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Les robots vont-ils nous prendre nos emplois ?

par Valérie Pascale
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Comment faire pour que les robots, et plus généralement l’intelligence artificielle, n’entrainent pas des pertes massives d’emplois en France ?

Nous apprenons dans l’actualité[[La newsletter de FrenchWeb.fr du 9 mars 2018]] que les robots « travailleurs » d’Amazon arrivent pour la première fois en France, que les camions autonomes d’Uber entrent en service pour transporter des marchandises, parmi d’autres nouvelles toujours impressionnantes du monde des start-up numériques et high tech. Sans oublier Amazon qui veut proposer à ses clients des services bancaires, et Apple qui compte s’imposer dans le domaine de la santé avec ses gadgets connectés. Nous sommes pourtant en 2018, et non pas encore en 2080, et le problème du chômage nous pèse plus que jamais. Même si la France est une nation créative et que le désir d’entreprendre ne manque pas aux Français, notre infrastructure de la création d’entreprise est trop archaïque et décourage toute initiative. L’encadrement bureaucratique de la création d’entreprise est trop complexe, quelqu’un de bonne volonté est immédiatement perdu dans toutes les aides et les options que l’État lui propose pour soutenir son projet. Mais pire encore, la présence de l’État n’est qu’une fumée qui déforme complètement la réalité de l’entrepreneuriat.

La création d’entreprise est une initiative privée. Comme dans d’autres domaines humains, la transmission de savoir-faire doit se faire d’une génération à l’autre, ici des entrepreneurs expérimentés et fortunés aux jeunes entrepreneurs volontaires.

Le rôle de l’État est de faciliter la création d’entreprises et la liberté d’entreprendre. Il faut donc encourager les entrepreneurs expérimentés qui ont réussi, à soutenir financièrement et surtout par leur expérience, les jeunes entrepreneurs qui en ont besoin et qui ne manquent pas de bons projets.

Pourquoi une grande partie des jeunes entreprises ferment-elles et disparaissent-elles au bout de quelques années ? Parce qu’il leur manque de l’argent à la création et parce qu’elles n’en ont également pas mis assez ensuite. L’Insee montre[[https://www.insee.fr/fr/statistiques/2664148]] que les chances de survie d’une entreprise dépendent fortement des montants mis au démarrage. Plus l’entreprise a recueilli de capitaux au départ, plus elle a de chances de survivre et de créer des emplois. Sachant qu’une création d’emploi nécessite entre 20.000 et 40.000 euros de capitaux propres, quelles sont les chances de survie de celles qui démarrent avec 8.000 euros, le montant médian en France[[Hors autoentrepreneurs.]] ? Quelles chances donne véritablement l’État aux jeunes entreprises avec quelques milliers d’euros rassemblés grâce à ses multiples aides ?

Pourquoi ne pas faciliter l’accès de ces entreprises aux capitaux privés et ainsi leur donner plus de chances de réussir, de créer des emplois et d’exister à long terme ?
C’est comme cela que se passe la création d’entreprises dans d’autres pays développés, notamment chez ceux qui nous devancent en nombre d’emplois créés annuellement par les start-up : le Royaume-Uni et les États-Unis. Dans ces pays, les entrepreneurs expérimentés sont prêts à investir beaucoup et perdre beaucoup, et ceci car ils peuvent également gagner beaucoup. À l’inverse, est-ce le rôle de l’État de perdre l’argent des contribuables dans les start-up via la BPI, tout en taxant et décourageant les investisseurs par ailleurs ?

Par ailleurs, 75% des Français considèrent les banques comme étant les partenaires indispensables de la création d’entreprises[[Etude BNP Paribas et Opinionway « Les Français et l’entrepreneuriat », juin 2017.]]. C’est une idée fausse. Aucune banque ne souhaite prendre le risque de perdre sa mise dans des projets qui démarrent, et c’est pourquoi très peu s’intéressent aux start-up.

Si l’État facilite l’accès des start-up aux capitaux privés au démarrage par des incitations fiscales appropriées, alors l’arrivée des robots et autres innovations technologiques propulsées par de grands groupes ne mettront pas en danger notre marché du travail, car d’autres start-up encore plus avancées et ingénieuses y émergeront facilement et rapidement en proposant du travail à ceux qui en ont besoin.

 

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2 commentaires

zelectron mars 14, 2018 - 10:51 pm

robot bashing
Au lieu de former des milliers d’ingénieurs, techniciens et ouvriers dans les domaines de la mécanique, informatique, optique et autres polytechniques, robotique et IA , en France on geint . . .
Nota bene « on préfère investir dans des fonctionnaires superfétatoires.

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HUBIN mars 15, 2018 - 11:36 am

finacer les business angels
l’auteur de cet article a raison mais la mise en oeuvre ,défendue depuis longtemps par notre association et son président , se heurte au principes spécifique à la France communisante dans laquelle on nous force à vivre est que les créateurs d’entreprise ne doivent pas s’enrichir , et doivent agir bénévolement , donc pas de plusvalue non taxée , pas de déduction des investissements de l’assiette de l’IR , et la BPI se désole (officiellemnt ) et prétend que des fonctionnaires vont reconnaitre les pépites(que font ils donc dans ce monstre bureaucratique de la caisse des dépots ? )mieux que le marché des horribles capitalistes
c’est si vrai que les gouvernants vont mainteant obligé les entreprises à avoir des objectifs d’interet général (je croyais que sa bonne définition c’etait la somme des interets particuliers )
non ce n’est pas ici qu’il faut entreprendre , avec Macron ou sans !

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