Le progrès est fait d’innovations successives et de productivité qui permettent d’aller toujours plus loin et plus vite dans la solution des questions ou des problèmes de l’humanité. En règle générale, le marché se charge de trier entre les propositions des inventeurs. Un produit ou un service utile trouve naturellement son marché ; le même sans intérêt réel ou mal adapté, ou trop cher, fera au mieux un feu de paille, puis disparaîtra plus ou moins vite. Parallèlement, la collectivité devra vérifier que cette nouveauté n’est pas en contradiction manifeste avec l’intérêt général ou la loi, et canaliser parfois les ardeurs des entrepreneurs. Remarquons toutefois que le progrès a en général un sens : il va dans la direction de l’amélioration. C’est dans ce sens que le processus a quasiment toujours fonctionné, au moins depuis la révolution industrielle.
Pour la première fois dans l’histoire, l’écologisme[[Ecologisme : Idéologie ou religion, au choix issue de l’écologie.]] nous propose froidement de revenir en arrière. La voiture, verdie, redevient bicyclette électrique, qui, verdie deviendra bicyclette tout court, puis cheval et calèche, puis piéton avec un bâton sur le dos et un baluchon à son extrémité[[Savez-vous, à ce propos, que le renfort sur l’épaule des chemises d’homme a été inventé à l’époque de François Ier pour les porteurs d’eau qui usaient cet endroit particulièrement ?]]. C’est très exactement le chemin que nous avons parcouru depuis deux siècles, mais dans le sens inverse. Les Chinois ont mis 40 ans à refaire le même.
Il semble que jamais l’homme n’ait réussi à réellement épuiser la planète comme le prévoyait Malthus. La force de la main a été remplacée par le bois, le bois par le charbon, le charbon par le pétrole, le pétrole par le nucléaire et jamais nous n’avons épuisé une énergie antérieure avant de développer la suivante. Si toutefois nous sommes vraiment persuadés qu’il y a un risque de saturation de la planète, alors c’est à la démographie qu’il faut s’adresser et limiter la croissance de la population.
Deux remarques tout de même :
Première remarque : nous pouvons peut-être arrêter la croissance mais difficilement revenir en arrière si nous voulons équilibrer les charges entre les actifs, les jeunes et les retraités. Il faudrait donc se dépêcher. La limitation de la consommation ne paraît pas une voie très séduisante car elle voudrait dire que les pauvres restent pauvres et les riches, riches.
Qui dit maintenant limitation de la croissance devrait plutôt dire aménagement intelligent. Dans ce cas il faut regarder le problème sérieusement et froidement. La frugalité qui consisterait à remettre un Américain moyen au niveau de vie d’un Bantou ne paraît pas vraiment réaliste. Utilisons notre cervelle et la productivité pour faire aussi bien avec moins.
A regarder également soigneusement les équilibres internationaux : il est probable que les Haïtiens ou les Brésiliens ne seront pas volontaires pour rester pauvres éternellement et l’on imagine mal l’ONU répartissant des droits d’alimentation ou de loisir.
Deuxième remarque : on reproche à l’homme d’avoir conquis le monde et de s’être approprié son utilisation. Il n’est pas le seul : le blé a fait pareil, les arbres (3 100 milliards d’arbres sur terre à date contre 7 milliards d’hommes seulement), les rats, peut-être, les punaises de lit et les poux aussi. Ils ont comme l’homme prospéré, mais aussi chacun avec sa propre nuisance. Que fera la terre de la cellulose et de la lignine des arbres si les champignons ne la décomposent pas ? du charbon dans des millions d’années… sans parler des feuilles.
Il paraît que Madame Hidalgo, candidate mieux-disante, veut planter 170.000 arbres de plus à Paris ! Qui va s’en aller ?
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régression
Le règne de la duègne touche à sa fin : que de malfaçons, de laissez aller, de turpitudes et autres avanies tout le long de son passage à l’Hôtel de Ville !