Le morcellement des opinions en matière économique est considérable, en France, avec des extrêmes comme les théories exposées par des politiques comme Mélanchon ou Besancenot mais aussi tout un florilège fondé sur le mythe des inégalités, par des économistes qui tentent de se faire passer pour crédibles.
Un morcellement qu’on ne retrouve pas dans les autres pays du nord de l’Europe, aux USA ou au Japon où des consensus nationaux existent.
Un morcellement qui s’explique en partie par la présence en 1945 d’un parti communiste extrêmement fort, appuyé sur le syndicat CGT.
Mais un morcellement qui trouve aussi son origine dans le manque d’études économiques fiables
– parce que la source principale de notre information économique, l’INSEE, est biaisée par les syndicats, l’idéologie et un monopole de l’information statistique qui n’existe pas ailleurs (voir « le monopole INSEE »)
– parce que nous n’avons pas de journalisme d’investigation comme les Anglo-saxons mais un journalisme d’opinion qui se borne le plus souvent à habiller les publications officielles sans vraiment les analyser ou les contester (voir « le trompe l’œil de la Cour des comptes »)
– parce que l’Administration s’est constituée un monopole de dire les politiques publiques et que les associations de la Société Civile qui devraient les critiquer, démonter les arnaques n’en ont pas les moyens financiers (voir « le manque de think tanks »).
Le rôle de l’IRDEME est
– d’aller chercher dans les détails des plans ou rapports officiels où se cache le diable (voir « les dividendes n’ont pas augmenté »)
– et pour cela chiffrer, chiffrer, chiffrer.
C’est ainsi qu’en allant vérifier les chiffres de création d’emplois publiés par l’INSEE, nous nous sommes aperçus que l’INSEE désinformait, que les chiffres réels étaient beaucoup plus faibles que les chiffres publiés (dans le rapport de 1 à 3) et qu’en cherchant à comprendre pourquoi les économistes professionnels ne s’en étaient pas rendus compte, nous avons découvert que les gouvernements depuis trente ans maquillaient des résultats pour l’emploi désastreux, par la création de petits boulots qui font disparaître les chômeurs des statistiques du chômage – mais conduisent à des déficits de plus en plus dramatiques de la balance des comptes.
En 2002 | Emplois totaux | Emplois non salariés | Emplois salariés | Emplois dans les entreprises réactivées | Emplois créés dans les entreprises ex-nihilo |
Nb d’employés à la création | 394 000 | 214 000 | 180 000 | 83 500 | 96 500 |
On voit que sur les 394.000 créations annoncées par l’INSEE, il n’y en a que 95.000 dans des entreprises naissant avec au moins 1 salarié, le reste étant évalué à parti d’entreprises naissant sans salariés ou repris d’entreprises dajà existantes ayant changé de nom ou réactivées. Des évaluations de l’IRDEME publiées dans Société Civile de la Fondation iFRAP de décembre 2010, les chiffres créés par les entreprises avec salariés hors reprises er réanimations était en moyenne de 105.000 mais le chiffre allemand de 315.000, lui assez proche du chiffre publié par Eurostat pour l’Allemagne de 410.000. Impossible de deviner derrière les chiffres d’Eurostat qui ne fait que reproduire les chiffres des instituts de statistique le gouffre entre les emplois créés en France et en Allemagne.