En présentant à la presse le 17 mars son programme électoral pour l’élection présidentielle, Emmanuel Macron a déclaré : « les deux choses que je n’ai pas réussi à faire » (promises dans son programme électoral de 2017) « sont la réforme des retraites, arrêtée par la pandémie, et la réforme des institutions, car je n’ai pas eu la majorité politique pour pouvoir la faire avancer ».
En réalité, la réforme des retraites a été arrêtée à cause des manifestations et grèves commencées le 5 décembre 2019 (800.000 à 1.500.000 manifestants ; grève de 86 % des conducteurs de la SNCF et de 33 à 45 % des fonctionnaires d’Etat), continuées le 17 décembre, puis les 9,10,11 janvier 2020, jour où Edouard Philippe annonçait le retrait de son « âge pivot » (âge de départ au taux plein) à 64 ans. Les manifestations et grèves ont continué du 16 janvier au 20 février. La réforme a été votée par les députés le 29 février et « suspendue » le 16 mars par Emmanuel Macron. L’opposition syndicale explique, plus que la pandémie, la modification de la réforme, puis son retrait.
La réforme des institutions annoncée dans le programme électoral de 2017 comportait la réduction d’un tiers du nombre des parlementaires, l’interdiction d’une activité de conseil pour les parlementaires, la présentation au Congrès une fois par an par le président de la République de son « bilan national et européen ».Le Sénat était en principe opposé à la réduction du nombre de sénateurs. Mais Emmanuel Macron a obtenu l’accord de Gérard Larcher sur une réduction du nombre de sénateurs inférieure à un tiers. La totalité de la réforme concernant les députés, et une partie importante concernant les sénateurs, étaient donc réalisables.
Diverses autres promesses de 2017 n’ont pas été tenues (liste non exhaustive) :
– « Nous créerons un versement social unique » remplaçant toutes les allocations sociales.
– « Toute peine prononcée sera exécutée ».
– « Nous construirons 15.000 places de prison ».
– « Nous supprimerons au moins un quart des départements ».
– « Nous examinerons les demandes d’asile en moins de six mois, recours compris ».
– « Tous les services publics accueillant du public seront tenus d’afficher leurs résultats en termes de qualité de service ».
– « Nous demanderons à chaque lycée professionnel et université de publier ses résultats (débouchés, salaires, etc) sur les trois dernières années ».
– « Nous ne rajouterons aucune norme nationale aux normes européennes dans les secteurs agricole et maritime ».
– « Nous ferons la transparence sur l’attribution des logements sociaux par un système de points » accessible à tous.
– « Supprimer 120.000 emplois dans la fonction publique ». Du 31/12/2016 au 31/12/2020 (dernier chiffre publié), les effectifs des fonctionnaires ont augmenté de 176 000.
– « Nous couvrirons en très haut débit ou en fibre l’ensemble du territoire »
D’après les derniers chiffres de l’Agence nationale de cohésion des territoires, les 2/3 de la France sont couverts en fibre optique, le tiers restant est prévu d’ici à 2025. Le site France très haut débit ne publie plus de résultats.
2 commentaires
« J’ai tenu tous les engagements que je pouvais tenir »
Je vous envoie un soutien financier pour vous permettre de publier les promesses non tenues de nos dirigeants successifs depuis 30 ans environ….!
Peut-être un jour serez-vous entendus….Bon courage.
La peur de la minorité
Les promesses non tenues….= la peur de la minorité!!
La majorité vote , la minorité bloque et les dirigeants , tous, ont peur…. Je ma souviens de Sarkozy nous diqsant avoir peur de faire des réformes à cause du syndrome « malik Ousékine »
C’est la trouille qui gère ce pays! Notre Dame des Landes en est l’exemple le plus frappant!