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Comprendre le fonctionnement de l’Economie française

par Claude Sicard
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Les PIB/tête en Europe

Les Français ont une culture économique limitée, et cela nuit fortement au bon fonctionnement du pays. Pierre Robert, agrégé de sciences économiques, dans une note qu’il a rédigée pour l’Institut Sapiens, explique qu’il existe un lien fort entre la culture économique diffuse dans les pays et leurs performances économiques. Aussi la Banque de France a-t-elle créé, à la demande des Pouvoirs publics, en décembre 2018, une Direction nouvelle dirigée par Mark Beguery, pour « améliorer les connaissances économiques et financières des Français », tout particulièrement des chefs d’entreprise des PME. Il était en effet temps d’agir, mais l’amélioration de la culture économique des Français est une tâche qui incombe avant tout au ministère de l’Education Nationale. Pour autant que l’on entreprenne de s’atteler bientôt à cette tache, il faudra beaucoup de temps pour en voir les effets, et cela demandera que l’on puisse disposer rapidement d’un grand nombre d’enseignants bien formés et qui acceptent d’être, dans leur enseignement, politiquement neutres.

L’Economie française est en difficulté, et ce, depuis de très nombreuses années, mais les Français dans leur grande majorité l’ignorent. C’est bien ce qu’a montré, encore récemment, cette soudaine révolte des gilets jaunes, déclenchée par une nouvelle taxe sur les carburants, une jacquerie qui n’est toujours pas d’ailleurs achevée. Les Français ignorent qu’ils bénéficient d’un niveau de vie supérieur à ce que la richesse de leur pays autoriserait normalement : par exemple des dépenses de santé par habitant plus élevées que le niveau de richesse du pays ne le permet normalement, un nombre d’emplois publics anormalement élevé au vu du PIB/tête des habitants de ce pays, etc.

Les gouvernants, depuis des décennies et des décennies, se sont laissé déborder, cédant à la facilité par démagogie comme c’est souvent le cas avec les régimes démocratiques, ou capitulant devant des mouvements populaires violents. Ils ont donné aux Français par trop l’habitude de vivre au-dessus de leurs moyens. C’est un peuple indiscipliné, prompt à la révolte, qui n’admet pas les inégalités. Les Français, dans les couches populaires, jalousent volontiers les riches, et ils réclament donc de leurs dirigeants « toujours plus ». C’est précisément le titre qu’avait choisi François de Closets en 1973 pour l’un de ses livres, un ouvrage très pertinent dénonçant ce travers français qui conduit le pays dans l’impasse. Cet ouvrage eut un énorme succès, puisqu’il se vendit à un peu plus d’un million d’exemplaires. Malheureusement les avertissements lancés par ce talentueux essayiste n’eurent pas la vertu d’éclairer la population, et le train des revendications ne s’est donc pas ralenti. Les Français ont continué à demander toujours plus, plus d’avantages et plus de pouvoir d’achat : les gilets jaunes sont toujours dans la rue malgré les 16 milliards d’euros lâchés par Emmanuel Macron, et ils viennent d’être rejoints par les employés des hôpitaux publics qui paraissent ignorer que nos hôpitaux publics ont une dette de 30 milliards d’euros. Et ce sera le 5 décembre prochain le tour des syndicats de descendre dans la rue pour lutter contre la reforme des retraites, une réforme pourtant indispensable puisque les caisses de retraite vont se trouver de plus en plus endettées. Et l’on verra à nouveau les casseurs détruire les vitrines des banques et des magasins de luxe, sur le parcours des manifestants.

Pour caractériser la situation dans laquelle se trouve notre Economie, il faut s’en référer aux indicateurs les plus significatifs. C’est ce que nous ferons ici.

On note ainsi que le PIB/tête des Français situe aujourd’hui notre pays en onzième position seulement en Europe ; que le budget de l’Etat est en déficit, chaque année, depuis maintenant une quarantaine d’années ; que la balance du commerce extérieur est constamment déficitaire ; que le taux de chômage est, pour un pays développé, extrêmement élevé malgré les très nombreux efforts faits depuis des années par les différents gouvernements qui se sont succédés, qu’ils soient de gauche ou de droite, et, enfin, que ce que l’on appelle les « prélèvements obligatoires » c’est-à-dire les impôts et taxes, sont devenus les plus élevés de tous les pays de l’OCDE. Il faut rajouter à cette brève liste d’indicateurs le fait que l’endettement du pays croît régulièrement chaque année au point qu’il en est arrivé à être égal maintenant, au PIB du pays, la limite de 60% fixée pour les pays membres de la zone euro étant très largement dépassée.

Nous allons analyser, ci-après, les grandes composantes de l’’Economie du pays et indiquer comment elles s’articulent entre elles. Cette compréhension est nécessaire pour appréhender les façons d’opérer des pouvoirs publics, et approuver ou critiquer leurs décisions.

Le PIB/tête

La France a un PIB/tête relativement modeste. Le PIB per capita est l’indicateur de richesse qui est normalement utilisé par les économistes pour effectuer des comparaisons entre les pays. Il place la France en onzième position seulement, en Europe. Le graphique ci-après montre comment notre pays se situe par rapport à ses voisins. On y voit que le PIB/tête d’un petit pays comme le Danemark est largement supérieur au nôtre (46%, en l’occurrence), et que ceux de la Suisse et de la Norvège sont tout simplement le double du nôtre.

Les PIB/tête en Europe

Les PIB/tête en Europe

Le rôle moteur de la production industrielle

Dans les pays développés, la production industrielle, que les économistes depuis Colin Clark nomment « le secteur secondaire de l’Economie », joue un rôle moteur essentiel. Le graphique ci-dessous montre la corrélation extrêmement étroite existant entre la production industrielle des pays et leur PIB/tête, la production industrielle étant calculée ici par habitant.

Corrélation Production industrielle/tête - PIB/tête (US$)

Corrélation Production industrielle/tête – PIB/tête (US$)

La France a une production industrielle par habitant relativement faible, et il en résulte un PIB per capita limité. Notre pays a vu, en effet, son secteur industriel fondre, très régulièrement, d’année en année, depuis la fin des Trente Glorieuses, en sorte qu’il ne représente plus aujourd’hui que 10% seulement du PIB, contre 24% en Allemagne et 22% ou 23% en Suisse. Notre secteur industriel n’est plus que la moitié de ce qu’il devrait être, et ce phénomène de grave désindustrialisation du pays explique toutes les difficultés que connait l’économie française aujourd’hui. La corrélation que nous mettons en évidence ci-dessus est extrêmement forte, le degré de confiance étant très élevé (0,9367).

Il faut réaliser que la récente jacquerie des gilets jaunes, qui a embrasé soudain tout le pays, est due, précisément, à cette forte désindustrialisation du pays. Ces révoltés, qui sont des habitants des campagnes, se plaignent à la fois de ne pas pouvoir finir leurs fins de mois et de vivre dans un environnement qui s’est désertifié, un environnement où ils se sentent marginalisés, comme abandonnés. Ce sont bien là, les effets de la disparition d’une bonne partie de nos usines.

Un taux de population active anormalement faible

La France a aujourd’hui le taux de population active le plus faible de tous les pays européens : il n’y a donc pas suffisamment de personnes occupées à travailler, dans notre pays, en proportion de l’ensemble de la population. Curieusement, ce phénomène semble échapper à la plupart des observateurs de la vie économique, en France.

Taux de population active
France 45,7 %
Espagne 48,7 %
Grande Bretagne 51,9 %
Allemagne 52,2 %
Suède 53 ,7 %
Suisse 58,3 %
(Source : BIRD)

Cette faiblesse de l’économie française résulte de l’effondrement de notre secteur industriel. Il nous manque, en effet, dans l’industrie, secteur dont les effectifs ont été ramenés maintenant à 2,8 millions de personnes, pour le moins 1,8 million d’emplois. Si ces emplois existaient, ils généreraient environ 3,6 millions d’emplois dans le secteur tertiaire, les économistes considérant qu’un emploi dans le secteur secondaire induit, pour le moins, deux emplois dans le secteur tertiaire. De la sorte, il n’y aurait donc plus de chômage dans notre pays.

Ce faible taux de population active se trouve aggravé par des durées de travail sensiblement plus courtes que chez nos voisins.

Durée de travail (heures)
Hebdomadaire Annuelle
France 37,4 1646
Finlande 37,9 1662
Italie 38,3 1776
Allemagne 40,1 1845
Royaume Uni 41,1 1874
(Source Eurostat)

Des dépenses sociales anormalement élevées

La France vient en tête de tous les pays de l’OCDE en matière de dépenses sociales publiques : ce taux particulièrement élevé traduit, sans que cela n’ait jamais été perçu ainsi, ni même expliqué par nos dirigeants, l’effort considérable fait par la puissance publique pour pallier les effets de l’appauvrissement de la population résultant de la désindustrialisation du pays.

Les exigences de la population, en matière de pouvoir d’achat et d’élévation de son niveau de vie, se sont exprimées en permanence depuis la fin des années soixante dix, et elles ont nourri les luttes syndicales, la France ayant la particularité d’avoir eu tout au long du XXe siècle des syndicats marqués par le marxisme, des syndicats demeurés fidèles à la charte d’Amiens de 1906 qui prônait la lutte des classes et l’expropriation capitaliste, avec comme moyen de lutte la grève générale.

Les dépenses sociales en France n’ont donc pas cessé de croître, et ce, à un rythme supérieur à celui du PIB, et elles ont atteint maintenant un niveau extrêmement élevé. C’est ce que montre le tableau ci-dessous :

Les dépenses sociales (en % du PIB)
Suisse 16,0
Pays Bas 16,7
Etats Unis 18,7
Allemagne 25,1
Suède 26,1
Danemark 28,0
Finlande 28,7
France 31,2
(Source OCDE)

Dans les pays de l’OCDE, la moyenne des dépenses sociales est de 20,1%, et dans les pays pauvres les taux se situent entre 8% et 10%, tout au plus.

Le graphique suivant montre qu’il existe incontestablement une corrélation, dans les pays, entre le niveau de leur production industrielle et leur taux de dépenses sociales publiques :

Corrélation Industrie/PIB et Dépenses sociales/PIB

Corrélation Industrie/PIB et Dépenses sociales/PIB

On voit sur ce graphique, où les taux de production industrielle sont ceux donnés par la Banque Mondiale, que l’effort que fait la France en matière de dépenses sociales est tout à fait exceptionnel, notre pays se trouvant considérablement au-dessus de la droite de corrélation qui exprime la « norme » en la matière. Nos dépenses sociales publiques se sont élevées à 759,5 milliards d’euros en 2018 : si l’on voulait en être au taux moyen de l’OCDE, il faudrait les réduire de 261 milliards d’euros : aucun gouvernement n’osera jamais s’engager sur cette voie !

Les dépenses sociales considérables réalisées chaque année par l’Etat ont gonflé de plus en plus les dépenses publiques, au point que celles-ci en sont venues à représenter, maintenant, 56,4% du PIB, alors que la moyenne des pays de l’UE se situe à 47,0%. Aussi, les rentrées fiscales ne couvrent-elles plus depuis 1975, les dépenses publiques.

Un budget de l’Etat en déficit, chaque année, depuis maintenant 40 ans

Les dépenses publiques depuis une quarantaine d’années étant bien plus élevées que les rentrées fiscales, l’Etat se trouve contraint de recourir, chaque année, à des emprunts.

Il faut véritablement prendre conscience de la vitesse à laquelle se sont accrus les prélèvements obligatoires (PO) en France :

Les Prélèvements Obligatoires (en % du PIB)
1960 30,0 %
1980 39,0 %
2000 43,0 %
2012 44,3 %
2015 45,5 %
2016 47,6 %

Il en est résulté un endettement croissant du pays.

Un endettement de la nation qui ne cesse de croître

La dette extérieure de la nation n’a cessé de croître depuis 1975, comme le montre le tableau ci dessous :

Evolution de la dette nationale (en % du PIB)
1980 21,0 %
1997 58,1 %
2005 67,1 %
2010 81,6 %
2015 95,6 %
2018 99,6 %

On en est, à présent, à pratiquement 100% du PIB et tous les économistes considèrent qu’il serait dangereux d’aller au-delà.

Quel avenir pour notre pays ?

A l’issue de cette brève analyse du mode de fonctionnement de notre machine économique, on ne peut manquer de s’interroger sur les perspectives d’avenir du pays.

Notre gouvernement, élu sur un programme de réformes hardies, butte à présent sur les révoltes populaires, et les casseurs sont dans les rues toutes les semaines. Le gouvernement se trouve face à l’incompréhension par le peuple de sa politique, car les Français en sont restés à leur éternel « toujours plus ». Le gouvernement avait décrété en décembre dernier « l’état d’urgence économique et sociale », face à la révolte de gilets jaunes, et consenti un certain nombre de concessions : mais rien n’y fait. Impossible, donc, de calmer les ardeurs révolutionnaires.

Il est bien évident, pourtant, que la prolongation des courbes que nous venons de tracer ne peut se poursuivre, et il faut donc un gouvernement de rupture. Mais les Français vont-ils le comprendre ? Rien n’est moins sûr ! Il va s’agir, en effet, de mettre un stop aux revendications sans fin des Français, et de procéder à une réindustrialisation du pays avec des entreprises de haute technologie. Cela nécessite que l’environnement fiscal et social des entreprisses soit davantage amélioré encore. En toute première urgence, pour sauver le tissu industriel qui subsiste, il va falloir aligner nos entreprises sur la fiscalité de leurs concurrents qui taxent beaucoup moins que nous le travail. Il va falloir accroître considérablement nos dépenses de R&D, en prenant exemple sur Israël, et devenir encore plus attractifs que nous ne le sommes pour les investissements étrangers, ces fameux IDE (Investissements Directs Etrangers) dont nous avons tant besoin. Et l’on va devoir exiger de Bruxelles qu’il cesse d’interdire que se constituent en Europe des champions mondiaux : il ne faudrait surtout pas, par exemple, que la Commission de la concurrence interdise, demain, la fusion entre Peugeot et Fiat.

On a vu tout récemment la firme américaine Tesla aller s’implanter pour la fabrication en Europe de ses voitures du futur à Berlin plutôt qu’en Alsace : les raisons pour lesquelles Elon Musk a choisi notre voisin ne manqueront pas d’être éclairantes pour nos dirigeants. Sont-ce les gilets jaunes qui ont dissuadé le dirigeant américain de venir implanter sa Gigafactory en France ?

Selon la dernière enquête IFOP-Asteres pour les Rencontres de l’Avenir, qui doivent se tenir à Saint Raphaël, les Français ont répondu « oui » à 84% à la question « l’avenir est-il plutôt inquiétant ? » Ils ont parfaitement raison d’être inquiets, mais ne sont pas conscients qu’il va leur falloir dorénavant en rabattre sur leurs exigences.

Claude Sicard, économiste, consultant international

 

Les PIB/tête en Europe
Les PIB/tête en Europe
Corrélation Production industrielle/tête - PIB/tête (US$)
Corrélation Production industrielle/tête - PIB/tête (US$)
Corrélation Industrie/PIB et Dépenses sociales/PIB
Corrélation Industrie/PIB et Dépenses sociales/PIB
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2 commentaires

Eschyle 49 novembre 24, 2019 - 10:53 pm

Je suis très inquiet pour l’Université française , voici pourquoi , voici comment .
Je suis très inquiet pour l’Université française , voici pourquoi , voici comment .

Voici deux générations, les lauréats des Facultés de Droit et d’économie étaient, soit des juristes ayant une culture économique, soit des économistes ayant une culture juridique. Au cours de ma carrière, j’ai connu un magistrat (HEC, recruté au tour extérieur) capable de se livrer à des analyses financières, au demeurant magistrales. En revanche, pouvez-vous me citer le nom d’un seul avocat, capable de lire un bilan?

Derechef, qui connait l’école française (Bastiat, Boisguilbert, Cantillon, Coquelin, Courcelle-Seneuil, D’ Argenson, Destutt de Tracy, Dupont de Nemours, Gournay, Guillaumin, Guyot, Jean-Baptiste Say, Le Trosne, Molinari, Passy, Quesnay, Saint-Aubin, Sully, Turgot, Vauban)?

Qui connait l’école autrichienne (Block, Boettke, Bramoullé, Callahan, Centi, Garello, Garrison, Guillaumat, Hoppe, Huerta de Soto, Hülsmann, Hülsmann, Kirzner, Lachmann, Lane, Lavoie, Lepage, Menger, Montemartini, Reisman, Rothbard, Salin, Schiff, Sennholz, Von Böhm-Bawerk, Von Hayek, Von Mises, Von Wieser)?

À l’inverse, toutes les finances publiques, depuis l’après-guerre, sont axées autour de la pensée de Marx, Keynes et Piketty, dont le dernier opus (Capital et Idéologie, 1.248 p.) trône en tête de gondole de la Fnac.

Consultez, au sein des nombreuses société savantes, les correspondants ayant eu des fonctions d’enseignement ou de recherche à l’étranger; tous décrivent l’allergie viscérale de l’Université française pour les cours en ligne (MOOC), à l’inverse de la Khan Academy, créée en 2008, forte de 82 millions d’élèves (https://fr.wikipedia.org/wiki/Khan_Academy).

Voici le résultat:

a) Requête des rouliers d’Orléans (1765): https://www.institutcoppet.org/antecedent-xviiie-siecle-a-petition-chandelles-de-bastiat/

b) Dictionnaire raisonné universel des arts et métiers (P. Jaubert, 1801): https://books.google.fr/books?id=U41cAAAAcAAJ&pg=PA24&lpg=PA24&dq=Requ%C3%AAte+des+rouliers+d%E2%80%99Orl%C3%A9ans

c) Pétition des fabricants de chandelles (1845): http://bastiat.org/fr/petition.html & https://www.persee.fr/doc/polit_0032-342x_1994_num_59_4_4347

d) (2019): https://www.lequotidiendumedecin.fr/liberal/exercice/les-generalistes-des-enfants-gates-la-reponse-cinglante-du-dr-jerome-marty-johnny-blanc

e) (2019): https://www.alternatives-economiques.fr/esther-duflo-a-t-recu-prix-nobel-deconomie/00090754

f) (2019): https://www.atlantico.fr/decryptage/3583407/esther-duflo-derniere-victime-en-date-de-l-allergie-des-universitaires-francais-a-nos-rares-prix-nobel-d-economie-jean-marc-sylvestre

Ceci n’est pas que théorique: le « politiquement correct » coûte annuellement 703,5 M€ (sept cent trois virgule cinq milliards d’euros) aux 4.187.132 entreprises françaises de moins de 10 salariés, de surcroît sur du vide, et dans un contexte de libre concurrence.

Voulez-vous une suggestion? Le jour où Esther Duflo va donner des cours et travaux et pratiques d’économie à la Khan Academy, aïe!

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gaston79 novembre 29, 2019 - 6:57 am

C’est encore pire..
Merci pour cette analyse qu’on pourrait encore accentuer par le fait que le PIB français contient la masse salariale des fonctionnaires (non productive de richesses) dans des proportions largement supérieures à nos voisins. Si l’on faisait les mêmes comparaisons avec le seul PIB marchand, les résultats français seraient encore davantage dégradés.

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