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CIA : ce dont les medias français ne parlent pas

par Bernard Zimmern
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Les medias français ont été remplis récemment par les dénonciations outragées de ceux qui se disent les défenseurs de la liberté et de la démocratie et qui se sont indignés contre les tortures dont se serait rendue coupable la CIA, tortures rendues publiques par un rapport d’un comité du Sénat américain.

Aucun ne paraît s’être étonné que ce rapport, en préparation depuis 5 ans, soit publié par la majorité Démocrate du Sénat, à la veille du changement de majorité…(qui l’aurait bloqué).

Aucun ne semble avoir prêté attention aux protestations des Républicains et à l’article pleine page publié par le Wall Street Journal du 10 décembre, signé par un ancien directeur de la CIA, George J .Tenet, plusieurs de ses anciens assistants et des généraux et amiraux.

On sait que l’une des critiques les plus féroces des Démocrates depuis l’élection de Barack Obama en 2008, est l’utilisation par la CIA du « waterboarding », assimilé à de la torture. Nous laissons la comparaison facile entre la décapitation au poignard par ISIS et une procédure destinée à faire parler les suspects, consistant à les mettre dans une position où ils suffoquent et pensent être noyés vivants.

Ce qui est au moins aussi important est la façon dont des actions partisanes prises par un parti américain sont transmises par les médias sans se préoccuper d’informer objectivement. Il est plus facile de laisser croire que les méchants Américains se comportent comme des tortionnaires.

Les mensonges du rapport sur la CIA publié par la majorité Démocrate à la veille de son exit – et ce sont bien des mensonges – sont expliqués avec grands détails dans l’article du Wall Street Journal. (voir ciasavedlives.com). L’affirmation que ces interrogatoires n’auraient servi à rien est longuement démentie en montrant comment les informations glanées sur les agents d’El-Qaeda emprisonnés à Guantanamo ont évité la répétition d’un autre massacre programmé par ces opérateurs sur la côte ouest, d’ampleur comparable à celui du 9/11 (11 septembre 2001).

Le rapport ne mentionne pas non plus que tous les interrogatoires de la CIA furent menés dans un cadre légal, approuvé non seulement par le Président mais par l’attorney général des Etats-Unis, le ministre de la Justice.

La justice a eu depuis largement les moyens de poursuivre les abus et un seul cas – non relié aux méthodes d’interrogatoire – fut puni.

Plus étonnant, les personnes ayant préparé le rapport de ce comité n’ont jamais interrogé ceux qui avaient mis en place ou exécuté ce programme. De façon évidente, les collaborateurs du comité qui ont établi ce rapport ne voulaient pas entendre des témoignages qui ne corroborent pas leurs conclusions ; ils se sont limités à reprendre dans les six millions de pages de dépositions depuis le début de ces investigations, celles qui collaient avec ce qu’ils voulaient démontrer.
Ce n’est plus de l’information, c’est une politisation de l’information.

C’est grave car la défense des Américains et d’une partie du monde libre dépend de l’efficacité d’organismes comme la CIA, l’homologue du KGB russe (on rappelle que la CIA est chargée de l’intelligence et de l’espionnage à l’extérieur des USA, la défense à l’intérieur étant confiée au FBI).

Mais pour comprendre ce qui se passe depuis 6 ans aux USA, il faut se rappeler que son Président, Barack Obama, a passé les trois années à la sortie de l’université comme « community organiser », une école entraînant ses membres comme l’actuel maire de New-York, Di Blasio, à déstructurer la société ; un bon exemple est « Occupy Wall Street ». Obama fut en effet un membre actif d’Acorn, une des associations créées pour « organiser » la société (et qui fut fermée par le Congrès car, après avoir reçu des dizaines de millions de subventions, elle servait à rémunérer certains de ses dirigeants par les fruits de la prostitution).
Cela lui a donné le contact avec la foule, qui a fait merveille dans son ascension comme sénateur puis président et son aisance de parole.

Mais il est clair que nous ne nous trouvons plus aux USA devant un Congrès et un Président qui cherchent à résoudre les problèmes des Américains, mais devant un combat où l’une des factions n’hésite plus à utiliser la désinformation et la propagande à son profit.
Dommage que les medias français n’aient pas compris que les Américains ne lisent pas tous le New York Times, le Washington Post ou le Los Angeles Times, les medias de propagande démocrates ; que si plus de la moitié ont voté contre les Démocrates, c’est qu’une partie au moins lit le Wall Street Journal ou écoute Fox News (horresco referens !).

Mais cette décomposition partisane n’augure rien de bon pour l’avenir du monde.

 

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