Moi, électeur de Fillon, j’approuve cette déclaration :
« Mieux vaut avoir un peu de travail que pas de travail du tout. Les mini jobs, c’est un peu de travail. Et c’est mieux que rien du tout […] Ce sont les entreprises qui créent les emplois et c’est l’économie qui décide de leur qualité. Les réformes ne servent à rien si les entreprises vont mal. C’est la loi de l’offre et de la demande […] ». (a)
Ou encore :
« La compétitivité de nos entreprises est le point clé de nos réformes […] Mais nous avons pris soin de bien définir le seuil d’acceptation pour l’économie et pour la société : quelles réformes sont réellement envisageables ? […] On ne peut se passer de l’appui des syndicats […] ». (a)
Moi, électeur de Fillon, je ne peux que souscrire à la constatation que :
« La semaine de 35 heures est un modèle qui ne fonctionne plus dans la réalité économique actuelle […] La solution, c’est la semaine flexible. Quand il y a beaucoup de travail, on travaille beaucoup. Et quand il y a peu de travail, on travaille peu. »… (a)
Et aussi :
« Parce que nous vivons plus longtemps, nous devons permettre aux gens qui le souhaitent de travailler plus longtemps […] ». (a)
Moi, électeur de Fillon, je partage l’opinion que :
« C’est quand la pression augmente parce qu’un pays va mal et que le marché du travail est en piteux état que les gouvernements sont forcés de passer à l’action. On n’introduit pas des réformes dans un pays qui va bien […] » et que « Il faut faire des réformes en début de période législative. Il faut profiter de l’élan des élections […] » (a)
Et enfin, moi, électeur de Fillon, je soutiens sans réserve ces orientations courageuses qui font appel aux efforts et à la solidarité de toutes et de tous :
« Nous réduirons les prestations distribuées par l’État, nous favoriserons la responsabilité des individus et nous devons exiger davantage de chacun […] Il ne sera permis à personne de vivre aux dépens de la communauté : ceux qui refuseront un emploi raisonnable devront s’attendre à des sanctions […] Tous les acteurs de notre société vont devoir fournir des efforts, sans exception. Les entreprises, les salariés, les retraités et les artisans. Personne ne sera autorisé à y échapper […] Nous supprimerons des dépenses publiques et nous encouragerons l’initiative personnelle et la prise de risque […] (b)
Mais qui a donc dit cela ?
(a) Peter Hartz, ministre du Travail dans le gouvernement de G. Schröder, interview parue dans Le Point du 23/3/2017,
et
(b) Gerhard Schröder, chancelier allemand social-démocrate, extraits de son discours du 14 mars 2003 présentant « l’Agenda 2010 » au Bundestag.
Mais alors, Monsieur Fillon ne serait donc pas si « à droite », si « radical », que l’un de ses détracteurs au parcours sinueux et aux propositions molles et floues le clame !? … En tout état de cause, les références sont éloquentes quant aux conséquences bénéfiques des lois passées par Peter Hartz entre 2001 et 2005 sous Gerhard Schröder :
France métropolitaine | Allemagne | |
2005 | 9,1 | 11,2 |
2016 | 9,7 | 6,1 |