populations locales d’origine, injustices qui allaient toutefois en diminuant à mesure que l’éducation et l’amélioration des conditions légales et économiques progressaient pour les populations dites « indigènes ».

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