Il est assez remarquable que le PNB américain ait enregistré une chute de 2,9% sur une base annuelle au premier trimestre 2014. Mais il est encore plus remarquable que les dépenses de santé aient baissé le même trimestre de 6,4% par rapport au trimestre précédent. Comme ces dépenses représentent un peu plus de 15% du PIB, leur baisse pourrait expliquer environ un tiers de recul du PIB.
Le Wall Street Journal du 26/6 (GDP’s ObamaCare Downgrade) se demande si Obamacare, le nouveau plan de santé américain, qui a été introduit formellement le1er janvier, ne pourrait en être responsable dans la mesure où des millions de personnes ont vu leur police d’assurance annulée comme ne satisfaisant pas aux critères minimum de la loi et que les nouveaux assurés –on en voit : beaucoup seraient beaucoup plus coûteux à assurer ce qui montrerait que la loi permettrait à des personnes exclues de l’assurance de par leurs handicaps d’y entrer- n’auraient pas encore eu le temps de combler le vide.
Il faut attendre pour voir comment évolue le PIB et la part santé dans les mois qui viennent, mais cette corrélation, si elle se vérifiait, serait une forte indication que la santé constitue bien un secteur clé de l’économie et de l’emploi et qu’il faut éviter que le bras trop lourd de l’État, notamment au nom de l’égalité devant les soins, ne le paralyse.
L’enseignement serait particulièrement important pour la France où les dépenses de santé sont beaucoup plus faibles qu’aux USA, mais, on oublie de le dire, parce que les dépenses de santé remboursées sont du même ordre de grandeur qu’aux USA mais celles libres, sont 6 à 8 fois plus faibles en raison des interdictions faites par la Sécurité sociale pour protéger son monopole. En les libérant, ce serait de l’ordre de 2 millions d’emplois qui pourraient se créer rapidement.
