Les titres trompeurs dans la presse d’hier cachent encore une fois la triste réalité des créations d’entreprises en France.
Il y a eu un petit progrès dans les Échos, puisqu’au lieu de parler de 591.000 créations totales brutes d’entreprises en France, chiffre mis en avant dans le communiqué de l’Insee et dans les autres médias, on ne parle dans cet article que de 197.000 créations d’entreprises en 2017, qui ne représentent en fait que les entreprises dites classiques au sens de l’Insee.
Le nombre d’entreprises classiques, qui ne comportent pas les entreprises individuelles et les micro-entrepreneurs, a doublé depuis 2000. Mais ce chiffre n’a pas grand intérêt puisque l’on parle encore une fois de toutes les entreprises classiques, y compris celles qui ne comportent aucun salarié à la création.
Or, les entreprises créées sans salariés représentent plus de 90% de toutes les entreprises créées chaque année en France et près des trois quarts des entreprises classiques. Ce n’est donc pas ces chiffres qu’il faut regarder mais celui des entreprises employeuses créées annuellement, chiffre qui n’est communiqué ni par l’Insee ni par les médias et qui pourtant est un indicateur fondamental.
Quels sont les véritables chiffres ?
Si l’on se compare avec nos deux principaux concurrents ayant une structure économique comparable (faible poids de l’industrie) que sont le Royaume-Uni et les États-Unis, les créations d’entreprises employeuses en France demeurent extrêmement faibles. Elles représentent en France seulement 53.000 nouvelles entreprises (avec 105.000 emplois créés), contre 350.000 au Royaume-Uni (830.000 emplois) et 415.000 aux États-Unis (2.500.000 emplois) en 2015.
La non publication de ces chiffres ne serait-elle pas voulue… afin de dissimuler la triste vérité ?
2 commentaires
Les créations d’emplois par les nouvelles entrprises
J’aurais aussi aimé voir apparaitre le nombre de licenciements durant cette année 2017 ainsi que l’évolution du chômage dans votre tableau comparatif.
Et, tant qu’à faire pourquoi ne pas y rajouter les chiffres pour l’Allemagne, l’Espagne, le Japon? Histoire de mieux comprendre les tenants et les aboutissants des particularités de l’économie à la française.
Nombre d’entreprises ou nombre d’employeurs ?
La nuance est quand meme appréciable , on se demande comment et pourquoi l’INsee payée pour cela ne s’interesse pas à cette question , mais en France on aime le petit entrepreneur qui assure son seul emploi , pas l’horrible capitaliste qui va assurer ceux de salariés car eux ne seront que des malheureux exploités (dixit Marx ! )