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Derrière le matraquage médiatique

par Bernard Zimmern
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La semaine du 18 au 25 février a été remarquable par le matraquage médiatique en faveur d’Emmanuel Macron.

Cela a d’abord été le ralliement d’une des plus vieilles putains de la république, François Bayrou, à Emmanuel Macron avec les caméras qui les attendaient à la sortie du restaurant Tokyo. Aucune chaîne n’a fait le parallèle avec le scandale qui a accompagné Nicolas Sarkozy à sa sortie du Fouquet’s. Mais toutes se congratulaient sur ce ralliement, qui, dans les termes de BFM TV, était un tournant dans la campagne électorale. Crédité d’un peu de moins de 5 % des voix, Bayrou allait donner à Macron l’avantage sur Fillon lui permettant de se trouver au deuxième tour avec Marine Le Pen.

Le deuxième épisode s’est déroulé le vendredi 24 au soir pendant le discours de François Fillon à Maisons-Alfort. C’est le moment choisi par le parquet financier pour annoncer qu’il avait nommé trois magistrats instructeurs pour poursuivre l’enquête Fillon.

Ce qui était remarquable, ce n’était pas l’absence de chaîne rappelant que le parquet financier était incompétent et que seule une commission de l’Assemblée nationale avait pouvoir d’enquêter en vertu de la séparation des pouvoirs judiciaires et législatifs.

Ce qui était remarquable, c’était de voir une chaîne qui, en principe, n’est pas socialiste, BFM TV, afficher sur son écran la vidéo de François Fillon en train de discourir mais sans diffuser le son, seulement la voix de commentateurs s’interrogeant sur la décision du parquet. Et, en bas de l’écran titré « direct », en gros caractères, «FILLON : 3 JUGES D’INSTRUCTION NOMMÉS».

Il ne faisait d’ailleurs pas de doute à écouter des commentateurs que la culpabilité était acquise et que la seule question restante était de savoir son impact sur les électeurs.

Sur le plan matraquage publicitaire, tout y était, le message subliminal que la cause était perdue, l’affiche permanente en bas de l’écran pour diffuser non pas le message de l’orateur mais sa mise en accusation judiciaire.

C’est certes l’attaque médiatique que l’on pouvait attendre de télévisions publiques comme France 2 mais étonnante de la part d’une télévision que l’on pouvait prendre objective comme BFM TV.

Un lien avec le rachat de BFM TV par Patrick Drahi, un Franco-suisse-marocain propriétaire d’ALTICE, une société incorporée au Luxembourg, Drahi auquel Arnaud Montebourg, ministre de l’industrie avait refusé le rachat de la société SFR, achat accordé par Emmanuel Macon par décret dès qu’il a remplacé Montebourg, en évinçant Bouygues ?

 

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