Nous nous interrogions sur la nature et l’intérêt des différents tests. L’un d’entre nous a fait une petite recherche que nous vous proposons de partager, à toutes fins utiles.
Les tests virologiques aussi appelés PCR
Les tests virologiques ou tests PCR, pour Polymerase Chain Reaction, en Français, réaction en chaîne par polymérase. Leur but est de détecter la présence du virus au moment où ils sont réalisés, c’est-à-dire que les patients pourront savoir s’ils sont infectés sur le moment.
Ils consistent en un prélèvement nasopharyngé par écouvillon : une sorte de grand coton-tige est inséré jusqu’au fond du nez du patient afin de prélever une certaine quantité de virus. L’échantillon est envoyé pour analyse dans un laboratoire. Bien que désagréable, il n’est pas invasif. Les résultats sont disponibles en quelques heures.
Leur résultat est binaire : si positif, il indique que le virus a été contracté dans les 8 jours précédents et il reste positif pendant une dizaine de jours. Si négatif, c’est soit vrai, soit aussi hélas, que le test a été mal fait ou même que le protocole d’analyse n’est pas fiable, ce qui a été le cas de tous les premiers équipements, notamment ceux importés de Chine ! C’est donc un signe de présence du virus et d’infection au moment présent. Il entraîne en général un suivi par la Sécurité sociale et/ou les autorités sanitaires.
Où sont-ils réalisés ?
Les tests diagnostics sont réalisés dans les hôpitaux pour les patients diagnostiqués à l’hôpital ou avec signes de gravité. Les autres patients répondant aux critères de dépistage pourront être testés dans un drive, à domicile via une équipe mobile ou bien dans les laboratoires, y compris les laboratoires de recherche et vétérinaires, « après contact du médecin traitant et prescription médicale« , précise le portail du gouvernement sur le coronavirus. À partir du 11 mai, ces tests seront pris en charge à 100% par l’Assurance maladie. Le nombre de machines PCR aujourd’hui en place en France permet en principe, et depuis le 11 mai, de tester 700.000 patients par semaine, mais le collationnement de ces informations par Santé Publique France n’est pas encore au point pour donner à tous une information fiable.
Le gouvernement explique qu’ « il ne faut en aucun cas se rendre directement dans les laboratoires de biologie, mais les appeler au préalable, et seulement si on a une prescription médicale, car il existe un grand risque de contaminer d’autres malades, notamment les plus fragiles.
Le patient ne doit pas se déplacer pour obtenir les résultats, il sera informé par le médecin.
Concernant les patients non testés, ils sont diagnostiqués Covid-19 sur signes cliniques par un médecin. Les modalités de prise en charge médicale entre patients testés ou non, restent identiques.
Les signes cliniques sont au nombre de 9, et peuvent se manifester par un seul ou plusieurs des signes suivants :
– Une température supérieure à 37°5 ;
– Une toux sèche, sans expectorations ;
– Une perte de goût et ou d’odorat ;
– Un mal de gorge ;
– Des douleurs musculaires ou courbatures ;
– Une diarrhée avec au moins 3 selles molles ;
– Une fatigue inhabituelle et de cause inconnue ;
– Un manque de souffle en parlant ou sur un petit effort.
Et bien entendu, tout patient déjà atteint par une maladie chronique doit être vigilant et contacter au plus vite son médecin en cas d’un des signes cliniques ci-dessus.
Et les tests sérologiques ou par prise de sang ?
Le test sanguin ou sérologique consiste lui, à partir d’une prise de sang classique, à rechercher la présence dans le sang d’anticorps, qui témoigneront d’une infection passée spécifique du Covid-19 et de la création d’une protection naturelle et spontanée.
Les anticorps sont des immunoglobulines, de plusieurs types et notamment les IgG les plus répandues, ou les IgM, qui sont secrétées au premier contact.
La présence de ces anticorps indique donc que l’individu a été infecté et est donc en principe immunisé mais ne garantit pas aujourd’hui, avec le Covid-19, qu’il ne le sera pas de nouveau : il y a encore de grands doutes sur ce sujet précis…
Quelle prise en charge en cas de test positif ?
Il faut donc distinguer le test PCR positif, qui indique une infection et une contagiosité présente, et le test sérologique qui indique s’il est seul positif, un fait passé et terminé.
Le plan de déconfinement se résume en trois mots : « protéger, tester, isoler « . Le 19 avril, Edouard Philippe a ainsi annoncé que les porteurs du virus actif (a priori détectés avec le test PCR) auront « le choix entre un confinement à domicile ou dans un hôtel mis à disposition« . Ceux qui choisissent de rester à domicile entraîneront alors l’isolement de tous ceux qui partagent le foyer. « Ce sont des décisions lourdes, mais cette méthode est la seule qui pourra limiter la circulation du virus« , a-t-il affirmé. En Ile-de-France, plusieurs hôtels sont déjà réquisitionnés. Et pour mémoire, la durée de confinement est de 14 jours…
C’est pourquoi les prescriptions médicales les plus courantes ne concernent que le test PCR. Et le test sérologique n’est d’ailleurs pas pris en charge par la Sécurité Sociale, li coûte 38 €.
Jacques Bénilan
Ingénieur, naturopathe